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Dans ce roman de Bukowski, nous suivons toujours son double, Henry Chinaski, alcoolique notoire et coureur de jupons. Dans ce roman, Bukowski ne s'attarde pas sur les femmes ou sur la picole. le thème majeur de ce livre est les petits boulots minables. On en voit passer une dizaine, plus merdiques les uns que les autres, avec à chaque fois, aucune réussite, aucun espoir.
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Factotum (n.m.): Personne dont les fonctions consistent à s'occuper de tout (dans une maison ou auprès de quelqu'un).

"Henry Chinaski", dit "Hank", est l'alter ego de Bukowski. Il traîne sa carcasse d'une ville à l'autre au gré de ses humeurs. La deuxième guerre mondiale qui secoue l'Europe est une aubaine pour lui; il y a toujours un petit boulot de disponible, juste ce qu'il faut pour louer une chambre et, surtout, s'abreuver d'alcool.

La vie de notre ami se résume à travailler peu, boire beaucoup et fricoter à l'occasion. En effet, "Chinaski" ne sait pas vivre, il se contente de traîner son ombre. Sa vie est aux antipodes de l'"american dream" dont se vantent les étatsuniens. Sa vie à lui ressemble plus à un mauvais rêve éthylique, à un pavé de chimères dont il s'accommode parfaitement. Il n'est pas un combattant, d'ailleurs il ne demande pas grand chose à la vie, et le roman n'est que le reflet de cette existence où ne se passe rien. S'il y a un début, il n'y a pas de fin.

Donc, si vous abhorrez le trash et la condescendance, lisez Bukowski.
Si vous aimez les romans avec une fin bien définie et où tout est carré, càd tout ce qui ne ressemble pas à la vraie vie, lisez Bukowski, rien de tel pour faire sauter les fausses certitudes.

Pourquoi j'aime Bukowski? Parce que là où des lecteurs s'offusquent de son nihilisme, moi je vois un réalisme entêtant et jubilatoire. Parce que là où certains ne voient que du noir, moi je perçois de la lumière. Parce que là où d'autres suffoquent sous la lourdeur d'un vocabulaire et d'un style (ou d'un non-style), moi je plane.
Oui, j'ai aimé traîner avec "Chinaski", en apesanteur, à quelques centimètres du sol.
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Un Bukowski banal. Pas au niveau de ses nouvelles ni de Pulp. Hank baise. Henry Chinaski embauche, Henry Chinaski débauche. Chinaski picole, Chinaski a la gueule de bois. Et moi, lecteur, j'ai la nausée.
Nonobstant, un Bukowski banal se lit bien quand même.
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Bon, il aurait peut-être fallu commencer par le postier. J'étais sûr que c'était le premier volume de la vrai fausse histoire de la vie de Bukoswski, pardon, Chinaski. Ce n'est pas bien grave, on peut lire chaque volume indépendamment. Et quelle histoire ! On passe de galère en galère à chaque nouveau métier. C'est drôle, et, en même temps, on s'imprègne complètement de l'ambiance de l'époque. le héros est un vrai tombeur de ces dames, enfin, il le croit à fond. À chaque fois, il y aura une petite morale, ou pas ! Amoral ! Génial !
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Henry Chinaski, pendant la Seconde Guerre Mondiale, traîne de ville en ville aux États-Unis. de la Nouvelle-Orléans à New York, en passant par Philadelphie, Miami, jusqu'à Los Angeles. A chaque fois, il cherche une piaule, un petit boulot pas trop fatigant. Puis il écume les bars, dragouille et revient avec des filles, fait de drôles de rencontres qui le mènent une fois sur un yacht. Il parie aux courses, picole, erre dans les rues, picole encore...

Henri Chinaski dit Hank, l'alter ego de l'auteur bâtit ainsi sa légende qu'il se plaira à confirmer sur certains plateaux de télé.

Mon dernier Bukowski date de mes années de jeune adulte. Je l'ai beaucoup lu, je trouvais cela transgressif, violent, décadent, dans les années 1980/1990. Et puis, je me suis lassé, parce que je trouvais qu'il tournait en rond, que ses délires d'alcoolique queutard, vaguement écrivain, ça ne m'apportait pas grand chose. J'avais surtout l'impression de toujours lire le même livre, qu'il n'y avait que le titre qui changeait. Dans le genre, je préférais Henry Miller.

Et voilà-t-y-pas qu'en allant acheter un dictionnaire anti faute d'orthographe -si si ça existe-, je déambulais dans les travées de la librairie et je tombai sur cette réédition avec cette couverture très réussie. Bon, me dis-je in petto, c'est peut-être le moment de relire Bukowski ? Je relis donc, trouve quelques phrases pas mal du tout : "Le boulot était simple et crétin, mais les employés trouvaient toujours un sujet d'agitation. Ils s'en faisaient pour leur boulot. [...] C'est là que j'appris pour la première fois qu'il ne suffisait pas de faire son boulot, mais qu'il fallait aussi y trouver de l'intérêt, voire une passion." (p.12/13) Et d'autres disséminées ici et là, entre les beuveries, les coucheries, le travail alimentaire en attendant que la littérature paie.

J'y retrouve les travers ci-dessus énoncés : l'auteur tourne un peu en rond : errances, picoles, baisouilles, fuites de ville en ville... Ça peut sembler répétitif, long et inutile, ça l'est parfois.

Nonobstant ces remarques, il est intéressant de (re)lire Bukowski maintenant. A l'heure où nos sociétés se puritanisent, s'offusquent du moindre débordement, ça dépote et ça va à contre-courant de ce que l'on veut nous proposer comme modèle. Ce serait un livre de la rentrée littéraire de 2022, il faudrait sans doute y mettre des avertissements en pagaille : "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé", sur l'addiction au jeu, sur les violences faites aux femmes... Tout, il dézingue tout Bukowski, il ne passerait pas les fourches caudines de la bien-pensance actuelle.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Intérêt de l'histoire : le principal intérêt de l'histoire est l'énergie, la vitalité que Bukowski met à nous raconter sa vie, de manière un peu romancée, quoique, à force de détails et d'expériences qui "ne s'inventent pas", on se dit que ce livre est une forme d'autobiographie.
Psychologie des personnages : Bukowski ne s'intéresse qu'à lui et aux femmes, très nombreuses, dont son itinéraire est parsemé. Il n'y a aucune intrigue, ce livre est une chronique, celle de Bukowski, contraint de faire des petits boulots desquels il est très vite licencié, et celle de ses liaisons avec des femmes de petites vertus. le sexe facile est omniprésent tout au long du livre, c'en est même le fil directeur. Bukowki va jusqu'à se mettre en ménage avec une prostituée...
Dialogues : vifs, nombreux , pertinents, nerveux, Bukowski maîtrise vraiment bien l'art du dialogue, et sait intéresser le lecteur par la justesse de ces dialogues, qui savent éclairer l'intensité psychologique des situations vécues.
Vitesse de lecture : comme le livre est intéressant, qu'il ne perd pas le lecteur dans des digressions fumeuses et qui n'ont d'autres but que de remplir de pages une daube quelconque, le livre se lit vite.
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C'est l'errance d'un résigné, qui va de petits boulots en petits boulots, et a tendance à se saborder dans chacun de ses jobs: libre, il ne respecte rien ni personne. Inadapté par conséquent au monde du travail et à ses exigences, il ne s'en approche que pour survivre, sans jamais s'impliquer, tout en s'alcoolisant et en s'adonnant au sexe sans trop regarder avec qui. Cet Henri fait, à tout instant, un bras d'honneur à la société, qu'il voit coincée, hypocrite et inégalitaire.
Cela donne un flot continu d'anecdotes savoureuses, de réflexions cyniques, pour notre plus grand bonheur, et un livre unique et spirituel: un bon moment de plaisir.


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J'me présente, j'm'appelle Henry Chinaski, Hank pour les intimes. J'voudrais bien réussir ma vie, être aimé, être beau, gagner de l'argent, puis surtout être intelligent. Je bosse dans les usines de biscuits pour chiens, manutentionnaires dans les pièces détachées, vendeur, je nettoie les chiottes dans les entreprises, des boulots dont personne ne veut et dans lesquels on ne me garde pas plus que deux ou trois semaines. Keski cloche pour que ma vie parte en couilles ? C'est vrai que le soir, je traîne dans les bars, je me saoule au whisky, à la bière, au porto, je mets trois jours à m'en remettre si bien que lorsque je retourne au taf, c'est pour encaisser mon chèque et prendre acte de mon licenciement. Alors, je dis d'accord et je prends ma vieille guimbarde, celle dont les phares s'allument lorsque je passe sur un nid de poule et je trace ma route, je prends une pension pas chère, potasse les petites annonces, remplis des formulaires, je retrouve un boulot. Je mate les filles d'en face, la serveuse qui roule du cul, j'ai quelques aventures avec Jan, avec Carmen, avec des mexicaines. J'me plains jamais de ma vie. Je suis un écrivain maudit, keski me pousse à l'autodestruction ? Mon père m'avait prévenu que je finirais comme ça, ce salopard qui me faisait payer le gîte et le couvert et même l'entretien de mon linge pourri lorsque je rentrais quand j'étais fauché, même qu'une fois, il m'a fait lui rembourser la caution pour sortir de prison. J'ai manqué d'amour alors, je me suis noyé dans le travail merdique, le sexe et l'alcool. Au-delà de mes frasques et de ma vie dissolue, essayez de me voir tel que je suis, un grand écrivain qui raconte le côté sombre de l'Amérique.

Challenge Multi-Défis 2022.
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Alors là, quelle déception ! Je me réjouissais de découvrir Bukowski avec ce Factotum et rien, nenni, électrocardiogramme plat et ennui.

On a souvent associé cet auteur à Fante que j'ai découvert sur le tard et adoré. Bukowski a d'ailleurs fait les préfaces de nombreux de ses romans pour y dire toute son admiration. Mais je n'ai pas retrouvé du tout dans ce factotum le style virevoltant et l'humour de Fante !

Chinaski vivote à Los Angeles entre petits boulots, grosses cuites et prostituées ou filles faciles. de temps en temps, il prend le bus pour aller dans une autre ville (NY, Miami, etc…).

Il travaille, il est bourré, il ne se lève pas et il est viré. Et ça continue comme cela de chapitres en chapitres, outre ses aventures sexuelles et ses lendemains de cuite plutôt trash. C'est clair qu'à ce rythme monotone -recherche de boulots, travail, cuite, exploits sexuels, nausées, caca, j'en passe et des meilleurs- je me suis bien ennuyée et le style ne m'a pas emballé du tout. Mauvaise pioche.
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Un autre roman à saveur autobiographique où l'on suit l'alter-ego de Bukowski, Henri Chinaski, à travers les États-Unis, où il essaye de se trouver une place (même s'il préfère la vie nomade).

Comme dans le Postier, il s'agit d'un roman sans réel début ni fin; l'important, c'est le trajet emprunté par le protagoniste. On le suit dans ces nombreux emplois, dans ces multiples souleries et dans ces incalculables parties de jambe en l'air.

Une écriture poétique et crue, des réflexions anti-capitalistes et anti patronats, des anecdotes humiliantes; voici ce que vous réserve ce roman.

Très bonne traduction aussi!
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