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EAN : 9791037505750
191 pages
Les Arènes (20/01/2022)
2.81/5   31 notes
Résumé :
​" "Ken', c'est le verlan de niquer. Ça veut dire "baiser', "posséder' et aussi "battre, mettre ko' : je vais tous les niquer. "
Dès l'enfance, un imaginaire érotique et social est imposé aux femmes. Dans le monde des comédiennes, où évolue Rosa Bursztein, la pression est encore décuplée : la taille 40 est vue comme du surpoids, les castings sont cruels, la tension sexuelle est continue... Devenue autrice de stand-up, Rosa s'est affrontée à la misogynie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
TW : grossophobie, TCA, racisme, classisme

En un mot : déception.

J'aurais aimé aimer ce livre ; j'avais très envie d'être vue en public en train de le lire et voir les gens réagir à la phrase placardée sur la couverture. Je trouvais le titre culotté, le synopsis prometteur. Je m'attendais à lire un récit féministe et émancipateur. Je pensais être en immersion dans le monde de l'humour, du théâtre et de la comédie, et découvrir le sexisme qui y règne. Il y a peut-être cinq pages maximum qui m'ont plu.

Ce livre est un Objet Littéraire Non Identifié, et un OLNI qui m'a mise mal à l'aise. « Les mecs que je veux ken » n'est pas un « récit » comme le dit la couverture, maïs une succession d'anecdotes personnelles que je n'ai pas trouvées pertinentes. À l'aide de quelques recherches Google, on retrouve facilement les personnes que Rosa Bursztein évoque, pardon, non, qu'elle critique avec amertume et cruauté. J'ai la désagréable sensation d'avoir lu le journal intime de quelqu'un et d'y avoir trouvé des pensées pas très nobles.

Rosa Bursztein s'appesantit sur sa peur d'être obèse que j'ai trouvé malvenue. On a tous•tes des complexes, j'ai moi aussi souffert de dysmorphophobie. C'est une chose de souffrir de ce type de pathologie, de subir le sexisme qui nous pousse à scruter et juger nos corps. Une autre de baser un livre là-dessus en traitant l'obésité comme une tare, quelque chose de honteux, de se lamenter sur sa taille 38/40 (!) alors qu'on est clairement dans les normes de beauté.

Outre cette grossophobie qui suinte de chacune des pages, il y a tout un tas de phrases que j'ai soulignées non pas pour leur beauté mais pour le malaise qu'elles ont déclenché en moi. Exemples ? « le bibliothécaire ressemble à un clochard mais il est très gentil » ; « J'avais trouvé Parichat, une petite fille thaïlandaise, adoptée » ; « J'ai perdu ma virginité à quinze ans [...]. Ça m'a donné envie d'accoucher [...]. J'ai compris, dans mon corps, l'idée d'un "mal nécessaire" ».

À un moment, Rosa B. cite sa grand-mère qui « préfère les Noirs aux Arabes » car « ils sont plus gentils ». C'est lâché comme ça, sans contexte, sans prise de position, c'est purement gratuit. Rosa B. dresse aussi la liste des mecs qu'elle a ken, et on comprend alors que la seule définition du mot qui lui importe c'est « baiser », pas « battre, mettre K.-O ». Car quoi de plus hétéro-patriarcal que de dresser la liste de ses conquêtes, assortie de petits commentaires nauséabonds du style « acteur haïtien (et pourtant en léger surpoids) » ?

Désolée, mais on ne devient pas « écrivaine » parce qu'on publie son journal intime. Ce livre est un concentré de narcissisme et ça faisait longtemps que je n'avais plus lu quelque chose d'aussi creux. Certains éditeurs ont la fâcheuse tendance de cataloguer un titre comme « féministe » dès que l'autrice est une jeune femme qui parle de sexualité. Ajoutez une couverture rose ou violette et vous obtenez un bel exemple de féminisme washing. Et malheureusement, je suis encore une fois tombée dans le panneau. 🤦
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Les mecs que je veux ken. Ou plutôt « Les plaintes d'une Parisienne privilégiée » et ses débuts de comédienne.
Ce n'est pas un essai féministe, c'est un texte autobiographique qui oscille entre drame familial, coucheries et monde du show-business parisien. Il n'y a aucun recul sur l'expérience vécue, c'est une accumulation de souvenirs variés et de quelques réflexions terre-à-terre. Un grand fatras un peu narcissique.

Bref, si l'autrice a bel et bien souffert de la société patriarcale et de misogynie, il n'y a aucun message qui transparaît dans ce texte et je n'y ai donc pas du tout trouvé ce que j'étais venue y chercher.

Je ne connais pas Rosa Bursztein, c'est sans doute pour ça que son texte ne m'a pas touchée. Ses plaintes nombrilistes m'ont plutôt agacée et certaines remarques d'ultra-privilégiée qui ne s'en rend pas compte étaient plus que déplacées. Finalement, j'ai appris beaucoup de choses sur une personne qui ne m'intéresse pas spécialement…
C'est très provocateur, c'est sans doute cela qui m'a poussée à lire le texte jusqu'au bout : la volonté de choquer de l'autrice.

J'avais besoin de me défouler ces jours-ci et la verve égocentrée de Rosa Bursztein m'a fourni un exutoire parfait, je n'aurais sans doute pas pu le lire dans un état d'esprit plus serein.
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J'ai terminé ce jour le premier livre de Rosa Bursztein Les mecs que je veux Ken.
Rosa nous raconte sa vie sous forme d'anecdotes, drôles, crues, tristes,vraies,sincères.
J'ai adoré découvrir le parcours vers la réussite de Rosa.
J'ai ri, mais je me suis aussi dit merde c'est vraiment pas marrant ce qu'elle a vécu la. Elle se livre sans chichi et en osant.
Un livre à lire. Rosa a du talent.
J'en ai profité pour découvrir son podcast du même nom. J'ai pour l'instant écouté qu'un épisode mais j'ai beaucoup aimé et me consacrerai à la suite.

Résumé :

?" "Ken', c'est le verlan de niquer. Ça veut dire "baiser', "posséder' et aussi "battre, mettre ko' : je vais tous les niquer. "

Dès l'enfance, un imaginaire érotique et social est imposé aux femmes. Dans le monde des comédiennes, où évolue Rosa Bursztein, la pression est encore décuplée : la taille 40 est vue comme du surpoids, les castings sont cruels, la tension sexuelle est continue... Devenue autrice de stand-up, Rosa s'est affrontée à la misogynie d'un univers qui semble réserver l'humour cru aux garçons. Alors elle a pris la parole. Elle a créé un podcast et monté son spectacle. Elle a décidé de raconter avec des mots justes ce qu'est une femme d'aujourd'hui et comment elle peut se dégager des images qu'on lui impose, pour trouver son langage et sa vérité. Elle le fait avec une volonté de tout dire, sans fard, en racontant ce que d'habitude on tait. C'est tendre et osé, vrai et touchant. Elle reste sur un fil et nous emporte avec elle.
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'une Masse critique Babelio et je suis très heureuse de l'avoir découvert.
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Il est très rare que je sorte de mon credo : l'oeuvre pour l'oeuvre.

J'ouvre le livre, je lis, j'apprécie ou non. L'auteur, son succès, sa biblio ne m'intéressent pas.

Pourtant ici, je me sens un peu arnaqué. Ce n'est pas horrible à lire, c'est court, c'est un peu cru, un peu amusant, un peu touchant et même un peu instructif.
Mais c'est tout. On s'arrête là. Alors ce qui m'a dérangé et ce qui me dérange dans le livre, c'est que les carences soient mises en avant. C'est moyen, pas abouti mais cela passe. Je n'oserais pas employer le mot bâclé, mais un rien facile.

Ce n'est pas la faute de l'auteure, ni de sa vie, ni de son talent, de son histoire et du prisme à travers lequel elle la revit mais bien celle de la maison d'édition. C'est elle qu'il faut questionner, à elle que je jette la pierre.

Pourquoi éditer ce genre de livre? Pour surfer sur la vague de son podcast? L'autoédition aurait suffi, non? "Je suis écrivaine..." J'ai trouvé cette phrase libératrice pour elle et injustement castratrice pour tous les autres qui échouent aux portes d'une maison d'éditions.



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J'abandonne.

84 pages et c'est déjà trop pour moi.
La vie de Rosa bursztein ne m'intéresse pas, je ne comprends pas les liens entre les différents événements, tout est décousu, je n'ai pas ri une seule fois ni été émue.

Je rejoins l'avis de Soeurcierelitteraire. Je pensais découvrir des pensées féministes mais cela n'a pas du tout été le cas.
Je pense que Rosa bursztein trouvera d'autres lecteurs et lectrices beaucoup plus intéressé.es par son livre que moi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Malo a pris l’habitude d’aller se recueillir à Versailles, il respire l’air des jardins,
rêvant que la cigogne qui devait l'emmener ici s’est trompée en le déposant en bas d’une tour à Ivry.
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Il y quelques règles tacites au Paname : soutenir l’Algérie a chaque match de foot, même quand ce n’est pas l’Algérie qui joue, ne pas lire Houellebecq, se faire discret si on est Charlie.
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De mon côté, j'ai cru qu’il n’allait pas venir. [.…] J'étais hystérique d’impatience,
je me disais : "S'il annule, je vais aux urgences psychiatriques de Saint-Anne".
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Je n'ai rien répondu mais ça m'a marquée et je me suis imprégnée de cette
phrase : j'aurais une vie exceptionnelle, j'étais exceptionnelle.
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Edouard imite la voix du mec à l’accueil : « Ah nan gnagnagna on est complet
gnagnagna ! » Ça me fait hurler de rire.
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