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Michel Ganstel (Autre)
EAN : 9782277211280
J'ai lu (14/02/2006)
3.21/5   21 notes
Résumé :
Décembre 1981...
Sous les ordres de Matthew Yelland, le porte-avions nucléaire Nimitz patrouille au large de Hawaii. « Grand beau fixe », annonce la metéo.
A l'horizon pourtant cette brume grise...
Et soudain une tempête d'apocalypse fond sur le navire en décharges électromagnétiques d'une force inconnue, en explosions insoutenables d'ultrasons.
Le Nimitz résiste cependant mais, dans le calme revenu, un autre choc fait vaciller les hommes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En août 1980, deux Nimitz, retour vers l'enfer (The Final Countdown en VO, aucun lien de parenté avec la chanson d'Europe) sortent, l'un au cinéma, réalisé par Don Taylor, l'autre en librairie, écrit par Martin Caidin. On lit souvent que le premier est une adaptation du second, c'est inexact. le second n'est pas davantage une novélisation du premier : c'est le scénario original qui a été novélisé, pas le film définitif projeté en salles, d'où quelques différences entre le papier et la pellicule.
Dans un cas comme dans l'autre, le résultat n'a rien de bien palpitant, en témoigne l'enthousiasme palpable de Kirk Douglas sur l'affiche et la couverture. Et tout au long du film aussi. L'acteur en oublie de jouer tellement il est occupé à mourir d'ennui en se demandant ce qu'il est venu faire dans cette galère.


Or donc, en 1980, le porte-avions Nimitz, fleuron de la flotte américaine, grenouille dans le Pacifique. Jusqu'au moment où le voilà pris dans une tempête électromagnétique qui le catapulte en 1941. D'où le “retour”, dans le temps mais pas que, puisque le bâtiment tient son nom de Chester Nimitz, amiral pendant la Seconde Guerre mondiale, qui se trouve donc à revenir de façon symbolique sur les lieux du crime, en l'occurrence Pearl Harbor.
Voilà une prémisse intéressante qui promettait du lourd et n'accouchera in fine que d'un film en bois et d'un bouquin en mousse où on s'ennuie ferme.
Les possibilités ne manquaient pas, pourtant. Option 1, une intervention limitée pour ne pas trop bidouiller l'Histoire en se bornant à prévenir Pearl Harbor de l'attaque imminente. La trame chronologique connue serait restée inchangée avec juste un peu moins de casse côté US le 7 décembre. Plan B, choix le plus cinématographique : rallier Pearl Harbor et défendre la base, anciens et modernes main dans la main (symbole, tout ça, tout ça), grosse baston finale qui en met plein la vue, Histoire à peu près respectée (l'attaque a lieu comme prévu avec le Japon qui porte le premier coup de la guerre), pour un bilan en pertes moins élevés chez les Américains et beaucoup plus chez les Japonais. Enfin, le Nimitz pouvait tenter d'intercepter les Japonais, pire option au plan tactique (un porte-avions tout seul, même très en avance sur son temps, ne tient pas tout seul sans escorte face à une flotte complète, qui plus est renforcée par une aviation pléthorique chargée ras la gueule de bombes et torpilles) mais qui aurait ouvert une uchronie intéressante avec une déclaration de guerre de facto des Américains de 1981 aux Japonais de 1941. C'est ce choix que prendra le commandant du Nimitz dix minutes avant la fin du film. Sauf que la fin de la pellicule approche, nouvelle tempête, retour aux années 80 sans avoir rien pu tenter… Ça valait le coup…
Le mot d'ordre du film, conservateur dans l'esprit, c'est de ne surtout pas changer l'Histoire, donc de ne surtout rien faire. Jusqu'au bout on attend. En vain. L'uchronie fait plouf, les what if ne sont jamais exploités et la tension dramatique peine à s'installer en dépit d'un enjeu de taille, la faute à un rythme mou du genou. Ben ça valait le coup de mettre en scène un porte-avions pour pondre un film qui ne décolle jamais !
Et y a même pas de vraies interrogations sur la trame temporelle, sa modification, la légitimité ou pas d'intervenir, qui rattraperaient le coup par un versant réflexif. On croise bien quelque bouts de question mais sans approfondir la réflexion.
Ne reste qu'un clip à la gloire de l'aéronavale américaine (dont le seul fait d'armes du film sera d'avoir abattu deux Zero avec des F-14, v'là la gloire facile…).


Bon, en creusant un peu, on apprend que la baston aéronavale XXL, pas prévue parce que pas de budget. La mise en scène plate, rien d'étonnant chez Don Taylor qui est un faiseur correct mais sans style. Ajoute à ces fondations branlantes un tournage certes facilité par la Navy qui prête le Nimitz (oui, oui, le vrai porte-avions) et en même temps compliqué par la Navy qui ne veut rien dans le film susceptible de ternir son image. Plus des changements de script en cours de tournage, parce que le scénar avait été écrit par un gars ignare en matière de combat aérien et naval. Plus des gens virés en cours de route, remplacés par d'autres qui prennent le train (et le bateau) en marche.
Conditions de tournage idéales, donc… Avec un parcours aussi tortueux, tu m'étonnes que le résultat soit un film qui donne l'impression de ne pas savoir où il va !
Et comme le bouquin s'appuie sur le script du film, bah il ne vole pas bien haut non plus.
L'idée de départ n'est même pas neuve, Ryō Hanmura l'avait déjà eue en transplantant des soldats japonais en pleine période féodale dans son roman Sengoku Jieitai, adapté au cinéma sous le même titre au Japon et sous plein d'autres noms ailleurs (G.I. Samurai, Time Slip, Les Guerriers de l'Apocalypse), remaké en 2005 en tant que Samurai Commando Mission 1549.
Au moins, Hanmura, lui, il est allé au bout du truc. Parce que tu peux pas juste prendre un élément du futur, le poser dans le passé et ensuite ne rien en faire. Sinon, autant écrire direct une oeuvre historique. Ce que ne fait même pas Nimitz qui montre avant tout des décollages, des appontages et la vie quotidienne à bord d'un porte-avions. Dans le cadre d'un documentaire, ce serait super mais pour de la SF, c'est aussi insuffisant que hors sujet. Ne pas avoir exploité l'uchronie, fallait oser…
Glissons en aparté qu'en 2009, Beauverger reprendra le concept du porte-avions expédié a long time ago dans le Déchronologue.


Dans sa version papier, Nimitz raconte peu ou prou la même chose que son homologue ciné, soit rien de plus que d'interminables atermoiements mâtinés de patriotisme et de conservatisme. le roman a au moins le mérite d'être court (256 pages). La fin du film était à chier, celle du livre se contente d'être nase. Au lieu d'un dénouement en queue de poisson, on a droit à quelques explications supplémentaires, entre autres l'origine de la tempête temporelle. Ouais ben je vais pas spoiler, mais c'était mieux quand on savait pas. Parce que rien ne tient debout dans ces dernières pages qui redéfinissent la notion de serpent qui se mord la queue. Pire, elles entrent en contradiction avec tout ce qui avait été évoqué depuis le début. Changer l'Histoire en intervenant dans l'attaque de Pearl Harbor, c'est mal, disaient-ils. Par contre, on a infléchi toute l'Histoire des quarante années qui suivent mais ça, ça gêne pas. Ah bon ?…
Lien : https://unkapart.fr/nimitz-r..
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C'est ce livre qui a inspiré le film réalisé par Dan Taylor avec comme acteur principal Kirk Douglas. le film est fidèle au livre sauf la fin. le film emploie un raccourci alors que le livre ouvre des perspectives d'avenir.
Cette histoire du porte-avions, le Nimitz, rejeté à l'aube de l'attaque de Pearl Harbor par les japonnais est passionnante. le dilemme posé au commandant de savoir s'il doit intervenir ou pas au risque de modifier L Histoire est bien menée. Un bon diversement qui pose la populaire question des conséquences de la distorsion espace-temps.

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Ce livre pose une fois de plus le paradoxe du voyage dans le temps : puis-je me rencontrer moi-même ? Quelles conséquences cela peut il entrainer?
En 1981, j'entamais la constitution de ma bibliothèque avec mes petits moyens et mes faibles critères, mais ce livre reste un très bon souvenir.
La version filmée a réussi à scotchée ma mère à l'ecran tout le temps de la diffusion( ce qui est un exploit quand on connait son amour de la télévision), et les questions ont fusées le lendemain puisque j'étais " l'expert" SF de la maison.
Un livre à relire pour essayer d'accepter et d'en comprendre l'issue.Un peu "l'armée des 12 singes" de l'époque sur des évenements internationaux récents.
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L'histoire: un technicien est envoyé sur l'un des plus grands porte avions américains, sans ordre de mission. Une tempête surgit sans crier gare.
Si seulement cela avait été ma quatrième de couverture ! Car, c'est un livre à ouvrir les yeux fermés, sans savoir de quoi il va s'agir, ou un film à voir sans connaître le pitch. Dans le cas contraire, les premiers chapitres semblent longs, si longs car on attend ce que l'on sait va se produire. Ensuite l'histoire est divertissante les personnages reprennent leur couleurs. Pas besoin d'être un féru d'histoire pour apprécier et comprendre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Résumons-nous: la tempête nous a rejetés au 6 décembre 1941. Demain matin à l'aube, l'escadre japonaise que notre avion de reconnaissance a filmée lancera ses avions à l'assaut de Pearl Harbor. Nous connaissons les faits, la manière dont ils se dérouleront ainsi que leurs conséquences. Ce que nous ignorons, et c'est la question que nous nous posons tous, c'est ce que nous allons faire.
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Au diable les théories fumeuses et les discussions inutiles, que tout le monde se le tienne pour dit ! En d'autres termes, plutôt que de subir les événements et nous plier aux caprices du temps, faisons en sorte que se soit lui qui nous obéisse. Nous servons les États-Unis qui demain matin seront victime d'une agression caractérisée par un ennemi clairement identifié. Notre devoir ne souffrira alors plus aucune interprétation : nous devrons défendre notre patrie de notre mieux, que se soit dans le passé, le présent ou l'avenir.
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- Vous avez depuis tout à l'heure un sourire particulièrement agaçant, comme celui d'un chat qui vient d'avaler le canari, dit-il en ce forçant à sourire. Puis-je vous demandez ce qui le justifie?
Lasky soupira. Son sourire disparu.
-Si je souris, c'est parce-que j'ai peur, commandant.
[...]
- J'ai peur... du passé, commandant.
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Video de Martin Caidin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Caidin
Nimitz, retour vers l'enfer (The Final Countdown) est un film américain réalisé par Don Taylor, sorti en 1980. Avec Kirk Douglas , Martin Sheen.
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