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EAN : 9782372270373
134 pages
Mots & Légendes (01/09/2016)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Plongé dans le chaos, pris entre chimères et réalité, le monde est au bord de la destruction. Acculés et sans espoir, les hommes se résignent à réveiller la seule créature capable de les sauver : la Bête ! Emprisonnée depuis de longues années, décidera-t-elle d'aider l'humanité ou son désir de vengeance sera-t-il plus fort que tout ?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans une ambiance post-apocalyptique l'auteur nous plonge dans une lutte sans merci entre Faon, une entité qui explose les compteurs niveau dangerosité et le reste du monde.
En l'occurrence le reste du monde est plutot restreint car les pouvoirs psychiques de Faon sont tels que lutter est plus qu'inegal et devient d'ailleurs suicidaire.
C'est pourquoi il ne leur reste qu'une solution : réveiller la Bête. Autre mutant au pouvoir moindre mais seul capable de tenter de contrebalancer son pouvoir et d'éviter, peut-être, la fin de l'humanité.

L'auteur en quelques mots et d'une plume sûre et imagée nous plonge dans un climat de fin du monde.
La météo cataclysmique (vents, pluie, fureur des éléments...), les conditions de vie (seule une partie de la population tente encore de lutter) et l'évolution mutante de la nature (forêt vierge et touffue, plantes gigantesques et filandreuses, bêtes féroces réelles ou chimériques...) nous mettent dans une ambiance lourde et stressante.
Le lieutenant Lucas, au travers de son ressenti, ne nous permet à aucun instant de douter de notre fin prochaine. Tout semble nous mener vers une extinction de la race humaine sous le joug et le déchaînement de rage de Faon, celle par qui tout arrive.
Sa mission Extreme ? Convaincre la Bête de les aider même si leurs relations sont loin d'être proches de la sympathie. Ce personnage mutant va nous surprendre par bien des côtés.
Car lorsque nous alternerons les chapitres dans la peau de l'un ou de l'autre, tout sera différent.
On sent bien en Lucas le soldat aguerri, prêt à tout pour réussir sa mission. Il est mature, réfléchi et bardé d'un diplôme de psychologie.
De son côté, la Bête est un personnage encore jeune et impétueux. Cela va d'ailleurs presque couper court à leurs relations avant même qu'elle ne débute.
Les vocables utilisés, les réflexions ne nous laissent aucun doute sur sa jeunesse, son besoin de reconnaissance mais surtout sa lucidité sur le final mortel de sa mission.
Et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce jeu de ping-pong entre Lucas et Axe (la Bête).
Nous avons la chance de visualiser l'action des deux côtés. Les ressentis, les peurs, les espoirs aussi nous enserrent le coeur car ils sont exprimés avec des mots simples et surtout qui frappent.
Axe avoue sa peur, n'essaie pas de trouver une excuse à sa terreur totale d'affronter Faon. Il le sait, elle est drôlement plus puissante que lui. Pourtant on le suit et petit à petit on espère à le voir progresser mètre après metre pour sa survie.
Jean Bury dont je ne connaissais pas la plume m'a agréablement surprise avec ce roman court, puisque 116 pages seulement mais intense en émotions, actions, suspens et rebondissements.
Une vraie découverte coup de coeur que je suis plus ravie d'avoir fait grâce à lui. Je ne l'en remercie que plus de me l'avoir proposée. J'ai particulièrement apprécié cette leçon de vie sur l'humanité.
L'homme est ce qu'il est et toujours privilégiera la force à l'altruisme. En voici encore une preuve dans ce roman court qui vous surprendra et vous transportera dans une tempête tant météorologique que psychique.
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Un grand merci à Mots et Légendes pour l'envoi de ce roman.

Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de découvrir Jean Bury au travers de Et la mort perdra tout empire qui m'avait littéralement scotchée sur place. du coup, c'est vraiment avec grand plaisir que je me suis lancée dans Faon qui m'avait tout l'air d'être une belle promesse.
Et, effectivement, j'ai passé un très bon moment avec ce roman, très complexe, qui nous assène le coup de grâce avec une dernière scène qui nous explique tout ce qu'on ne pouvait pas comprendre avant. L'auteur joue ses cartes au fur et à mesure tout en gardant – j'imagine – un certain plaisir à nous faire tourner en bourrique !
L'histoire et ses mystères m'ont beaucoup plu : les zones d'ombre s'éclairent au fur et à mesure et, surtout, j'ai beaucoup apprécié les flash-backs du passé qui nous guident dans la compréhension de cet univers. D'ailleurs, celui-ci est très riche et un peu inquiétant : on reconnait bien notre monde et les travers scientifiques de Faon nous font craindre pour notre propre avenir en nous faisant nous poser des questions dérangeantes.
La fin est chouette, plutôt belle dans son genre. Je m'y attendais forcément un peu mais ça ne m'a pas dérangée outre mesure : c'est ce que j'avais envie de lire et j'ai eu les réponses aux questions que je me posais.

Axe est un personnage très mystérieux et, malgré sa nature, on ne peut s'empêcher de vouloir le protéger. J'ai beaucoup aimé le fait que l'on se demande jusqu'au bout de l'histoire de quel côté il peut bien se trouver. J'ai apprécié ses réparties d'adolescent qui m'ont souvent amusée.
Le Commandant m'a également beaucoup plu : j'imagine que c'est à ce personnage que l'on est obligé de s'identifier car il est de loin le plus normal et le plus « humain » dans cette histoire.
Quant à Faon, c'est un mystère que j'ai apprécié décoder au fil des pages.

J'ai encore une fois beaucoup aimé l'écriture de Jean Bury : c'est fluide, clair et simple bien que son univers soit assez complexe. On suit facilement les aventures de ses personnages bien que l'on soit dans un monde chimérique ou réalité et mensonge se mélangent. D'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié cette dualité que j'ai trouvé très bien décrite et plausible.
Une belle découverte.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Je redoutais un peu l'exercice de rédaction de cette chronique. Non pas qu'il n'y ait rien à en dire ; il y a au contraire un tas de choses à développer au sujet de ce court roman, mais rien ne peut être trop expliqué sans risquer de dévoiler la clé de lecture et la chute de l'histoire. Ainsi sont les codes de la nouvelle et des romans courts.
L'univers de Jean Bury ouvre la porte au cauchemar. Un enfer sur terre que le lecteur ressent au plus profond de ses tripes dès les premières lignes. Tour de force nécessaire au format du roman j'en conviens, mais tour de force qui tourne au génie tant le décors impacte l'expérience de lecture. En passant par des descriptions non pas denses mais intenses, l'auteur s'immisce dans l'esprit du lecteur et s'empare de ses cinq sens de la même façon que ses personnages. Les images défilent en un panorama certes angoissant mais surtout exaltant. J'ai été chamboulée par la précision et la justesse de la plume qui, sans chercher à étaler le talent de l'auteur, distille aux moments opportuns une dose de révolte, d'espoir ou de frisson. L'atmosphère et le rythme ne perdent pas une seconde en intensité, même si j'ai trouvé la fin très tendue émotionnellement parlant. L'écriture est en somme exquise parce que vivante : les mots sont aussi variés que la faune et la flore qu'ils dépeignent.
Les personnages et la forme de l'histoire, à savoir les analepses constantes qui permettent de comprendre le passé du protagoniste et les retours dans le présent pour mener à bien la quête donnée, suffisent à attacher le lecteur aux personnages. Si la spontanéité de Axe a tout de suite éveillé ma sympathie, j'ai oscillé entre profonde tristesse et colère aveugle pour ce qui est du cas de Faon. C'est qu'Axe est le point pivot de l'histoire tandis que Faon en est l'origine. Etrange dualité qui s'infiltre au sein d'une famille éclatée, morcelée par de terribles dons qui se sont matérialisé en fardeau. L'officier Lucas et les autres soldats m'ont semblé détachés du lot dans la mesure où ils subissent malheureusement le chaos terrestre. Ils servent à lancer l'intrigue et à délier l'histoire et ne son clairement pas le centre du récit. Ce point peut paraitre paradoxal puisque c'est leur destin qui se joue ici. Lucas permet également de déterminer la trajectoire que prend l'adolescent ; ses répliques acerbes sont analysées par lui et démasquent la fébrilité que son courage ne parvient pas à dissimuler.
L'histoire laisse peu à peu place à une réflexion sur les déviances expérimentales des laboratoires qui défient parfois les limites de l'éthique. J'y ai perçu une mise en garde, volontaire sans aucun doute, quant à une fin du monde possible. L'apocalypse n'est pas un phénomène divin. A la fois la cause et la conséquence de l'agissement des hommes instrumentalisés par le pouvoir. La fin pour terminer, propre, digne et réservant son lot de sentimentalité, dénoue l'intrigue en déconstruisant les idées préconçues du lecteur et de toutes les unités scientifiques qui exerçaient leur pression sur les deux enfants. Même si l'histoire ne laisse pas grande place à la tergiversation quant à l'issue de la bataille, l'ultime flashback lui donne tout son sens.
Lien : http://www.bookpearl.fr/2017..
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J'ai découvert, avec cette novella, la plume de Jean Bury pour la première fois et ce fut vraiment une très belle aventure à la limite du coup de coeur. L'auteur nous emmène là où il le souhaite, avec un style fluide, agréable et travaillé.

Bon, le plus dur reste à venir... Comment vous dire comment j'ai vécu cette lecture sans pour autant trop vous en dire ? C'est toujours un exercice compliqué, mais ça l'est encore plus lorsqu'il s'agit d'un texte court et encore un cran au-dessus lorsque le résumé reste très mystérieux (ce qui est une bonne chose !).

Alors je vais tenter de faire de mon mieux pour vous donner envie de lire cette novella sans pour autant vous abreuver de détails.

L'histoire commence sous une forte tempête, avec le personnage de Lucas, un lieutenant. le monde entier cours à sa perte, assaillit par les visions cauchemardesques de Faon, un monstre qui projette des chimères qui vous paraissent tout à fait réelles. Et puisque vous croyez que c'est réel, ce qu'il vous arrive l'est aussi. Si Faon décide de vous montrer un incendie, vous mourrez brûlé vif !

C'est pourquoi la mission du lieutenant est de la plus haute importance : il doit aller chercher une possible solution à ce problème. Il doit aller réveiller l'autre Bête, Axe, et prier pour que celle-ci accepte de les aider à neutraliser la première. Leur cas est tellement extrême qu'en haut lieu, il a été décidé de combattre le mal par le mal.

Vous l'aurez compris, nous sommes en plein paysage post-apocalyptique (pour la SF, c'est plutôt léger mais au fil du livre on se rend bien compte que la technologie est quand même bien plus avancée). L'Enfer déchaîne sa colère sur Terre et ça, le lecteur le ressent dès les premières lignes.

Sans vous en dire de trop, cette novella contient de l'action, du suspense et des analepses nécessaires pour comprendre comment l'humanité en est arrivée là. Mais, malgré le caractère terrible de la situation, il y a aussi une pointe d'humour savamment distillée qui fait que le récit est un peu plus léger et moins oppressant pour les personnages. Enfin juste un peu. Ils jouent quand même tous leur vie sur ce coup-là !

Vous vous doutez certainement de la tournure que va prendre l'histoire, mais je ne vous dirai pas si Axe, la Bête que le lieutenant Lucas est venu réveiller, va souhaiter coopérer ou pas. En fait, à par vous dire qu'il a su s'attirer ma sympathie et que j'ai vraiment beaucoup aimé son caractère, son intelligence et son évolution (vous comprendrez en lisant), je vais volontairement vous laisser dans le flou. ;-)

Ce texte contient un thème fort, un thème qui pousse à la réflexion, un thème qui touche et qui finit par fâcher. Il résonne aussi comme une mise en garde, comme une promesse d'une vengeance à venir. Attention à ne pas essayer de se prendre pour Dieu, sinon les conséquences pourraient être terribles !

Concernant la fin, on pense la voir venir et puis oui, mais non. lol L'auteur maîtrise son sujet et fait de son lecteur ce qu'il veut, l'entraîne là où il le souhaite et sait le surprendre.

En résumé, une lecture qui est passé à un **** ** *** ** ****** (expression censurée) du coup de coeur. J'ai adoré la plume de l'auteur, l'ambiance angoissante, les personnages (celui de Lucas rehaussant celui de Axe, la Bête)... Enfin voilà, j'ai tout aimé dans cette novella et je pense que je me souviendrai encore pendant longtemps de cet univers, de Faon et de Axe.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Faon c'est une histoire d'humanité, d'amour fraternel mais aussi de cruauté, de test scientifique, de dépersonnalisation de l'être humain. C'est une histoire forte avec des personnages forts. Nous sommes dans un passé où deux enfants sont enfermés pour avoir un pouvoir de transmission d'image mentale. Et nous alternons avec un présent où Faon a prit le contrôle et torture l'humanité. Une seule solution : son frère Axe. Je ne reprocherais qu'une chose à ce livre. Il est trop court. Mais comme toujours quand on aime on en veut plus. Sinon il n'y a rien à jeter dans ce livre. L'écriture de Jean Bury est très belle et va très bien avec cette histoire. J'adore la fin du roman. le personnage de Lucas est très intéressant mais la longueur du livre empêche de trop en savoir sur les personnages. C'est à la fois bien et pas bien. Mais je suis très heureuse d'avoir pu découvrir cette nouvelle.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Axe sourit une nouvelle fois, ironique, mais presque avec sympathie.
- Votre foi en vos hommes vous honore, mon commandant. Mais si l’un d’eux lève son arme sur moi, il passera le reste de sa courte vie à s’imaginer qu’il est un ver de terre.
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- Pardon, mon lieutenant, j’ai pas pu m’en empêcher. C’est seulement que... ça n’a pas de sens. On ne garde pas des paranoïaques légers ou des adolescents à problèmes, ici. On garde un démon.
- Je sais. C’est comme plonger quelqu’un dans une fosse à requins en pensant qu’il s’en sortira parce qu’il pêche à la ligne.
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Non. Ca ne sert à rien. Nous nous épuisons à lutter contre des chimères. Nous mourons pour combattre des illusions. Des distorsions de la réalité. Aussitôt qu’on les a détruites, d’autres sont créées. Ca ne lui coûte rien à elle. Nous, Ca nous prend tout.
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C'est comme plonger quelqu'un dans une fosse à requins en pensant qu'il s'en sortira parce qu'il pêche à la ligne.
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On a beau vivre et lutter à son rythme, on ne s'habitue jamais à l'impossible.
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