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3,98

sur 9250 notes
Je cherchais une lecture 'sympa' et facile après pas mal de romans noirs et de classiques. Et les nombreuses critiques élogieuses que j'ai vues ici m'ont donné envie de découvrir 'Un avion sans elle'. Je vais pourtant devoir en prendre un peu le contrepied, ayant trouvé le livre plutôt moyen...

L'intrigue n'est pas à mes yeux le problème. C'est vrai qu'elle est rondement menée et qu'il y a un vrai suspense sur les 200 dernières pages. Je mets quiconque au défi de deviner la solution de l'énigme (pas juste de percevoir qu'il y a un truc qui cloche et que peut-être il y a une troisième voie, non vraiment de trouver exactement de quoi il s'agit) ou de laisser tomber le roman quand tout s'emballe vers la fin. Ca, ça m'a bien plu.

Mais les personnages sont vraiment trop caricaturaux à mes yeux, de Melvina la psychopathe absolue au corps bizarre (qui finalement n'est pas si psychopathe, mais chut c'est un des secrets du roman) à Lylie qui est juste parfaite : un pur canon doublé d'un cerveau de compétition, de talents artistiques hors du commun, d'une volonté de fer et d'un grand coeur (mais oui, on y croit !) en passant par Marc le chevalier servant de la demoiselle (trop toutou pour être honnête, celui-là, puis le harcèlement téléphonique c'est crispant). Sans parler de leurs noms à coucher dehors (faut vraiment être crédule pour croire à l'histoire d'un détective privé qui s'appelle Crédule Grand-Duc, non?). J'ai failli arrêter ma lecture au début rien qu'à cause des personnages... du style aussi, qui ne m'emballait pas trop, un peu longuet tendance lourdingue. Ca, ça m'a nettement moins plu...

Au final, une lecture que j'ai trouvée pas désagréable mais pas inoubliable non plus, je pourrais la recommander pour la plage, ou pour se changer les idées... Mais je suis peut-être passée un peu à côté, si je compare aux autres lecteurs enthousiastes !
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Attention! Danger! Lire les premières lignes de ce polar vous expose à ne plus le quitter jusqu'à la 547ème page, délaissant toute autre activité, même vitale (manger, dormir), physique (condamnation au fauteuil pour plusieurs heures), ou sociale (parler aux gens, les regarder…). Vous êtes prévenus…
C'est terriblement addictif, le suspens est très habilement entretenu, et pour cela l'auteur utilise des procédés pervers, comme d'arrêter un paragraphe au milieu d'une phrase, lorsque le lecteur d'un cahier qui contient peut-être la solution de l'énigme en a arraché quelques pages!

Quelle histoire pour vous tenir en haleine ainsi? Celle d'un crash aérien, qui tue 168 passagers, et de ce bébé que l'on trouve à proximité de la carcasse de l'avion. Lyse-Rose ou Emilie? Les deux bébés étaient à bord. Qui a survécu?

Le tout est parfaitement mené. le récit est daté des années 1980 : de nos jours, le mystère aurait été levé en quelques jours avec deux prélèvement sanguins. Faute de technique adéquate, c'est Crédule Grand-Duc (non, Amélie Nothomb n'a pas l'apanage des patronymes et prénoms saugrenus!), qui se charge de l'enquête, moyennant un pécule confortable. C'est à la majorité de la libellule, comme l'ont surnommée les médias au moment de la catastrophe, que la vérité éclatera.

Impossible de parler de l'écriture, tant j'ai été happée par l'histoire, ce qui est plutôt bon signe, car malgré tout, une faute dans la syntaxe ou des dialogues qui sonnent faux auraient vite fait détruit le charme.


Premier Bussi pour moi, pas le dernier, ça c'est sûr.
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Mouais. Pas convaincu. Déçu même.
Pourtant ce bouquin fourbissait de belles armes : un pitch original, une relecture du fameux jugement du roi Salomon. Un bébé anonyme qu'on se déchire et qui, heureusement, ne finira pas tranché en deux. Ouf !
Et puis nommer l'un de ses personnages principaux, Crédule Grand-Duc laissait présager un côté "je fais ce que je veux, c'est mon bouquin, non mais", plutôt couillu et forcément sympathique.

Mais le traitement est peu passionnant. En même temps, l'histoire, passée son côté extraordinaire et intrigant, difficile d'en faire près de 600 pages et d'en garder un intérêt soutenu.

La seule problématique : à qui appartient le bébé ? Aux méchants riches ou aux gentils pauvres a des limites rapidement atteintes.
L'écriture n'est pas extraordinaire (ça m'a étonné), ni lyrique ni ciselée. Un peu froide même. Pas assez de musicalité. Mais il faut lui reconnaître un rythme qui soutient la lecture et entretient l'intérêt.

Les personnages ne sauvent pas la mise tant ils sont des clichés iconiques de leur représentation. Et ne sortent pas ou peu de ce qu'on attend d'eux.
Et en plus l'intrigue se délite et on devine la fin près de 200 pages avant tant la finesse n'est pas de mise. C'est frustrant après tout le bien qu'on peut lire de Michel Bussi, ici et ailleurs. Je suis resté hermétique à celui-ci. Il faudra donc en tenter un autre. T'inquiète Michel, l'idylle est toujours possible, l'euphorie du premier rendez-vous nous a rendu maladroit et gauche. On va y arriver. C'est sûr !

Car, fondamentalement, le livre n'est pas mauvais, le tout se lit plutôt bien, la lecture est aisée. Parfois amusante. Si le bouquin ne passionne pas, il n'ennuie pas non plus. Une petite moyenne donc 2,5/5.
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De mémoire , Fernandel fredonnait «  Michel Bussi , auss-iiiiii » .
Non ? Il aurait dû...

Un crash d'avion sur le mont Terrible , vu le nom du tas de terre , rien d'étonnant pour le moment . Un bébé comme unique rescapé . Deux familles s'en réclamant . Une de trop aux yeux de la justice qui a pourtant le don d'être habituellement aveugle...Et c'est là qu'intervient Crédule Grand-Duc , pwyvayte daytayctaïve s'cusez du pneu ! Missionné par les de Carville et sponsorisé par leur carte gold utilisable H24 - de quoi se sentir un peu plus près des étoiles - , charge à lui de découvrir l'origine de ce bambin brutalement devenu orphelin . Deux solutions possibles , l'opulence chez les de Carville , le prolétariat chez les Vitral . Toute ressemblance avec un film de Chatilliez pourrait ne pas être fortuite :)

Emilie Vitral fête aujourd'hui 18 ans . Son cadeau maternel , un épais fascicule recensant les 18 longues années d'investigation de l'ami Crédule et ses conclusions pour le moins surprenantes . Marc , le frangin un chouia amoureux de sa soeurette présumée , se voit confié le mystérieux cahier par sa douce qui vient inexpliquablement de prendre la tangente . Déterminé à marcher sur les traces de feu Crédule , il est à mille lieues de se douter que le cauchemar ne fait que commencer .

Voyaaaage , voyaaaaage . Bienvenue sur Air Bussi . Une promesse de départ que la compagnie tient admirablement , c'est qu'elle vous balade de la première à la dernière page . Confortablement installé en class affair , le lecteur va pourtant bouffer du dévissage et du looping comme s'il en pleuvait au point de se demander " Y a t-il un pilote dans l'avion ? " commandant Oveur , à vous les commandes Victor , Roger... . Un récit exempt du moindre trou d'air . Bussi instaure d'entrée de jeu un climat suffoquant , sortez les masques à oxygène , l'apnée dure quand même quelques centaines de feuillets .
Un récit trouble qu'il est absolument impossible d'anticiper . Une enquête diabolique aux twists multiples . Un style aussi enlevé que les divers personnages qui la composent . Mention spéciale à Malvina de Carville , la foldingo , qu'est jamais la dernière pour vous foutre les jetons . Non , vraiment , impossible de ne pas louer la compagnie Bussi qu'il me tarde déjà de retrouver !
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Voici mon quatrième roman lu de Bussi (après Maman a tort-Nymphéas noirs et J'ai du rêver trop fort). Je pense que je vais arrêter les frais ici. Cet auteur n'est visiblement pas ma tasse de thé.

Le point de départ de cette histoire est simple, le crash d'un Airbus sur le mont Terrible dans le Juras, tous les passagers sont morts excepté un nourrisson de trois mois rescapé du crash, réchauffé par les flammes du crash.
Deux nourrissons du même âge étaient présents dans l'avion, et il est impossible d'identifier de source sure ce nourrisson. Une petite fille aux yeux bleus.
Les deux familles vont alors se déchirer pour que leur revienne ce bébé.
Pour les grands parents Carville, pas de doute. Il s'agit de Lyse-Rose. du côté des Vitral, nul doute non plus, c'est Emilie ce bébé.
Le nourrisson deviendra Lylie, un entre deux entre Emilie et Lyse-Rose.

Le jour de ses dix-huit ans, Lylie s'enfuit pour un grand voyage dont on ne sait rien jusque bien plus tard.

Ce roman qui aurait pu être un très grand livre vu l'intérêt du fond m'a laissé perplexe. Je m'attendais à découvrir les tourments d'une gamine sans identité alors que l'auteur ne s'intéresse aucunement ou très peu à elle. Elle disparaît du livre me laissant déjà frustrée. S'en suit alors une enquête de dix-huit ans via le journal de Crédule Grand-Duc, détective privé. Une enquête qui n'en finit et n'en finit pas. Que de longueurs. Se rajoutent à cette langueur des personnages antipathiques comme la possible soeur de Lylie du côté Carville, Melvina, une folle furieuse psychopathe. Sa grand mère est aussi très particulière. Tout ce monde semble obséder par Lylie que l'on considère davantage comme un lot de consolation que comme un être humain. Cette obsession m'a rendue tous ces personnages égoïstes et étrangers.
Marc le possible frère de Lylie du côté Vitral cherchera la vérité. Une vérité qui ne viendra que très tard et font des trois quart du roman, une enquête égoïste, inhumaine, rocambolesque, sans grand intérêt de mon côté.

Le seul roman de Bussi qui a retenu un peu mon attention jusqu'à lors c'est Maman a tort car l'auteur distille davantage d'informations scientifiques intéressantes avec des personnages plus entiers me semble t'il.

J'arrête ici mon voyage avec Bussi. Un auteur que j'aurai peut-être adoré il y a dix ou vingt ans mais aujourd'hui me laisse de marbre.
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Le 23 décembre 1980 à 00h33, le vol Paris-Istanbul décroche et s'écrase dans le Jura sur les pentes du Mont Terrible, avec à son bord 169 personnes. Toutes périssent dans le crash, toutes sauf une. Un nourrisson d'à peine trois mois a réussi à survivre. Ejectée de l'avion, la petite fille aux grands yeux bleus a survécu à l'accident et au froid jusqu'à l'arrivée des secours. Pour Léonce et Mathilde de Carville, riches industriels du Val de Marne, la joie succède à l'horreur d'avoir perdu leur fils Alexandre et leur bru Véronique: au moins, il leur reste les enfants, Malvina, arrivée chez eux quelques jours plus tôt et Lyse-Rose, la petite miraculée. Cependant, ce bonheur est de courte durée. Très vite, un autre couple se manifeste, les Vitral, commerçants ambulants à Dieppe, ont eux aussi perdu un fils, Pascal, et une belle-fille, Stéphanie dans le crash. Et s'ils ont auprès d'eux leur petit-fils Marc, ils ont bien l'intention de récupérer sa soeur Emilie qui voyageait avec ses parents.
L'identité de l'enfant est difficile à établir. La presse s'empare de l'affaire et suit au jour le jour le procès qui déchire les deux familles. Léonce de Carville use de son influence, de son réseau, de son argent pour faire pencher la balance de son côté mais rien n'y fera, le juge décide de confier le bébé aux Vitral. Mais Mathilde, la grand-mère, ne s'avoue pas vaincue. Elle engage un ancien mercenaire devenu détective et lui donne jusqu'à la majorité de l'enfant pour prouver par tous les moyens que la miraculée est bien sa petite-fille Lyse-Rose.
Pendant 18 ans, Crédule Grand-Duc et son acolyte Nazim Ozan vont consacrer tout leur temps et leur énergie pour satisfaire la demande de Mathilde. Mais en 1998, alors que son contrat arrive à terme, Grand-Duc n'en sait toujours pas plus. le bébé est devenue une magnifique jeune fille majeure et libre de décider de sa vie, le détective, déprimé par son échec, décide de mettre fin à ses jours.


Dix-huit ans d'enquête, de fausses pistes en espoirs déçus, de certitudes en hésitations, de Dieppe à Istanbul, en passant par le Canada, on peut dire que Crédule Grand-Duc n'a pas ménagé sa peine et Michel BUSSI les nerfs de ses lecteurs. Sur un rythme haletant, on suit le détective et après lui, Marc, le frère putatif, dans une recherche effrénée pour établir l'identité de celle qu'on appelle Lylie, comme un rappel de ses prénoms possibles. Et si le suspense reste intact jusqu'au final éblouissant, Un avion sans elle est plus qu'un thriller, c'est un livre qui fait réfléchir sur l'argent, le pouvoir qu'il apporte et ses dérives,ses perversions, ses limites aussi car l'argent n'achète pas tout quoi qu'on en pense. C'est aussi un livre sur l'amour et ses excès, celui qui rend fou et les actes insensés que l'on peut commettre en son nom. Un livre sur la famille et le milieu dans lesquels on grandit....Quelle est la part de l'inné? Et de l'acquis? Des questions que l'on se pose quand on élève et voit grandir un enfant qui n'est pas de notre sang.
Un suspense magistral jusqu'aux dernières lignes, une étude psychologique très fine de chacun de ses personnages, des sentiments, de l'émotion, des pointes d'humour... Michel BUSSI est un maître! Et un auteur à suivre.
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Un avion s'écrase sur le mont Terrible dans le Jura, un avion en provenance de Turquie avec à son bord, deux bébés de trois mois. L'un mourra lors de ce crash, l'autre se verra condamné à être privé d'identité : en effet, l'unique survivante de cet accident sera confié à l'une des deux familles susceptibles d'avoir un lien familial avec l'enfant.

Pour le lecteur, est-elle lyse-Rose de Carville ou Émilie Vitral ? C'est ce que le détective engagé par la famille de Carville, Crédule Grand Duc, moyennant de grosses sommes d'argent, s'efforcera de découvrir. il a un délai de 18 ans pour cela. le roman nous amène donc 18 ans plus tard, alors que Lylie (fusion des prénoms Lyse-Rose et Emilie) a pris tant bien que mal, des repères familiaux qui lui ont permis de parvenir sans trop de dommages à sa majorité. Mais les choses ne sont pas si simples ...

Voici un bon petit roman que je conseille vivement, avec une intrigue habilement amenée, un suspense très bien entretenu par le journal que le détective confiera à la jeune femme avant de mourir, journal lu par Marc, le frère d'Emilie, une lecture judicieusement coupée aux bons moments, avec laquelle s'intercalent des faits suffisamment préoccupants pour avoir envie de poursuivre ce récit.

Ce roman me réconcilie avec Michel Bussi, en effet, j'avais beaucoup aimé Nymphéas noirs, et N'oublier jamais m'avait donné envie de l'oublier pour toujours.

Le seul minuscule bémol plutôt comique, c'est que je n'ai pas réussi à m'habituer à ce nom de Crédule Grand-duc que je trouve ridicule.

Ce récit relance donc mon envie de poursuivre avec quelques romans bien tapis dans ma monstrueuse PAL.. 2018 sera donc Bussiesque ou ne sera pas !!!!!


Je vous conseille donc ce livre avec cette intrigue qui sort de l'ordinaire.
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"Un avion sans elle" est le quatrième roman de Michel Bussi que je lis. C'est la quatrième fois que je passe un excellent moment grâce à cet auteur à l'imagination débordante. Ce livre tient son titre de la chanson de Charlélie Couture, intitulée "Comme un avion sans aile", qui date de 1981 et que je vous invite à écouter si vous ne la connaissez pas encore.

L'intrigue débute en décembre 1980, avec un crash d'avion dans le Jura, ne laissant derrière lui qu'un seul survivant : un bébé de trois mois que deux familles en deuil vont se disputer (nous ne sommes pas encore au fait des tests ADN à cette époque). Ce bébé est-il Lyse-Rose de Carville ou Émilie Vitral ? Pour en avoir le coeur net, le détective privé Crédule Grand-Duc sera chargé d'enquêter sur l'identité de ce bébé, prénommé Lylie.

Dix-huit ans ont passé, nous sommes en 1998. Les recherches de Grand-Duc n'ont abouti à rien. Dévoré par cette enquête, Grand-Duc vient d'y poser un point final. Maintenant qu'il a tout retranscrit dans son journal, et que toutes les pistes ont été explorées sans le moindre résultat, Crédule Grand-Duc sort une dernière fois la Une du 23 décembre 1980 avant de se tirer une balle dans la tête. Alors même qu'il y découvre un élément nouveau et qu'il a à peine le temps de prévenir la famille de Carville, il meurt d'une balle en plein coeur...

Nous suivons donc l'histoire de deux points de vue différents, celui de Crédule Grand-Duc par le biais de son journal et celui de Marc Vitral à qui le journal en question a été confié. Nous la suivons également sur deux temps : de décembre 1980 à octobre 1998, du jour du crash jusqu'à la fin de l'enquête de Grand-Duc ; et à partir d'octobre 1998, du jour où Marc hérite du journal au jour il découvre la vérité.

Ces deux fils conducteurs finissent par se rejoindre obligatoirement et c'est rondement bien mené. On est pris dans le filet dès le départ, libérés uniquement quand la vérité est enfin révélée. Pas de temps mort et pourtant très soft, on est tenu en haleine dès les premiers chapitres, alternant les époques et les différents de points de vue. On se pose des questions (pourquoi ne nous donne-t-on pas les résultats des tests ADN réalisés en 1995 ?). On émet des hypothèses. On espère pour Marc que Lylie est une de Carville, on espère en même temps qu'elle n'en soit pas une tellement les Vitral sont attachants. Tout prend un sens dans les tout derniers chapitres, quand on sait enfin ce que tout le monde a raté sur cette Une de journal publiée dix-huit ans plus tôt.

Ajoutez à cela des personnages bien campés, énigmatiques, charismatiques pour les uns et/ou complexes pour les autres. J'ai apprécié suivre Marc, qui paraît un peu naïf au premier abord mais qui se dévoile petit à petit, pour être bien plus entreprenant qu'il n'y paraît. Malvina est également un personnage à part entière, irritante d'abord, davantage apitoyante par la suite. La famille Vitral est plutôt touchante alors que les de Carville sont impitoyables. Des personnages hauts en couleur qu'on aime à suivre dans cet imbroglio qu'est l'intrigue.

Après "Maman a tort" qui m'avait beaucoup touchée, "Nymphéas noirs" à l'intrigue impressionniste et "On la trouvait plutôt jolie" très tortueux, Michel Bussi a tapé dans le mille une nouvelle fois, tellement doué avec les faux-semblants. Je savais pourtant bien qu'il ne fallait pas que je me fie aux apparences, je me suis quand même fait avoir...

Un excellent moment de lecture !
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Faites un petit effort, projetez-vous en arrière, en 1998 (quel que soit votre âge). Voilà le seul effort qu'il vous sera demandé pour bien apprécier ce roman. Primordial pour que l'histoire tienne la route dans votre esprit.
Vous y êtes ? Alors plongeons ensemble dans cette intrigue au postulat de départ plutôt original (premier bon point).
Un crash d'avion, un seul bébé survivant, deux familles qui s'entre-déchirent pendant 18 ans pour la paternité de l'enfant.
« Un avion sans elle » est un thriller du quotidien, pas le genre de récit qui accumule les morts à chaque page. Un ambiance assez « old school » (rien que les noms ridicules des protagonistes ont failli me faire lâcher la morceau), mais une écriture vive et moderne.
Le sujet peut paraître énorme, bancal, j'ai eu des doutes à ce sujet pendant la première partie de la lecture.
Et pourtant, la dernière page tournée, je ne peux qu'applaudir des deux mains. 530 pages, dont les deux premiers tiers sont de facture assez classique, le rythme de croisière est vite atteint, mais le récit prend définitivement son envol sur 100 dernières pages assez magistrales, avec des rebondissements à foison.
Ce bouquin est typiquement le genre de récit qui n'a de sens que par son final. Et ce final, vous pouvez toujours courir pour l'imaginer dans le détail.
Voilà donc un thriller grand public qui, même s'il ne révolutionne pas le genre, produit son effet, grâce à sa construction, ses personnages et l'émotion qui transpire du récit.
Bussi a vraiment bien piloté son affaire.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Drôle de livre, je dois bien l'avouer. Si au départ tout démarrait assez simplement, je me suis vite retrouvé perplexe quand à l'intérêt de l'intrigue. Un crash d'avion, une fillette retrouvée vivante et deux familles qui en réclament la garde. Cela aurait pu être intéressant si ce n'était pas trop tiré par le cheveux.

Trop de coïncidences pour que cela soit crédible. Deux enfants de trois mois, toutes deux de petites filles, nées a trois jours d'intervalles et que personne ne peut reconnaitre. le même groupe sanguin. On a envie de dire « Comme par hasard » !

Et puis évidemment on place l'intrigue en 1980 comme ça on a pas le soucis du réalisme, car les rapprochements ADN ne sont appris qu'en 1987. ( Et n'allez pas croire que sept ans plus tard ils vont s'amuser a faire le test, quelle idée…).

La narration est également très bizarre car on suit quasiment tout l'histoire via le journal d'un détective privé. Mais au lieu de raconter son histoire comme tout le monde le ferai, il fait des petits suspenses du genre « Ceci j'y reviendrait plus tard, vous n'allez pas être décus. ». Un peu comme si l'auteur avait régulièrement peur de perdre son lecteur et de fait il se sent obliger de tendre une carotte pour nous faire espérer une révélation au chapitre suivant. Ou alors c'est juste qu'il ne sait pas faire de cliffanghers comme le font les bons auteurs de polar ou thrillers.

Un livre qui pour moi ne restera pas dans les mémoires. Un auteur dont je ne testerais aucun autre de ses livres car je ne sais pas vraiment ou il veut en venir ni dans quel style le classer. Bref, une mauvaise pioche.
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