Qu'il n'est pas aisé de traiter de la vulgarité. On sait bien que la vulgarité court les rues, celles peuplées des autres. Pas les nôtres ! Claude Cabannes s'attelle donc à nous dire ce qui pour lui est la vulgarité ; et il commence fort, inévitable, mais néanmoins prévisible,
Nicolas Sarkozy !
Ensuite il déroule ses motifs de vulgarité : dans la culture, dans la mode, le luxe, le cinéma, ... Il dit que c'est Mme de Staël, "Germaine donc qui va introduire tardivement le substantif "vulgarité" dans l'usage" (p.89), en 1800.
Ce qui le gêne dans ces mondes du luxe, de la mode, ce ne sont ni les créateurs ni les collections, ni les objets que pour une grand partie, il aime, respecte et admire mais le monde qui gravite autour, celles et ceux qui les portent sans grâce, juste comme objet ostentatoire. Se montrer, à n'importe quel prix. Se faire voir. le comble de la vulgarité.
Dans les divers chapitres de ce livre, on passe donc de la télévision, à la mode, de la littérature (décryptage de la Verdurin de
Marcel Proust) au cinéma (l'incroyable élégance de
Luchino Visconti). de la politique actuelle à Louis-Philippe et Marat -et vice et versa. Des listes totalement subjectives apparaissent à la fin du livre, décalées, drôles et... partagées pour partie.
Toujours très bien écrit, c'est un livre d'un homme en colère -perpétuellement ?- qui se lit vite et bien. Il y a bien ici et là, des parisianismes que moi, simple et ignorant Provincial, je ne saisis pas : une de mes vulgarités à moi, mais néanmoins ce livre à la jolie robe orange prendra avantageusement place dans ma bibliothèque pas loin, histoire de pouvoir y revenir de temps en temps
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