Calypso est une sorcière,Caleb un métamorphe ours,ils ont tous les deux dû faire face à un deuil: Calypso pour ses parents, Caleb pour son frère ainé. L'un a été rejeté par le monde de par son ours,l'autre s'est toujours angoissée d'une peur de la solitude. Ils sont au lycée, et se sont trouvés,ils s'aiment d'un amour infini et inconditionnel depuis longtemps, mis Calypso a un blocage sur le plan de la sexualité,et sur son corps. Ensemble, ils vont nous conter l'histoire d'un jeune couple plein de respect l'un pour l'autre et insister sur le consentement mutuel pour passer à cet acte d'Amour . Ces thèmes sont abordés avec une certaine intensité, je pense que c'est un beau message pour la jeunesse actuelle. Au delà du récit de leur vie commune,de leurs pensées, de leurs ressentis, on y trouve des personnages profonds et attachants . Sous couvert de romance,de fantasy, de magie, d'intensité et de moments de vie quotidiens,de nombreux messages sont passés par l'auteur. L'écriture est fluide et agréable, l'histoire sympathique a lire. Nos héros parviendront ils a dissiper leurs peurs et a désamorcer leur blocages? Pourquoi Calypso se sent elle observée et mal a l'aise?
Je vous invite à découvrir ce roman fort sympathique, vos émotions vont être mises a mal, attention vous serez également confrontés à une forme de racisme , de moments intimes et doux,d'autres plus torrides tout en respect et bienveillance.Je recommande donc ce roman aux plus de 18 ans, en ce qui me concerne je l'ai dévoré tant la complexité des émotions des sentiments et des personnages m'ont réellement parlé, merci pour ce magnifique service presse et surtout pour ces superbes messages passés par la lecture 😊
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Suprêmement vexé, le sorcier de Nèfles se rétablit rapidement sur ses pieds et, abandonnant toute velléité de nonchalance, attaqua avec une vitesse qui surprit son Nahual. Caleb reçut un coup de poing en plein visage. Calypso lâcha un petit cri lorsque du sang coula de son arcade sourcilière. Le coup l’avait fendue.
— Ce n’est qu’un petit bobo de rien du tout, la rassura Caleb toujours les yeux fermés.
Le coin de sa lèvre se plissait en un sourire réprimé que Calypso, les yeux rivés sur la vidéo, manqua. À l’écran, à moitié aveuglé par le sang qui avait jailli de sa blessure, Caleb réussit tout juste à prévenir instinctivement un autre coup au visage avant que l’arbitre ne suspende le match. L’ours d’Hellébore dut se faire nettoyer la figure avant que le combat ne se poursuive. Dans un match de kickboxing MSK, le sang n’était pas toléré.
— Ce n’était pas un petit bobo, protesta Calypso en se tournant vers lui. Tu as saigné. Si tu n’étais pas un métamorphe, tu aurais eu un coquard.
— Je parle d'un quatre-quarts au chocolat, Calypso, se gaussa Loreleï, le regard pétillant. À quoi ton esprit mal tourné, pensait-il ?
Calypso commença par furieusement bafouiller avant de se ressaisir magnifiquement, faisant fi de son teint d’écrevisse, elle déclara avec hauteur :
— À rien du tout ! Le quatre-quarts n’est pas un gâteau digne de motiver les troupes, c’est tout !
Le rire de Loreleï qui salua sa sortie était clairement moqueur. Ignorant son amie, Calypso se pencha par la fenêtre pour crier :
— Je t’achèterai un gâteau au miel de…
Elle ne put achever sa phrase. Ou plutôt, celle-ci se termina en une quinte de toux incompréhensible lorsque Loreleï lui lança d’un ton plein de sous-entendus :
— Ce qui compte, ce n’est pas le gâteau, petite, c’est l’assaisonnement que tu proposes avec !
— Tu es de quel côté exactement ? Je sais que je me montre déraisonnable avec une nette tendance à dramatiser, alors inutile de le pointer. Laisse-moi être une drama queen !
Caleb était toujours estomaqué par la lucidité de sa sorcière. Elle était capable d’analyser ce qu’elle ressentait à chaud, comme si une petite part d’elle se tenait au-dessus de sa tête pour prendre des notes sur ce qu’elle ressentait.
— Je suis et serai toujours de ton côté, ma Reine, affirma-t-il en haussant les sourcils d’une façon idiote pour la faire rire. Mais, si nous voulons réellement avancer et boucler ce truc avant le dîner, il va falloir mettre le « drama » de côté.
Le corps de Calypso se détendit et elle lâcha un bref éclat de rire.
Calypso roula des yeux. Caleb était aveugle ou quoi ?
— Eh bien, c’est simple, cette Renarde t’a fait les yeux doux toute la soirée ! Elle ne s’est pas contentée de jouer les groupies de loin, elle t’a collé au basque comme une tique. C’était agaçant ! Tu es sûre que ce n’est pas une métamorphe vampire ? Moi, je dis que ça expliquerait bien des choses ! Enfin, quand ma patience est arrivée à bout et que je lui ai dit de garder ses distances, elle m’a répondu que c’était moi qui étais trop collante ! Cette vieille peau !
Surpris par la diatribe, Caleb éclata de rire. Calypso avait vraiment une façon bien à elle de présenter les événements.
— Je vois que mon frère avait raison, les êtres avec une Âmessence terre et feu sont beaucoup plus susceptibles que nous autres les Âmessences d’air et d’eau.
— Susceptible !! rugit Caleb.
Calypso pouvait sentir l’ours poindre le bout de son museau. Elle pivota lestement pour bondir entre deux cartons, mais elle riait si fort qu’elle trébucha sur le manche d’un balai qui sortait d’une caisse et s’effondra. Caleb bondit pour l’attraper avant qu’elle ne tombe, la tête la première, sur le sol.