Le gustaria que fuese el mejor violinista del mundo, el mejor arquitecto y el mejor lo que sea del mundo. Y eso es agotador.
L'art véritable nait toujours d'une frustration. A partir du bonheur on ne crée rien. (p392)
Ils ne se sont pas suicidés parce qu'ils avaient connu l'horreur, mais parce qu'ils l'avaient écrite. (...)Ils l'avaient écrite ; ils pouvaient mourir (...) Mais il y autre chose : ils se sont rendu compte qu'écrire c'est revivre, et passer des années à revivre l'enfer, c'est insupportable. Ils sont morts d'avoir écrit l'horreur qu'ils avaient vécue. Et à la fin, toute cette douleur et toute cette panique réduites à mille pages ou à deux mille vers ; faire tenir tant de douleur dans quelques centimètres carrés de papier imprimé, cela a l'air d'un sarcasme. (p766)
.... je m'aperçois qu'il me reste tout à lire. Et de temps en temps je dois relire, même si je ne relis que ce qui est digne du privilège de la relecture. - Et qu'est-ce qui rend digne de ce privilège ? (..) - La capacité de fasciner le lecteur ; de le faire s'émerveiller de l'intelligence qui se trouve dans le livre qu'il relit, ou de la beauté qu'il génère, par sa nature même, nous entraîne dans une contradiction.(...) Un livre qui ne mérite pas d'être relu ne mériterait pas davantage d'être lu. (p672)
(...) Mais ils ont voulu me convaincre que la douleur n'est pas l'œuvre de Dieu, mais une conséquence de la liberté humaine.(...) Je suis arrivé à la conclusion que si Dieu tout-puissant permet le mal, Dieu est une invention de mauvais goût. (p750)
Depuis des années, je parlais du Mal, du Malin, du diable... et j'étais incapable de comprendre la nature du Mal, je me plongeais dans les spéculations sur le mal de faute, le mal de peine, le mal métaphysique, le mal physique, le mal relatif et le mal absolu et, surtout, sur la cause efficiente du Mal. (p502)
Et le Seigneur contempla son œuvre et dit que c'était très bien, parce qu'il avait tout l'univers chez lui, dans une classification plus ou moins décimale universelle. Et il dit aux livres croissez et multipliez-vous et répandez-vous dans toute la maison (p449-450)
J'ai eu beau essayer, je n'ai pas sur créer des compartiments étanches et tout se mélange comme en cet instant ou je t'écris et que mes larmes me servent d'encre (p180)
Je suis impliqué dans tout. Je crois que je suis coupable de la dérive peu enthousiasmante de l'humanité. (p466)
Le grain de sable, c'est d'abord une poussière dans l'œil ; ensuite, cela devient un agacement dans les doigts, une brûlure à l'estomac, une petite protubérance dans la poche et, si le mauvais sort s'en mêle, cela finit par devenir une lourde pierre sur la conscience. (p428)