Le cerf-volant comme un fil tendu entre tous les enfants de la planète: juste un peu de vent, rien besoin d'autre.
L'art d'apprivoiser le ciel, juste pour rire.
La pitié ! Oui, on peut appeler ça ainsi. La pitié. Il n'y a pas de honte à cela.
Excédée par la lenteur de la procédure et la frilosité du juge Le Drian, Lucile Morand fit afficher, le 29 janvier, à la une de l'Est républicain, une photographie en pleine page de "la miraculée", dans sa cage de verre au service pédiatrie de l'hôpital, où elle patientait depuis plus d'un mois dans l'indifférence générale, et sous-titra, en gras, trois lignes de la chanson :
Oh, libellule
Toi, t'as les ailes fragiles,
Mais, moi, j'ai la carlingue froissée...
L'expérimentée journaliste fit mouche. Plus personne ne put entendre le tube de Charlélie Couture sans penser à la petite miraculée, à ses ailes fragiles, à la carlingue froissée. Pour la France, l'orpheline des neiges devenait "libellule". Le surnom demeura. Même ses proches l'adoptèrent.
Le destin est comme les gamins dans la cour de récré, il s'acharne sur les plus faibles.
C'est finalement agréable, de décider ainsi de la vie et de la mort d'autrui, de protéger pour mieux condamner, de donner de l'espoir pour mieux sacrifier. De jouer avec le destin, comme un dieu rusé et imprévisible.
Marc n'avait pas d'autre ambition,(...) que se dévouer pour Emilie, être à la fois son frère, son père, son grand-père. Tout ce qui lui manquait. Son paravent. Son paratonnerre. Son parapluie.
Son paradis, à lui.
L’injustice divine, curieusement, pousse à la soumission plus qu’à la révolte. Comme la punition oblige à l’obéissance. Surtout la punition injuste, celle qui tombe au hasard, pour l’exemple.
La solution sautait aux yeux... à une condition. Une seule condition. Absolument délirante. Ouvrir ce journal dix-huit ans plus tard !
Les doutes valent mieux que de fausses certitudes.
Le destin est comme les gamins dans la cour de récré, il s'acharne sur les plus faibles