C'est mon seul livre de
Cabu, je le possède depuis assez longtemps. C'est absolument subjectif, mais pour moi il est assez typique du dessinateur qui reste celui de mon enfance devant une chaîne de télévision bien connue, ancré dans les années 80, voire avant pour son anticléricalisme. C'est aussi pour moi ce qui fait son charme (en quelque sorte je vieillis avec ses dessins) : même en lisant le Canard enchaîné dans les années 2000, je ne parvenais pas à concevoir un
Cabu des années 2000. La forme de « l'anthologie » de la cinquième république est ainsi presque idéale. En apprenant son décès, j'ai appris à connaître une nouvelle fois ce que connaissent aussi ceux qui ont connu ou subi selon le cas des professeur de français pointilleux sur la grammaire : l'irréel du présent. Il y avait en quelque sorte bien longtemps que
Cabu était immortel, rarement même immortalité n'avait été aussi évidente, comme il est évident qu'on ne tue ni le passé ni
L Histoire.