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La pension Moreau tome 1 sur 3
EAN : 9781092111089
Editions de la Gouttière (17/02/2017)
3.21/5   41 notes
Résumé :
Années 1930. Émile est un jeune garçon souvent perdu dans son monde intérieur. Il adore dessiner, griffoner, croquer, au grand dam de ses parents. Désespérés, ces derniers décident de l'envoyer à la Pension Moreau, un lieu de vie accueillant des enfants « difficiles ». Pour être accepté dans cette pension, il suffit simplement d'avoir le porte-monnaie bien garni...
Émile fait la connaissance de Paul, Jeanne et Victor, des pensionnaires qui ont déjà subi le j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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C'est une pension pour enfants, de riches qui veulent se débarrasser de leur progéniture rebelle, ou d'enfants abandonnés. le directeur est une vieil hibou acariâtre. Il écoute en boucle dans sa loge la chanson de Jacques Prévert “La chasse à l'enfant”. le thème de cette chanson était aussi le projet d'un film de Jacques Prévert, mais lâché par ses producteurs, il devra mettre ce projet aux oubliettes, ce qui lui inspirera une autre chanson : “Compagnons des mauvais jours”. Il est évident que l'intention de Benoît Broyart et Marc Lizano est une tentative de réhabiliter le projet avorté de Jacques Prévert. C'est tout de même une oeuvre destinée à un public jeune, l'histoire est dure, mais sans trop de violence, les dialogues restent simples, ils n'ont pas la charge poétique de ce qu'aurait pu réaliser Jacques Prévert, mais le dessin, simple, coloré, brut, compense efficacement cet aspect, avec un sens cinématographique certain, usant de gros plans dans les moments de réflexion, avec un sens de la mise en scène, et apportant du rythme au récit. le choix des personnages animaliers uniquement pour le personnel de l'école renforce la défiance entre eux et les enfants. Au niveau de l'ambiance, des caractères, du rythme, c'est très réussi. Les auteurs évitent de se confronter frontalement à leur inspirateur, ils font une oeuvre de caractère qui leur est propre, ne cherchent pas à créer ce que Jacques Prévert aurait pu faire, laissant son aura planer au dessus de l'intrigue, avec les paroles de la chanson qui nous suit tout au long de l'aventure comme un leitmotiv.
L'histoire est simple, inquiétante, et on s'attache vraiment aux personnages. Bref, vivement la suite.
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La pension Moreau...un établissement pour enfants (riches) difficiles ou turbulents tenu d'une main (de patte?) de fer par une équipe de féroces enseignants à tête d'animaux.
Nous suivons le destin de Emile, petite garçon taiseux mais très doué pour le dessin dans cette terrible maison où il ne tarde pas à se faire des amis mais aussi des ennuis.
C'est très sympa à lire mais tout de même fort noir et je me doute que ça ne doit pas obligatoirement plaire à tous les enfants. Mais moi, j'ai beaucoup aimé.
Je ne connaissais pas la chanson de Prévert que le directeur écoute en boucle, mais je vais palier à ça au plus tôt.
Le dessin est assez typé et très sympathique...
Il ne me reste plus qu'à offrir la suite à ma fille.
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Emile a fugué plusieurs fois de chez lui et est mutique. Pour ces raisons, ses parents jettent l'épongent et décident de le confier à la pension Moreau.

En payant une somme faramineuse, ce richissime couple fait totalement confiance à cette institution pour remettre leur fils dans le droit chemin et l'éduquer. Derrière les murs épais de cet internat pour gosses de riches, Emile fait la connaissance de Victor, de Jeanne et de Paul. Il comprend vite que les conditions de vie sont austères. En dehors des quelques heures de cours hebdomadaires, les enfants sont corvéables à souhait. S'occuper du jardin, faire les lessives, rénover les pièces de la bâtisse… il n'y a là aucune place pour le plaisir. Les quatre membres de l'équipe éducative sont rigides, autoritaires et ne communiquent que pour rabrouer, donner des ordres, des coups et des punitions.
Quel univers sombre pour un album jeunesse ! Benoît Broyart propose à ses jeunes lecteurs de faire une chute vertigineuse, aux antipodes de ce qu'ils peuvent lire habituellement. Il est effectivement assez rare d'aborder le sujet des violences et maltraitances dont les enfants peuvent être victimes. Il imagine, dans un huis-clos isolé, loin de toute ville, où pas même une oreille pourrait entendre un appel à l'aide… Et comble de tout, alors que tous les protagonistes sont des humains, les membres de cet internat ont une apparence animale. le directeur est un hibou, le professeur un renard, celui qui s'occupe des activités physiques est un phacochère et le dernier, un raton laveur semble-t-il, n'a pas une fonction très claire.

Sur le site de l'éditeur, la fiche de présentation de l'album explique que le scénariste s'est inspiré d'un fait réel de 1934. Il y est question d'un bagne pour enfants et Jacques Prévert, en apprenant cela et même plus puisque les enfants se sont révoltés et certains sont parvenus à s'enfuir… mais une récompense pécuniaire fut offerte à chaque personne qui ramènerait un enfant dans cet enfer. Prévert laisse éclater sa colère dans un poème qu'il intitule « Chasse à l'enfant » et on peut en lire un court extrait dans « La Pension Moreau » puisque la première page met en scène le directeur-hibou, debout devant la fenêtre de son bureau, rêvassant à l'écoute d'une lecture de son poème (...)
L'article complet est sur ce site : https://chezmo.wordpress.com/2017/02/17/la-pension-moreau-tome-1-broyart-lizano/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Quelle surprise quand j'ai reçu cette BD.
Premièrement je m'attendais à recevoir un roman. Je ne sais pas pourquoi mais à aucun moment je n'avais imaginé que l'histoire serait racontée sous forme de BD.

Deuxièmement, cette BD est classée en littérature jeunesse et pourtant l'histoire est terriblement sombre, de même que le dessin qui ne fait qu'appuyer le sentiment de malaise présent tout au long de la lecture. Ce n'est clairement pas une BD que je mettrai dans la bibliothèque de ma classe tant l'absence d'espoir rend l'histoire difficile.

Pour finir je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous mener. Des parents riches qui se débarrassent de leur enfants en les vendant à une institution. Que veut cette "école"? Les adultes qui y travaillent, dessinés sous les traits des animaux, pensent-ils vraiment pouvoir les changer en les torturant? Et au final quel est le crime de ces enfants? D'être différents? D'être seulement des enfants?

Je me suis sentie tellement mal tout au long de cette lecture que j'aurais aimé comprendre.
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La pension Moreau est un triptyque destiné à la jeunesse à partir de 8 ans. J'ai totalement craqué devant cette couverture.Quant à Lizano, il m'avait déjà séduite avec La petite famille j'avais donc peu de chances de me tromper. J'ajouterais que les Editions de la Gouttière me ravissent de plus en plus.

Voilà ce qu'on peut trouver en quatrième de couverture :

" A l'écart des villes, la Pension Moreau accueille des enfants pas comme les autres, dont les parents sont souvent fortunés. Dernier arrivé dans l'établissement, Emile le rêveur fait la connaissance de Paul, Victor et Jeanne. Ensemble, ils font face à l'étrangeté d'une école austère dont les professeurs inspirent la crainte. Leur amitié suffira-t-elle pour s'opposer au pire ? "

L'histoire est touchante. C'est celle d'Emile qui vit dans son monde intérieur et s'exprime par le dessin. Il parle peu et ses parents manifestement dépassés décident de le confier à la pension Moreau pour le "rééduquer". Heureusement, il y fait la connaissance d'un groupe d'amis : Paul, Jeanne et Victor sur qui il peut se reposer lorsque les humiliations et les corvées tombent.

Le propos est assez dur et cette BD étant destinée à des jeunes à partir de 8 ans j'inciterai toute personne à la découvrir auparavant. Personnellement j'ai beaucoup aimé même si elle manque un poil d'originalité. Les références à Jacques Prévert m'ont à la fois enchanté et fait craindre le pire :

" Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Qu'est ce que c'est que ces hurlements ?
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan ! "

Jacques Prévert
La chasse à l'enfant, 1934

Cette poésie est tirée d'un fait divers qui a eu lieu en 1934. Lors d'une révolte dans le bagne pour enfants de Belle Ile, un détenu s'est échappé et ce sont tous les habitants qui se sont mis à le pourchasser ... le graphisme à la fois coloré et rond atténue le côté sombre mais suffisamment pour un enfant ? Je vous laisse en juger !
Lien : https://depuislecadredemafen..
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critiques presse (4)
Actualitte
18 août 2017
Même s’il met en scène un univers spécifique où chacun réagit à sa manière, on mesure à travers cet album combien la place de l’enfant dans la société a pu évoluer depuis les années 1930.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Ricochet
09 juin 2017
Benoît Broyart et Marc Lizano font référence de manière très personnelle au destin tragique de ces enfants martyrs, tout en évitant de tomber dans le pathos. Un premier tome d'une trilogie très prometteuse.
Lire la critique sur le site : Ricochet
BDGest
10 avril 2017
Sous une couverture soignée qui fait impression, voilà un début de série très intrigant… Les prochains tomes de cette trilogie seront attendus avec impatience, par les grands comme les petits !
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
25 janvier 2017
L’écriture est d’une grande fluidité et le récit qui s’appuie essentiellement sur les dialogues porte naturellement l’émotion.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Il pourrait dire merci, au moins.
- Arrête, Jeanne. Tu vois bien qu'il a un mal de chien à parler.
- En même temps, c'est tellement mauvais ce qu'on mange ici. Il a bien raison de ne pas dire merci.

[p24]
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