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3,47

sur 194 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Livre très étonnant, qui balance entre un thriller, un roman noir, un roman racontant la vie désoeuvrée d'adolescents mal dans leurs peaux et vivant dans un environnement particulièrement désagéable et un roman initiatique. L'usine est là, présente. Même désactivée, elle rythme la vie, le quotidien des gens ; les jeunes s'y retrouvent pour discuter, fumer, sniffer de la colle, boire et tout ce que vous pouvez imaginer.
Livre profond, qui, selon Irvine Welsh -écrivain écossais (comme J. Burnside) qui m'est totalement inconnu, mais son avis est sur la quatrième de couverture- "va au-delà d'une histoire déconcertante et troublante pour éclairer les possibilités infinies du roman." Bien vu ! Bien dit ! Je n'eus point dit mieux !
Roman excessivement noir, sombre et angoissant dont il est difficile de sortir tellement l'ambiance décrite est pesante et prenante. Vous qui n'aimez que les romans légers, passez votre chemin ; vous qui aimez les romans denses que vous n'oublierez pas de sitôt, arrêtez-vous un instant sur celui-ci !
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L'Intraville apparaît comme une ville en dehors du monde. Un endroit à part avec son usine chimique désinfectée mais qui a tout contaminé. Ses habitants ne semblent rien espérer de la vie. Et quand de jeunes garçons disparaissent, il est préférable de penser qu'ils ont fugué.

Avertissement : si vous avez le moral qui frise le niveau de vos chaussettes tirebouchonnées sur vos mollets, abstenez de vous de cette lecture. Tenez vous loin de ce livre et attendez de revoir jaillir le soleil, les petits oiseaux et compagnie…

Pour avoir lu Un mensonge sur mon père, je savais que John Burnside pouvait nous décrire le sombre de l'âme humaine.Mais là, j'ai été scotchée et pas qu'un peu ! Ici, on est dans une noirceur qui frôle le sordide. Dans ce le lieu glauque qu'est l'Intraville, la disparition de jeunes adolescents passe presque inaperçue.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/11/john-burnside-scintillation.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Poète reconnu en Écosse, John Burnside s'était essayé avec succès au style romanesque avec « La maison muette ».

« Scintillation » , son nouveau titre paru dans la maison d'édition Métaillé est à la croisée de nombreux styles.

Dans une ville industrielle ravagée par les fuites chimiques d'une usine, des jeunes garçons commencent à disparaître. le flic de la ville, Morrisson, entrevoit un drame de plus grande ampleur que de simples fugues de garçons partis tenter leur chance dans une ville plus accueillante. C'est du moins ce que les industriels chargés de la réhabilitation du secteur voudraient faire penser, afin de ne pas attirer des services d'ordre qu'ils n'aient pas sous leur contrôle. Mais dans les ruines de l'usine abandonnée, des adolescents errent dans les décombres, sans croire un mot de ces adultes passifs et malades.

Proche du roman d'anticipation, sur une ville post-désastre écologique, où les hommes souffrent de maladies nerveuses, où des animaux mutants agonisent en silence sur le sol poussiéreux et toxique de l'usine, « Scintillation » reste pourtant plus simple malgré des clins d'oeil fréquents ( la ville scindée entre Intraville et Extraville).

On flirte également avec le livre d'épouvante, la scène où le policier découvre le premier enfant dans le bois empoisonné est particulièrement éprouvante. On pense par exemple à des classique de la terreur comme « Ça » de Stefen King, où dans une ville sordide du Maine des enfants disparaissent, traqués par une créature que les adultes refusent de voir où de comprendre, laissant les enfants face à leurs peurs, fascinés par des « lueurs mortes » (scintillations froides du rituel de mise à mort des enfants chez Burnside).

Le même déni, donc, puisque dans l' Intraville personne n'enquête vraiment sur « les enfants perdus ».

Léonard est un jeune intellectuel, rebelle, noie son quotidien entre les livres, l'usine où il traîne et les soins qu'il doit porter à son père. Depuis la disparition de son meilleur ami, il est resté avec sa copine nymphomane, Jimmy le chef d'un gang brutal qui veut l'intégrer et l'Homme-Papillon, un chercheur marginal qui revient cycliquement en ville.

Ce livre est également l'occasion d'une réflexion sur la passivité et la connivence de ceux qui ferment les yeux. Léonard s'interroge sur ce comportement humain, sur l' irresponsabilité biblique de ceux qui se contentent de mettre une marque blanche sur leur porte quand un ange vengeur emporte dans la mort tout les premiers nés…

Poétique de la responsabilité et de la compassion, Léonard accompagne dans la mort paisible un animal mutant alors que son amie insiste pour qu'il l'euthanasie. Mais il est aussi celui qui abregera les souffrances du pauvre homme sur qui le gang décide de défouler leur frustration avec sadisme.

Mais l'ange vengeur n'en finit pas de répandre son souffle vengeur sur les enfants, et les marques blanches s'effacent, à mesure que l'horreur s'étend.

C'est donc un remarquable et intense roman, sur une réalité qui ne cesse de se dégrader, et des hommes qui ne cessent de fermer les yeux.

Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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L'enquêteur Morrison sait que des enfants disparaissent dans l'Intraville. Noyés dans cette ville où l'ancienne usine chimique trône tel un monument historique, ces enfants n'intéressent personne. Bien sûr, on s'étonne, mais ils ont fugué, c'est tout. Fin de l'histoire. Pourquoi ça intéressait les autres, notamment les nantis de l'Extraville ? Dans cette histoire, cette ville, le problème est bien là. La différence entre l'Intra et l'Extraville. Il faut pourtant faire quelque chose. L'inspecteur Morrison devrait enquêter, mais voilà il est conseillé par Brian Smith, et Smith ne veut rien faire. Alors Morrison ne fera rien. Ces enfants ont pourtant bien disparu ! C'est donc aux autres enfants de faire le boulot. Leonard, abandonné par sa mère, vit seul avec son père malade. Il est intelligent et lit pour s'évader de ce monde toxique. Sa curiosité va le pousser à rechercher les enfants. Avec ses amis, qui se sont un peu imposés, il n'a pas d'autres choix que de faire comme les autres. de la fureur contre le monde, de la violence et de rares moments d'évasion, avec les filles. Mais Leonard est plus impliqué. Quelque chose l'attire désespérément vers ces enfants que personne ne recherche. Entre rumeurs, suppositions et idées farfelues, personne ne connaît la vérité. Les intuitions ne font pas des preuves même si certaines images sont plus parlantes que les autres, notamment lorsque Morrison fleurit un jardin… mais est-ce la vérité ? Un roman qui prend aux tripes. D'une écriture originale et dans un contexte particulier, on découvre, aux travers de différents points de vue, la vie dans ce monde isolé. Chaque étape à son importance. Sous la construction d'un thriller, on entrevoit le regard de chaque personnage, leurs doutes, leurs faiblesses et leurs envies. Chacun semble prier pour quelque chose, quelqu'un. Prier pour obtenir le pardon. de qui ? Pourquoi ? Lisez ce roman troublant pour le savoir.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Plus qu'un thriller..Une écriture sombre et envoûtante. Un décor intemporel. Un livre captivant qui questionne. le tout porté par une prose poétique.
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