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EAN : 9782889584116
145 pages
Salamandre (26/10/2020)
3.83/5   9 notes
Résumé :
Ecrivain marcheur, lauréat de seize prix littéraires dont deux prix de l'Académie française, Olivier Bleys nous invite, le temps d'un livre, à l'accompagner dans ses randonnées, du tour du monde effectué par étape chaque année à la balade au pourtour des villes près de chez nous. Dans les forêts alpines, les steppes russes, entre deux autoroutes ou mise en carré dans les jardins ouvriers aux abords des centres urbains, laissez vous surprendre par un regard sans fard... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un grand merci à Babelio et les éditions Salamandre pour l'envoi de ce superbe livre.
Un livre sobre mais raffiné, en tant qu'objet, juste un bandeau, qui nous fait déjà voyager, et une belle couverture, très belle qualité. C'est une collection que je ne connaissais pas, et merci à Masse critique de m'avoir permise de découvrir cette maison d'édition. Etant une adepte de la marche, je suis très intriguée par cette collection : Marcher avec.

Ce petit recueil de récits est intéressant par sa diversité des marches racontées. On passe de la Russie au désert africain, de la campagne à la ville. C'est très contrasté et pourtant la marche semble tout aussi passionnante.
Cette diversification fait donc de cette lecture une mine d'ouverture et de curiosité à savourer.
Je lis régulièrement des livres de grands marcheurs, mais ce n'est pas un livre de plus mais bien un livre différent pour bien des motifs. Un point commun pour quasiment tous les auteurs du genre c'est la poésie qui s'en dégage.
Je l'ai déjà dit et je le répète, les grands marcheurs sont souvent de grands poètes. Marcher c'est une façon de regarder le monde autrement à la vitesse de ses pas, s'imprégner de l'instant présent et de l'environnement, forcément, la poésie est à chaque tournant d'une sente, dans chaque brin d'herbe, ou nuage. Il est vrai si vous n'êtes pas marcheur vous aurez sans doute un peu de mal à saisir le sens des réflexions ou remarques que peut nous exposer l'auteur et ressentir cette finesse de sensations.

J'ai beaucoup aimé l'histoire avec son cerf-volant car moi aussi le cerf-volant fut une aide précieuse quand vous vous retrouvez sur une plage pourtant nordique grouillant de monde et d'enfants que vous mêmes avez des enfants comment surveiller sans les perdre et bien je vais vous donner cette astuce : accrochez un cerf-volant léger au poignet de votre bambin ainsi vous pourrez d'un seul coup d'oeil le repérer vous ne le perdrez plus de vue ;) un regard vers le ciel et voilà votre enfant positionné. C'était une parenthèse.

L'auteur promène son cerf-volant durant ses marches, c'est une compagnie comme une autre, flottant au gré du vent, peu encombrante, silencieuse et colorée.

J'ai apprécié également la philosophie qui se dégage de cette lecture et une fois encore tout comme les auteurs du genre, on retrouve cette sensibilité du regard de l'humain sur la fragilité de la vie, notre impuissance face aux désastres écologiques sur tant d'espèces , même au fin fond du désert.
C'est une réalité que les grands marcheurs nous rapportent de leur périple, il n'y a plus vraiment de terre épargnée par l'humain ou si peu.

Pour résumer, une lecture très intéressante, captivante par sa diversité des récits, avec une plume très agréable.
Ce fut une belle découverte et je m'en vais de ce pas m'intéresser de plus près à cet auteur et à la collection des éditions Salamandre, pour enrichir ma bibliothèque.
Encore un grand merci pour ce beau voyage livresque.


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Cet essai aurait pu s'appeler La résilience du brin d'herbe ... J'avoue avoir été un peu déconcertée en le lisant car Olivier Bleys nous livre un peu pèle-mêle des réflexions, des extraits de récits de voyage , et les motivations qui le font marcher et qui ne sont pas forcément les miennes ...

Grand marcheur, il a une façon bien à lui de prendre la route , que ce soit pieds nus, par étapes discontinues pour faire le tour du monde en repartant plus tard de là où il s'était arrêté .

Captivé aussi bien par les grandes étendues sauvages que par la périphérie des villes où il peut rester en admiration devant un buisson survivant au milieu des effluves toxiques des gaz d'échappement , il n'est pas à la recherche comme d'autres voyageurs du contact humain à tout prix , il ne rejette pas toute idée du progrès, il en constate simplement et humblement sans leçon vraiment moralisatrice les dégâts ou les débordements .

On se laisse parfois bercer par ses pas et quelques unes de ses pages les plus inspirées , mais j'ai trouvé que souvent les propos étaient trop dispersés et les réflexions assez banales .

Par contre , on aimerait croire avec lui à la possibilité d'allier la réalité du monde avec ses villes tentaculaires et une certaine idée de la nature .

Je laisse la parole pour finir à son dernier paragraphe :

"Une voie est-elle possible entre l'amour de la nature et le consentement à la ville ? Souhaitons le . C'est sur cette sente étroite , ce fil de funambule que s'accompliront les marches de demain" .

Je remercie Masse critique et les Éditions Salamandre que je félicite pour la qualité sobre et chic de la couverture de cet ouvrage .
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Merci à Babelio de m'avoir retenu pour commenter ce livre dans le cadre d'une Masse Critique Non-fiction. Je découvre par la même occasion la maison d'édition franco-suisse La Salamande qui a une histoire intéressante puisqu'elle est née de la volonté d'un enfant de partager son goût de la nature à travers une revue puis, de nos jours, en publiant également livres et des films et le tout sans but lucratif ! La collection "Marcher avec" permet de cheminer aux cotés d'un écrivain. Ici, c'est aux cotés d'Olivier Bleys et son regard différent sur la randonnée. Pour lui, ce qui compte le plus en ces moments là c'est la Nature : la tête en bas vers le sol et la vie, les minéraux, qui s'y trouve et la tête en l'air vers le ciel et son infini. Sans fard il nous avoue : ce n'est pas d'aller à la rencontre de l'autre qui l'intéresse, comme de nombreux marcheurs le laisse paraitre. J'ai eu un peu de mal à passser la première partie du livre. On y est plus sur des impressions de voyage, des anecdotes que sur des reflexions ou des méditations, ce que j'avais imaginé trouver dans ce livre. Heureusement la deuxième partie a permis à mon interet de se reveiiller ... la vertu de la marche et la leçon du brin d'herbe qui se relève à chaque fois qu'il est piétine mais aussi l'herbe du square ou autour des villes. Une bonne découverte dans l'ensemble.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ainsi, les étagères de mon bureau détiennent plus d'ouvrages sur la nature, sur la faune et la flore, que n'en demande le botaniste ou le zoologiste pour sa formation complète. Des rayonnages entiers de livres que, pour la plupart, je n'ai ouvert qu'une seule fois, le jour de leur acquisition, et laisse depuis s'empoussiérer tout en haut de la bibliothèque- on appelait autrefois
" rossignols" de tels livres, qui restaient perchés sur les plus hauts casiers des libraires, comme le rossignol chante sur la plus haute branche.
Il arrive quand même que j'emporte l'un ou l'autre de ces volumes, le plus accessible de sa spécialité, pour identifier les plantes rencontrées en chemin.
C'est un geste de bonne volonté. J'exprime ainsi le désir sincère- quoique faible et périssable- d'étendre mon savoir, ou plutôt de le constituer.

( p.116)



( p.115)
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Un pays lointain contient toutes les promesses d'un nouveau monde. Il semble au voyageur ouvrant les yeux à l'envers de la Terre qu'il s'éveille à une vie différente, peut-être meilleure . Cette espérance n'est jamais si forte qu'au matin du premier jour , dans l'instant inappréciable où la lumière d'un autre soleil baigne la conscience . L'ombre d'un palmier se profile , élégante sur le plafond de la chambre . Un parfum de figue mûre monte du jardin . Parfois c'est un oiseau dont le cri insolite brusque le silence.
Sur le lit où peut-être il a dormi tout habillé , au milieu de ses valises intactes , le voyageur éprouve alors le plus rare des vertiges . Égaré, sans certitude du moment ni du lieu, son esprit connait brièvement la stupeur de l'enfant venu au monde .
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Les disciples de Montaigne

Les idées les mieux reçues sur le voyage est qu'on partirait pour rencontrer des gens. Comme si le monde n'était habité que d'humains, et que ce verbe, rencontrer, ne pouvait s'appliquer qu'à nos semblables. (...)
Pour ma part, si j'apprécie de découvrir d'autres cultures et m'initie volontiers aux moeurs et aux langues étrangères, mon intérêt n'est pas moins vif pour les arbres, les plantes, les animaux qui peuplent les contrées habitées par les hommes. (p. 23)
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Videos de Olivier Bleys (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Bleys
Marcher, près de chez soi ou au bout du monde, parcourir les rues de nos villes ou s'échapper dans des espaces aux horizons plus dégagés : quelle que soit la forme qu'elle prend, la marche est parée de mille vertus pour le corps et l'esprit.
Aurélie Luneau en parle avec deux écrivains randonneurs, Noëlle Bréham et Olivier Bleys, dans "De cause à effets, le magazine de l'environnement".
Visuel de la vignette : Jordan Siemens / Getty
#environnement #marche #nature __________ Écoutez l'ensemble des émissions de cause à effets, le magazine de l'environnement https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement
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