"Quant à son exil et d'éventuelles amitiés, il reconnut s'être enfui, avoir croisé de nombreux réfugiés, mais faute de temps, il ne s'était lié avec aucun d'eux. On ne tisse pas des liens, des sentiments durables avec des ombres."
"Le fait d'intégrer la nécessité de survivre ne permettait en aucun cas l'économie du beau, la capacité de s'émerveiller. Au contraire, elle lui conférait un sens."
Plus tard et plus bas, en descendant sur le village de Montguers désigné par le berger, Vladimir découvrir des perce-neige sortant leurs menus museaux. Le long des talus, ils pointaient avec délicatesse leur calise vert et blanc. Levant la tête, il vit que les étoiles, écloses par dizaines, les imitaient, certaines criblant le ciel de leurs feuilles trèflées et d'autres, de leurs bourgeons chatoyants.
De minces particules de lumière peignant les ombres convergeaientt vers la ligne de partage des eaux, entre la vallée de l’Ouvèze et celle de la Méouge
Ils jouèrent une balade tendre et loufoque , une déclaration d'amour à une jeune tortue par deux oiseaux fous d'ailes....
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"On travaille d'abord pour survivre. Puis d'autres désirs les prolongent, expriment une aspiration plus grande, où le travail envisagé comme élément constituant d'une future famille. Ainsi pourrait s'agencer la vie."