Les témoignages du vécu des enfants allemands pendant la guerre de 39/45 sont peu connus en France.
C'est donc avec intérêt et émotion que j'ai lu celui d'Ingrid....
Ce fut certainement une tâche très difficile pour elle de relater son vécu, ses émotions, ses ressentis. Elle l'a fait d'une façon qui lui permettait de se tenir un peu en retrait comme pour mieux se protéger en n'utilisant pas le 'je'. Cela n'enlève pas la force de son témoignage et lui accorde certainement encore plus de dignité. Merci à elle.
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Comme beaucoup d'autres Allemands de ma génération, j'ai eu besoin de toute ma vie d'adulte pour pouvoir parler aujourd'hui. Et curieusement le message le plus important que je retiens de cette période de l'immédiat après-guerre est un contre-sens qui pour moi fait sens : la souffrance révèle que l'on peut être heureux de presque rien. (p. 48)
Ces colères grêlent subitement, même quand le ciel paraissaient serein un instant auparavant. (p. 32)
(les enfants) s'aiment sans prudence, sans distance réfléchie, juste comme ça. (p. 20)