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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une histoire banale...aller promener son chien avec son enfant... prend un petit parfum social dans cette très belle histoire. Poésie, sensibilité, pointe d'humour sont au rendez-vous.

On a une mère autoritaire et son fils et un père chômeur et sa fille, un véritable garçon manqué. Chacun va raconter, à son niveau, ce petit intermède au parc. Les adultes ne se voient même pas, mais les chiens et les enfants sympathisent.

C'est tendre et frais, tout en menant à une réflexion plus profonde sur le sens des choses et la multiplicité de la réalité qui nous entoure.

Vraiment chouette.
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Une histoire à quatre voix c'est une histoire déclinée quatre fois, vue par quatre narrateurs différents.
C'était tout un défi pour l'auteur d'être capable en 32 pages de parler de notre société avec ses adorables gorilles.
Un enfant se rend au parc avec sa mère, ils sont visiblement nantis. Lui s'ennuie et trouve par hasard une petite fille pauvre avec qui jouer.
Sur ce postulat de base, il est capable de nous faire ouvrir les yeux sur les préjugés, sur la notion de bonheur au quotidien, sur les différences et la marginalisation.
Un tour de force mais il faut cependant accompagner l'enfant pour qu'il comprenne l'essence du livre que notre oeil d'adulte peut percer.
Placé dans les livres du continuum en lecture ici au Québec, il offre un beau défi d'accompagnement pour les enseignants.
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C'est l'automne, un automne flamboyant (d'ailleurs un des arbres du parc flambe) et c'est Anthony Browne l'auteur, donc de la poésie et de l'inattendu dans chaque image : Magritte qui illustrerait des albums pour la jeunesse…
Charles et sa maman vont au parc avec leur chien, Réglisse et son père y vont aussi avec le leur. Les chiens vont jouer ensemble, les deux enfants vont faire connaissance, les adultes s'ignoreront.
Chaque personnage raconte sa matinée, ce qu'il en a perçu, avec son style à lui, son niveau de langue, bref, sa voix unique. Les milieux d'origine sont différents, les points de vue aussi (c'est le printemps, dans le coeur de Charles, pendant qu'il joue avec Réglisse), les polices d'écriture de même.
Une réussite magistrale, à partir de 8 ans.
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Il été bizarre ce livre,dommage que je l'avait pas compris
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L'un des rares livres de mon enfance dont j'ai le souvenir. Je me souviens de Charles et de Réglisse, de la mère snobinarde du premier et du père au chômage de la seconde. Je me souviens de leurs chiens respectifs. Je me souviens du plaisir que j'avais eu à lire cet album. le « Et viens ici, je te prie, Victoria. » m'a toujours tellement amusée (Victoria est une chienne « labrador de pure race » certes, mais tout de même…) Plaisir que j'ai retrouvé quinze ans plus tard à l'occasion de Montreuil et d'une dédicace de ce grand artiste…

Ce livre est vraiment mon préféré dans sa bibliographie. Par quatre fois, on revit la même matinée. Par quatre fois, on se promène au parc. Seul changement, le narrateur. Seul changement ? Non, pas du tout. Tout change quand change le regard qui appréhende le monde. Si Edmund Wilson disait « No two persons ever read the same book. » (« Deux personnes ne lisent jamais le même livre. »), deux personnes ne voient jamais le même monde.
L'écriture donne des indices sur le caractère de chacun d'entre eux. Ainsi le ton, le vocabulaire employé est différent : à la fois châtié et méprisant pour la mère, un peu timoré pour Charles, plein de vie pour Réglisse. Certains livres « pour adultes » devraient en tirer une leçon (comme le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, c'était une des critiques que je lui avais fait). Mais quand je dis l'écriture, je parle également de la typographie qui change également. La police type Times New Roman nous dit que la mère est quelqu'un de classique, qui se coule dans le moule ; celle du père m'évoque celle des petites annonces qu'il consulte compulsivement ; celle de Réglisse a toute l'originalité d'une petite fille comme elle.

Passons aux illustrations. Ah, les illustrations d'Anthony Browne ! Ne pourrait-on pas s'y attarder des jours et des nuits ?
Les saisons défilent tandis que se succèdent les personnages. le père, triste, est incarné par l'hiver aux couleurs si grises (jusqu'à ce que sa fille lui apporte un peu de joie) et ce sont les deux enfants qui illuminent l'album en appelant le printemps, puis l'été. Un détail qui en dit si long… C'est admirable. L'ombre de la mère pourtant hors cadre qui étouffe le petit Charles, la chaleur que distille Réglisse, les couleurs acidulées de son univers… le texte ne se perd pas en description des caractères ou des relations entre les personnages, mais les images s'en chargent.
Et ces détails, à chaque page, à chaque image… Avec Anthony Browne, les arrière-plans ne sont pas que de simples décors, placés là car il faut bien mettre quelque chose. Non, ce sont des trésors d'imaginations, des cavernes d'Ali Baba de drôles d'objets, des carrousels de personnages incongrus. Des gorilles et des chapeaux partout, un petit prince qui arpente les allées du parc, un arbre en feu, une Mary Poppins qui s'envole, un toboggan si haut qu'il sort du cadre, des chiens qui échangent leur queue…

Lire Anthony Browne était, est et sera toujours un plaisir, à cinq ans comme à vingt-et-un, à quarante-quatre comme à soixante-sept, je n'en doute pas. Et la lecture concerne également aux illustrations. Offrant une vraie complémentarité, elles se lisent autant que des mots.
Lien : http://oursebibliophile.word..
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Très belle histoire avec 4 points de vue et 2 éducations.
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C'est l'histoire d'une classique balade au parc. Une mère et son fils, un père et sa fille y promènent leur chien respectif. Rien que du classique... Sauf que Browne va donner la parole à chacun des 4 personnages. Et pas que la parole ! le texte traduit le langage du narrateur, mais l'image traduit son univers.
L'univers de la mère est assez classique, à l'exception des fantaisies de Browne (ombre de crocodile, arbre en feu ou poussant des cris...) qui reflétent l'aspect inquiétant que revêt le parc pour la mère: "Tant d'horribles individus rodent dans le parc de nos jours!".
La vision du père commence par une atmosphère sombre, morose, empreinte de pessimisme. Mais la balade va faire son effet et le paysage est transformé sur le chemin du retour. La couleur, la lumière, la vie et l'optimisme ont fait leur retour.
Le monde de Charles débute sur du sombre, grisatre : les traits sont hachurés, le temps est à l'orage, l'ombre de Magritte et de ses chapeaux plane. Mais la rencontre avec la fille bouleverse l'esthétique : les nuages se déchirent, la fantaisie et le printemps font leur entrée. Ce changement est très bien représenté dans l'illustration où Charles et Réglisse font connaissance : assis tous deux sur un banc, le paysage du coté de Charles est sombre, l'autre moitié est claire. le moment du retour a lui une pointe de tristesse, saluée par les arbres en berne.
Le monde de Réglisse est frais, coloré, vif et fantaisiste : les arbres sont des fruits, les enfants jouent dans la fontaine ou le kiosque, les chiens s'amusent. Et quand Charles la quitte, il retourne vers l'ombre.
Faut-il préciser que même la typographie est différente pour chaque voix ?
Un album très riche qui n'a pas volé ses prix ni sa réputation.
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Un album savoureux où on découvre de nouvelles surprises à chaque page.
On peut le lire donc des tas de fois avant de découvrir tous les éléments cachés.
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4 voix, 4 saisons...et toujours le même style de personnages, des gorilles. Un vrai bonheur à lire et à relire. Une découverte à chaque fois. On remarque de nouveaux détails, une nouvelle allusion...
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sebien méplus de susepénse
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