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Citations sur Cahiers de poèmes (37)

The sun has set, and the long grass now
Waves drearily in the evening wind ;
And the wild bird has flown from that old grey stone,
In some warm nook a couch to find.
In all the lonely landscape round
I see no sight and hear no sound,
Except the wind that far away
Comes sighing o’er the heathy sea.

Le soleil est couché, à présent l’herbe longue
Oscille, languissante, dans le vent du soir ;
L’oiseau s’est envolé de cette pierre grise
Pour trouver quelque chaud recoin où se blottir.
Il n’est rien, dans tout le paysage désert,
Qui vienne frapper mon regard ou mon oreille,
Si ce n’est que le vent, là-bas,
Accourt en soupirant sur la mer de bruyères.
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Ô Rêve, où es-tu à présent?
De longues années ont passé
Depuis que sur ton visage d'ange
J'ai vu la lumière s'altérer -

Hélas, hélas pour moi,
Si radieuse était ta beauté,
Je ne savais pas que ton souvenir
Ne me livrerait que tourment !

Le rayon de soleil et l'orage,
La soirée d'été divine,
La nuit silencieuse au calme solennel,
La clarté pure de la pleine lune

Jadis entrelacés à toi
Le sont aujourd'hui au lourd chagrin -
Vision perdue ! il me suffit -
Tu ne peux plus resplendir -
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Je ne pleurerai pas de voir que tu me quittes
Ici il n'y a rien d'enchanteur,
Et doublement m'affligera le sombre monde
Tant qu'y souffre ton coeur -

Je ne pleurerai pas - car la splendeur de l'été
Toujours doit finir en ténèbre
Et le conte le plus heureux, à terme
Se clôt avec la tombe -

Et puis je suis lasse de la détresse
Qu'engendrent les hivers grandissants
Ecoeurée de voir l'esprit se languir
Dans le pur désespoir des ans -

Si donc une larme à l'heure de ta mort
Vient par hasard à m'échapper
C'est seulement que mon âme soupire
D'aller près de toi reposer -
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Je suis le seul être ici-bas dont ne s’enquiert

Je suis le seul être ici-bas dont ne s’enquiert
Nulle langue, pour qui nul œil n’aurait de pleurs ;
Jamais je n’ai fait naître une triste pensée,
Un sourire de joie depuis que je suis née.

En de secrets plaisirs, en de secrètes larmes,
Cette changeante vie s’est écoulée furtive,
Autant privée d’amis après dix-huit années,
Oui, solitaire autant qu’au jour de ma naissance.

Il fut jadis un temps que je ne puis cacher,
Il fut jadis un temps où c’était chose amère,
Où mon âme en détresse oubliait sa fierté
Dans son ardent désir d’être aimée en ce monde.

Cela, c’était encore aux premières lueurs
De sentiments depuis par le souci domptés ;
Comme il y a longtemps qu’ils sont morts ! A cette heure,
A peine je puis croire qu’ils ont existé.

D’abord fondit l’espoir de la jeunesse, puis
De l’imagination s’évanouit l’arc-en-ciel,
Enfin m’apprit l’expérience que jamais
La vérité n’a crû dans le cœur d’un mortel.

Ce fut cruel, déjà, de penser que les hommes
Etaient tous creux et serviles et insincères,
Mais pire, ayant confiance dans mon propre cœur,
D’y déceler la même corruption à l’œuvre.
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TRANSI DANS LA TERRE ET SUR TOI
CET AMAS DE NEIGE PROFONDE

"Transi dans la terre et sur toi cet amas de neige profonde !
Loin, loin de tout atteinte et transi dans la morne tombe !
Ai-je donc oublié, mon Unique Amour, de t’aimer,
Séparée à jamais d’avec toi par la vague du Temps ?

A présent, lorsque je suis seule, mes pensers ne s'en vont-ils plus
Planer parmi les monts des rivages d'Angore
Et reposer leurs ailes lasses là où la fougère et la brande
Couvrent ce noble cœur à jamais, à jamais ?

Transi dans la terre et depuis, dévalant ces collines fauves,
Quinze inexorables hivers s'en sont venus fondre en printemps :
Fidèle est-il en vérité, l'esprit qui se souvient encore
Après pareille somme d'épreuves et de changements !

O tendre Amour de ma jeunesse, pardonne-moi si je t'oublie
Cependant que de-ci de-là m'emporte la marée du monde :
De plus implacables désirs, de plus sombres espoirs m'assiègent
Qui t'obscurcissent, il est vrai, mais sans pouvoir te faire tort.

Nul soleil autre que le tien jamais n'a brillé dans mon ciel,
Nulle étoile autre que la tienne jamais n'a resplendi pour moi ;
La seule joie qu'ait eue ma vie m'est venue de ta chère vie,
La seule joie qu'ait eue ma vie est ensevelie avec toi.
[...]"

COLD IN THE EARTH, AND THE DEEP SNOW PILED ABOVE THEE!

"Cold in the earth, and the deep snow piled above thee!
Far, far removed, cold in the dreary grave!
Have I forgot, my Only Love, to love thee,
Severed at last by Time's all-wearing wave?

Now, when alone, do my thoughts no longer hover
Over the mountains on Angora's shore ;
Resting their wings where heath and fern-leaves cover
That noble heart for ever, ever more?

Cold in the earth, and fifteen wild Decembers
From those brown hills have melted into spring-
Faithful indeed is the spirit that remembers
After such years of change and suffering!

Sweet Love of youth, forgive if I forget thee
While the World's tide is bearing me along:
Sterner desires and darker hopes beset me,
Hopes which obscure but cannot do thee wrong.

No other Sun has lightened up my heaven ;
No other Star has ever shone for me:
All my life's bliss from thy dear life was given-
All my life's bliss is in the grave with thee.
[...]"
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No coward soul is mine
No trembler in the world’s storm-troubled sphere
I see Heaven’s glories shine
And Faith shines equal arming me from Fear.

O God within my breast
Almighty ever-present Deity
Life, that in me has rest
As I, Undying Life, have power in Thee.

Vain are the thousand creeds
That move men’s hearts, unutterably vain,
Worthless as withered weeds
Or idlest froth amid the boundless main

To waken doubt in one
Holding so fast by thy infinity
So surely anchored on
The steadfast rock of Immortality.

With wide-embracing love
Thy spirit animates eternal years
Pervades and broods above,
Changes, sustains, dissolves, creates and rears.

Though Earth and moon were gone
And suns and universes ceased to be
And thou wert left alone
Every existence would exist in thee.

There is no room for Death
Nor atom that his might could render void
Since thou art Being and Breath
And what thou art may never be destroyed.
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Child of delight ! with sunbright hair,
And seablue, seadeep eyes;
Spirit of Bliss, what brings thee here,
Beneath these sullen skies?

Thou shouldest live in eternal spring,
Where endless day is never dim;
Why, seraph, has thy erring wing
Borne thee down to weep with him?

"Ah, not from heaven am I descended,
And I do not come to mingle tears;
But sweet si day, though with shadows blended;
And, though clouded, sweet are youthful years.

"I, the image of light and gladness,
Saw and pitied that mournful boy,
And I swore to take his gloomy sadness,
And give to him my beamy joy.

"Heavy and dark the night is closing;
Heavy and dark may its biding be:
Better for all from grief reposing,
And better for all who watch like me.

"Gardian angel, he lacks no longer;
Evil fortune he need not fear:
Fate is strong, but Love is stronger;
And more unsleeping than angel’s care."


Enfant de joie aux cheveux clairs comme un soleil,
Aux yeux profonds comme la mer et bleus comme elle,
Radieux esprit de Félicité, se peut-il
Que tu sois descendu sous notre morne ciel ?

Toi qui devrais jouir d’un éternel printemps,
De l’éclat jamais obscurci d’un jour sans fin,
Pourquoi d’une aile vagabonde, ô séraphin,
Venir auprès de cet enfant verser des larmes ?

« Sache-le, ce n’est pas du ciel que je descends ;
À ses larmes je ne viens pas joindre les miennes :
Mais aimable est le jour, quelque ombre qu’il s’y mêle,
Et, bien qu’ennuagé, le jeune âge est charmant.

« Moi, l’image de la lumière et de la liesse,
M’émouvant de pitié pour ce tendre endeuillé,
J’ai fait serment de l’arracher à sa tristesse,
Et de lui départir ma joie illuminée.

« La nuit qui vient s’annonce épaisse et ténébreuse ;
Qu’épaisse et ténébreuse en effet elle soit
Pour le plus grand repos des âmes malheureuses
Et pour le bien de ceux qui veillent comme moi.

« Il n’y a que faire désormais d’ange gardien ;
Il n’a point lieu de redouter la male chance :
L’Amour est plus puissant encore que le Destin
Et plus vigilant que tout ange. »
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