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Lise Chapuis (Traducteur)
EAN : 9782922868852
97 pages
Les Allusifs (05/02/2009)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Henriette recherche des perles blanches et bleues dans la nuit de Makerere III où même le sol se dérobe, vêtue de sa robe de mariée rouge hibiscus.

Son histoire voyage, racontée par ceux dont elle est l'emblème, les dépossédés de tout, qui survivent dans une misère suffocante, à l'extrême limite du désespoir.

L'écriture de Giosuè Calaciura, d'une grande ampleur poétique et d'une profonde humanité, cisèle un conte sombre d'où surgissen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
j'avais adoré Borgho Vecchio et le tram de Noël. c'est dans le cadre d'un challenge sur Instagram que je me suis replongée dans l'univers de cet auteur sicilien que j'affectionne particulièrement.

Cette fois on quitte les rives de la Méditerranée pour aller en Ouganda.
Giosuè Calaciura nous emmène au milieu des égouts, des immondices, des odeurs nauséabondes, des prostituées, du Sida, de la misère de ce bidonville de Kampala. Pas très réjouissant me direz vous !
Mais c'est sans compter la plume absolument incroyable de cet auteur pour nous dire la noirceur, la douleur de ces affamés, orphelins, et autres oubliés de cette capitale de l'Afrique de l'Ouest, ancien protectorat britannique.

Le conte du bidonville c'est l'histoire d'Henriette, qui au gré des versions, est trouvée dans un avocat, ou vendue par sa grand mère, dans tous les cas orpheline et contrainte très rapidement à offrir son corps de jeune fille le temps d'une « baise shorty ».
Henriette aura une fille qu'elle perdra et cherchera désespérément.

Ce récit, que tous les habitants de ce bidonville se transmettent, c'est « l'adaptation du malheur d'Henriette à leur propre mélancolie de la misère ».

C'est surtout l'histoire du sort des femmes dans cette misère, violées dès le plus le jeune âge, vivant dans des bordels sordides, soumises au trafic d'organe. On prend une véritable claque.

L'auteur nous bouscule, tente de nous perdre dans les méandres de ce bidonville et de ce conte à plusieurs versions. Malgré cette écriture parfois ardue, je suis retombée sur mes pieds ! le temps d'atterrir, je me dis que je viens de vivre un grand moment de lecture !
Encore une fois, je me suis laissée emportée par son écriture au style tout à la fois poétique, cru, sensible et direct. C'est bouleversant !
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Certains seront plus égaux que d'autres, avait-IL prévu...

« Regarde-la ma ville, Elle s'appelle Bidon, Bidon, bidonville, Vivre là-dedans c'est coton Les filles qui ont la peau douce La vendent pour manger [...] Donne-moi ta main camarade, J'ai cinq doigts moi aussi, on peut se croire égaux [...] »

Ça ferait presque pleurer le vieux Claude s'il n'était pas déjà occupé ailleurs, à traquer des plumes d'ange et rigoler comme un bossu en espérant que la paix prenne enfin ses quartiers dans le monde.

Mais ici, le bidonville, oui, c'est coton. Et plus encore. Connaissez-vous Kampala ? C'est en Ouganda, manifestement. On y vend des enfants entiers, ou à la pièce. Pardon : à l'organe. Quand la pauvreté sévit, pas forcément moyen d'y échapper par de trop nobles solutions.

Parer au plus pressé. Faire dans l'urgence. Toujours.

Notre chronique de Conte du Bidonville, de Giosuè Calaciura, elle, prend son temps. Un temps que nous vous proposons de partager maintenant.

source : actua litté - Rédigé par Nicolas G, le vendredi 17 juillet 2009 à 10h00

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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