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3,52

sur 244 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Résumons cette lecture en deux mots : pauvre Charlotte Brontë ! Ce livre, elle l'écrivit de retour de Bruxelles, où elle séjourna dans un internat pour développer ses connaissances en langues. Elle y resta presque deux ans, d'abord avec sa soeur Emily en tant qu'élèves, puis seule en tant que professeur d'anglais. Elle y tomba amoureuse du directeur, Constantin Héger, qui malheureusement était marié. De retour en Angleterre elle écrivit ce roman, son tout premier, qui fut refusé par tous les éditeurs et ne parut qu'à titre posthume. Et malheureusement… On comprend pourquoi.

Le narrateur, un jeune homme d'origine aristocratique mais réduit à la pauvreté, cherche protection auprès d'un frère ainé qu'il connait à peine. Ce dernier lui procure un emploi dans son usine, mais développe une violente haine à son égard, et le lui fait sentir. Un jour il se fait un ami singulier du nom de Hunsden, qui l'insupporte au plus haut point mais dont il suit le conseil : donner sa démission et partir vivre à Bruxelles. Là, il trouve un emploi de professeur d'anglais dans une école privé pour garçon. Un pensionnat pour jeunes filles voisin sollicite également ses services. L'une des professeurs, une jeune fille pâle et timide, demande à pouvoir également assister à ses cours. Il découvre qu'elle est d'origine anglaise…

Disons le tout net, le héros est l'un des plus imbuvables de toute la littérature. Asocial, hautain, d'une morale digne d'un bloc de marbre en Antarctique, il affiche le mépris le plus total pour les catholiques « d'une nature corrompue et immorale » et les Flamands « lourdauds de corps et d'esprits », et plus généralement pour tout ce qui n'est pas purement britannique. Un regard en coin est pour lui d'une débauche éhonté ; les jeunes filles du pensionnat lui semblent d'une grande dépravation d'esprit. Dans ces conditions, son idylle ressemble à l'amour entre un ours blanc et un iceberg.

Qu'avons-nous derrière tout cela ? Jusqu'au départ pour Bruxelles, une première partie excellente nous présentant un jeune homme d'autant plus malade de fierté qu'il vit dans une misère noire, menant une vie morne et dénuée de tout plaisir ou d'espoir. Un personnage génial, Hundsen, plein d'ironie et de sarcasme. Et après… Toute la tristesse de la vie de Charlotte. La pauvreté et la fierté du professeur, c'est la sienne. La jeune fille timide, maladive, souffrant du mal du pays et de la solitude… C'est elle. Et dans le professeur au regard dur et à la critique impitoyable, on reconnait sans peine Constantin Héger. On a envie de lui dire : « non très chère, corriger sèchement les fautes d'orthographes de quelqu'un n'a jamais été et ne sera jamais une technique de séduction !»

Et puis, l'on pense à la jeune fille ayant grandi dans le deuil, seule loin de son pays et de sa famille, amoureuse d'un homme marié et de surcroit catholique – autant dire vivant sur une autre planète… Et on lui reconnait bien le droit de rêver un peu. du moins si vous êtes un pur fan des Brontë, car sinon mieux vaut passer votre chemin.
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J'avoue être assez partagée sur ce titre qui, je crois, est le premier de Charlotte Brontë. Les ayant tous lus, il est de ceux que j'aime le moins.

On suit le personnage de William Crimwsworth qui très vite devient professeur à Bruxelles, n'ayant l'appui d'aucun membres de sa famille, et souhaitant vivre selon ses idéaux. le personnage en lui-même est intéressant dans l'ensemble. J'ai particulièrement apprécié le fait qu'il ne soit pas parfait, loin de là, mais que surtout ce soit un protagoniste masculin. .

Ce que je déplore, c'est l'alternative de rythmes. On se pose réellement la question du début, de son intérêt. Je pensais avoir affaire à un récit approchant de Nord et Sud mais l'histoire prend un tel virage qu'on se demande l'intérêt des quelques premiers chapitres. Pour ce qui est de la majeure partie du livre, elle est plaisante, avec un rythme agréable et on sent venir une certaine fin. Sauf que lorsque ladite fin pointe le bout de son nez, il reste un tiers de l'oeuvre ... Un peu déroutée, je l'avoue, je me suis laissée porter et j'ai trouvé certains des chapitres longs par moments, d'autres pas assez développés à mon goût et la fin assez curieuse. Bref, je reste un peu sur ma faim/fin, en somme.
Le dernier bémol reste les préjugés sur les différents peuples. Je suis consciente que ce livre a été écrit à une autre époque que la nôtre mais jamais je n'ai autant senti cela dans les autres oeuvres de Charlotte Brontë et, je l'avoue, cela m'a un peu gênée.

LC Octobre : Cap au Nord!
Challenge Coeur d'artichaut
Challenge Plumes féminines
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William Crimsworth quitte l'Angleterre pour devenir professeur dans un collège en Belgique. Ce roman est le récit de ses rencontres et de son évolution.

Le Professeur, c'est un peu le pendant masculin de Villette, qui racontait l'histoire d'une jeune fille devenue professeur d'anglais et de ses émois amoureux. La différence étant que le narrateur est ici nettement moins exalté et que l'autrice nous épargne les innombrables envolées lyriques et assez obscures qu'on rencontrait dans Villette. Le Professeur est également plus court, ce qui est une bonne chose vu le contenu de l'intrigue. Développer davantage aurait été ennuyeux.

J'ai préféré Le Professeur à Villette, malgré la similarité des thèmes et des détours de l'histoire, même si je dois dire que j'ai trouvé le narrateur et héros de cette histoire particulièrement tête à claques. Peut-être que ce genre de personnalité était séduisant au 19e siècle, mais je me pose des questions sur les goûts de l'autrice en matière d'hommes 😆

Il y avait malgré tout des choses intéressantes dans ce roman, notamment la description de la vie des professeurs, des expatriés, mais aussi des élèves.

Par contre, tout le monde en prend pour son grade: les Belges, les Français, les jeunes filles, mais aussi et surtout les catholiques (qui étaient déjà bien éreintés dans Villette). Seuls les Anglais purement protestants trouvent grâce aux yeux de l'autrice 😆

Une lecture en demi-teinte, pas inintéressante, mais qui manque d'un personnage réellement fort et qui donne l'impression que l'autrice ne fait que ressasser les mêmes thèmes que dans son précédent roman.
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C'est avec un peu d'appréhension que j'ai commencé la lecture du professeur, me demandant si j'allais aimé le livre "raté" de Charlotte, celui qui a été refusé à sept reprises par des maisons d'éditions londoniennes qui ont jugé que l'histoire "manquait de rebondissements et de péripéties". le récit a malgré tout été publié à titre posthume en 1857 grâce au succès des romans postérieurs de l'auteure.
L'histoire fait écho à l'expérience de Charlotte à Bruxelles où l'amour qu'elle éprouvait pour son professeur Héger se réalise fictivement dans le mariage de William Crimsworth avec son élève Frances. L'histoire d'amour se construit dans le plus grand calme, sans ardeur et est prévisible. (et plus encore quand la moitié du livre nous est dévoilé par la quatrième de couverture - Merci Archipoche...) Elle ne représente pas l'intérêt principal du livre qui réside plutôt comme dans Agnès Grey dans le partage d'une expérience en terre nouvelle.
Il y a quelques passages moralisants et une critique ouverte du catholicisme qui encouragerait -selon l'auteure- à une certaine forme de malhonnêteté, d'hypocrisie. Les belges souffrent aussi de quelques préjugés. Certains critiques ont considéré d'autre part que l'ouvrage explorait superficiellement la psychologie masculine et manquait de crédibilité. (ce qui ne m'a pas interloqué à ma lecture mais peut-être n'ai-je pas assez de connaissances dans ce domaine.)
Outre cela, j'ai plutôt apprécié ma lecture du professeur. On y retrouve la plume agréable de Charlotte. J'ai notamment aimé les passages avec le commerçant Hundsen que j'ai trouvé drôle de part son aspect moqueur et taquin. L'intrigue est délibérément simple et sans prétention. Si le lecteur ne s'attend pas à voir dans le professeur des prémices de Jane Eyre, il sera sans doute moins déçu par la lecture de ce premier essai romanesque.
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Après parcouru la bibliographie d'Anne, j'ai eu envie de me pencher sur la seconde des soeurs d'Emily : Charlotte, l'autrice du non moins célèbre Jane Eyre, mais qu'on limite souvent à cela alors qu'elle a produit trois autres romansLe Professeur, Shirley et Villette. Cependant bien qu'intéressant, je comprends pourquoi ceux-ci sont moins connus que son plus grand succès. Ils sont moins percutants.


Pour commencer cette plongée dans sa bibliographie, je me suis donc intéressée au premier roman qu'elle avait écrit, bien que publié au final après sa mort : Le Professeur. Sorte d'autobiographie avec inversion de genre, elle y explore la destinée d'un jeune professeur de pension pour jeunes filles en puisant dans son expérience personnelle, puisqu'elle a elle-même été, bien que brièvement, élève dans ce type d'institution.

Écrit alors qu'elle avait déjà plus de 30 ans, on ne peut pas dire que l'ouvrage souffre d'une plume juvénile, au contraire celle-ci est aboutie, plaisante et facile à lire. En revanche, le parti pris de choisir un héros masculin et de tenter de l'incarner, lui, fut une gageure que l'autrice n'a pas pleinement concrétisée et c'est là une des raisons du manque de percutant de cette oeuvre. Tout du long, j'ai eu le sentiment d'être en décalage avec la réalité et plutôt dans le fantasme d'une jeune fille qui pense que les hommes pensent et agissent ainsi. Là où elle est si juste dans Jane Eyre avec le terrible personnage de Rochester, elle est terriblement maladroite ici.

Autre choix qui ne l'a pas fait avec moi, celui de suivre un William, qui a tout d'un héros à la Musset, c'est-à-dire qui incarne un certain idéal romantique d'homme en pleine dépression permanente qui se plaint de tout et peine à se relever. J'ai eu beaucoup de mal avec le côté geignard  du héros qui m'a probablement fait occulter les bons côtés qu'il a également, comme ce désir de s'en sortir par lui-même dans un monde qui est quand même un brin contre lui, tant il joue de malchance dans la vie. Mais je dois dire que c'est un trait de caractère assez rédhibitoire pour moi...

Ajoutez à celui, dans l'édition que j'ai eu entre les mains, une préface de Catherine Rihoit qui, bien que très riche et intéressante, en dévoile bien trop sur l'intrigue et m'a donné des attentes qui n'ont été que bien trop tardivement comblées. En effet, elle évoque avec beaucoup de passion la façon dont Charlotte dépeint le mariage et la position de la femme dans cette institution, sujet qui m'intéresse beaucoup, mais qui n'apparaît que bien tard et de manière assez fugace. le coeur de l'histoire était ailleurs pour moi dans ce destin que le héros tente de se bâtir pour se créer une destinée à incarner et il le trouve avec le professorat.

C'est donc finalement par cette porte, enfin, que j'ai réussi à entrer et apprécier un tant soit peu l'oeuvre. Malgré tous les biais que je cite au-dessus, j'ai vraiment aimé découvrir la vie d'un professeur de pension pour jeunes filles au XIXe siècle, l'entendre parler de son goût pour l'enseignement, voir ces jeunes filles à travers ses yeux, un peu comme dans le manga Hoshi dans le jardin des fleurs de Yama Wayama, ou encore l'entendre parler de ses leçons. Je ne suis pas enseignante pour rien. J'ai également éprouvé un vrai intérêt dans la description de sa vie de galère, de ses difficultés à trouver un emploi, à se faire sa place dans sa famille, à gérer ses relations professionnelles et sentimentales. C'est un portrait riche et incisif, même si comme je le disais plus haut, on dirait parfois qu'il est issu des fantasme d'une jeune femme.

 Il se dégage aussi de la plume de la jeune autrice qu'est encore Charlotte sur ce premier roman, un humour qui est absent de son grand succès et que je ne pensais pas trouver ici. Derrière les déboires de son héros, on sent aussi presque une douce moquerie de ce dernier et un ton de satire sociale de certains hommes et femmes qu'il rencontre via son nouveau travail, un peu comme chez Maupassant, je trouve, auteur postérieur pourtant. Mais son portrait de cette société qui se greffe autour de lui, qui cherche à l'utiliser, qui se joue de lui, n'accepte pas son rejet, mais revient vers lui ensuite est assez grinçant. le seul reproche que je pourrais lui faire est que ça tombe toujours sur des gens de nationalité autre que britannique étrangement...

Je le craignais, Le Professeur n'était pas à la hauteur de mes attentes d'une oeuvre signée Charlotte Brontë, l'autrice du torturé Jane Eyre. Pourtant malgré cette erreur de casting avec ce héros romantique plus fantasmé que réaliste, j'ai savouré la douce satire faite du métier de professeur dans une pension pour filles au XIXe siècle et de la destinée malchanceuse de ce fils cadet à la famille qui ne fait pas rêver. Ce n'est donc pas la lecture percutante escomptée mais ce fut tout de même un moment intéressant.
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Après le très célèbre Jane Eyre puis, plus récemment Shirley, il était grand temps que je découvre enfin le professeur. Un roman de Charlotte Brontë qui ne fait pas l'unanimité. Et pourtant, j'étais vraiment curieuse de le découvrir.

Dans le professeur, nous ne suivons pas un personnage féminin, comme habituellement, mais William Crimsworth. Alors qu'il termine ses études à Eton, il retourne auprès de sa famille et notamment son frère, Edward avec lequel les relations sont houleuses. Finalement, poussé par un autre personnage, il décide de quitter l'Angleterre pour la Belgique et devient professeur dans un pensionnat, ou plutôt deux pensionnats. Un pour garçons et un pour demoiselles. Entre différences culturelles, amours, amitiés et trahisons, William va devoir démêler le vrai du faux.

Ce roman de Charlotte Brontë démarre assez lentement. Comme bon nombre de classiques, les auteurs prennent le temps de poser les bases de leur histoire et notamment les personnages que nous allons rencontrer. Ainsi, nous faisons la connaissance de William, assez hautain (surtout au début) mais bien plus attachant que son frère ainé, aux manières cruelles à la langue acerbe. Finalement, Hunsden, son "mentor" et celui qui le poussera à changer de vie va à la fois l'aider et le bousculer (je suis toujours en délibération quant à son personnage qui m'a plu par moment et pas du tout à d'autres).

Passée cette introduction, nous nous retrouverons donc en Belgique où clairement, on sent que l'autrice à l'oeil critique. Belges, Français et autres en prennent pour leur grade. Mais notre personnage est certes assez critique face à ceux qu'il rencontre mais, l'est également avec lui même. Ainsi, il est conscient de ses défauts, de ses qualités et de ses erreurs de jugement. Ce qui permet d'équilibrer un peu le tout. Il est intéressant de le voir faire ses nouvelles rencontres, notamment Mlle Reuter (la directrice du pensionnat pour demoiselles) qui ne manquera pas de fourberie et causera bien des soucis à William ou encore sa rencontre avec Frances Henri, l'élue de son coeur.

Clairement, ce récit est semé de quelques longueurs. Je me serais sans aucun doute passé des passages sur les devoirs rédigés et autres. Mais bon. Des soeurs Brontë, j'ai une préférence pour Anne dont je trouve le style plus entrainant, mais le professeur a tout de même su me tenir en haleine jusqu'au bout. Il faut dire que l'histoire entre Frances et lui démarrant assez tardivement, j'avais bien envie de voir cette relation évoluer. Frances est certes un peu trop parfaite par certains points, quoique, c'est surtout une impression puisque William la place bien au-dessus des autres mais en même temps, elle reste attachante et casse un peu les codes. Désireuse d'apprendre, réservée, ne cherchant pas à briller et toujours d'une grande gentillesse, elle fera preuve de pas mal de retenue. Ainsi, leur relation sera d'abord purement professionnel et avec une certaine distance pour finalement évoluer par la suite.

La conclusion du Professeur est à la hauteur de mes attentes, en termes d'histoire. J'ai apprécié l'évolution de la relation Frances/William et l'est trouvé à leur image, simple, pleine de bons sentiments même si, assez prévisible. En revanche, elle tirait un peu en longueur, le dernier chapitre étant extrêmement long, mais cela reste malgré tout une bonne conclusion et permet d'avoir un épilogue plus que complet.
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Roman posthume, Le Professeur est sans doute le plus autobiographique de Charlotte Brontë. Elle y raconte son séjour en Belgique où elle fut élève puis professeur. On y retrouve la finesse psychologique de l'auteur et sa délicatesse de style, sa sensibilité féministe, mais aussi ses préjugés très britanniques…
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Résumé détaillé :

On suit l'histoire du jeune orphelin William Crimsworth, qui est contraint de quitter ses oncles chez qu'il a toujours vécu en réponse au dédain de son frère Edward, en effet selon lui, leurs oncles ont toujours maltraité et méprisé les parents d'Edward et William, et que ce dernier devait avoir honte de continuer de vivre à leurs dépens.

William décide donc de rejoindre son frère pour travailler avec lui dans l'usine de leur défunt père. Mais Edward étant froid et antipathique envers lui, lui fait comprendre qu'il ne sera que simple commis, quant à son hébergement, il devrait se débrouiller pour se chercher un logement.

William accepte donc de travailler pour son frère, dans les conditions les plus désagréables qui soient, il le traite de la pire des manières et ne manque pas de le pousser à bout a chaque occasion, mais celui ci arrivant a garder son calme et ne lui donnant pas réponse à ses provocations, Edward perd patience et finit par le congédier par un sale tour. Il décide alors de quitter le pays pour Bruxelles sous les recommandations d'un collègue d'Edward.

Arrivé en Belgique, on lui propose le poste de professeur de langue anglaise au sein d'un établissement pour garçons, puis pour jeunes filles.

William découvre donc la gente féminine pour la première fois de sa vie, il se rend compte rapidement que les jeunes demoiselles ne sont pas aussi angéliques qu'elle le paraissent.
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Premièrement, je précise que je l'ai lu en anglais et comme c'est un anglais assez exigeant, c'est possible que je sois passée à côté d'éléments importants et qui pourraient nuancer ma critique.
L'ensemble est assez confus, on a du mal à démêler l'autobiographique du fictif, et malheureusement le texte s'empêtre un peu dans l'un et puis l'autre sans qu'on arrive vraiment à décréter où Charlotte Brontë veut en venir. On dirait plus une revanche sur sur son passé et ses déceptions amoureuses, qu'elle tente assez artificiellement de faire passer pour la conséquence logique des différends religieux entre la Belgique catholique et donc dépravée et les pays protestants. En plus d'être purement artificielle, cette distinction brise un peu toute sympathie pour des personnages trop chargés de la rancoeur de leur auteur pour vraiment prendre leur envol et toucher justement le lecteur. En bref, l'ensemble perd trop souvent sa qualité de texte littéraire pour devenir un pamphlet assez grossier voire déplacé, là où on attendrait beaucoup plus de finesse de la part d'un auteur capable de bien bien plus.
Sur le positif, le récit reste prenant, bien écrit et le rythme plutôt bien soutenu, même si j'ai eu vraiment du mal à éprouver de la sympathie pour des personnages parfois franchement antipathiques.
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Un roman parfaitement écrit par une main savante et délicate, au contenu malheureusement peu intrigant et assez froid, voire rétrograde. Bref une agréable lecture que je ne recommenderais pas.
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