Un peu monotone hélas.
Les mémoires orales (retranscrites ensuite) d'un ancien légionnaire de la seconde guerre mondiale dans ses combats et sa vie entre Norvège et moyen-orient.
A titre d'avertissement pour les lecteurs potentiellement intéressés : grand amateur de SFFF je suis. Lecteur de romans historiques et guerriers, je débute. Je recherche souvent dans la réalité ce que j'ai toujours cherché dans l'imaginaire. Vibrer. Que ma lecture me secoue les tripes et le cerveau. L'un et l'autre, l'un ou l'autre. Une émotion, un bon mot, un raisonnement, une histoire et je ressors plus grand, plus fort, plus cultivé.
Il s'agit d'une réédition (dans une autre édition, cela porte un nom ?) d'un ouvrage paru initialement en 2002 peu après la mort de l'auteur des mémoires.
L'ouvrage peut se lire selon deux niveaux.
Avec les notes de bas de page omniprésentes et pouvant représenter à quelques occasions jusqu'à la moitié d'une page. C'est alors un livre d'histoire, documenté, détaillé, mais parfois, souvent , anecdotique. On sort alors de ma zone de confort, aussi vite lu qu'oublié.
Sans les notes. Un récit parfois un peu brouillon – notion revendiquée puisque issue d'un texte oral – et manquant un peu d'emphase, d'épique, de peps. Les mémoires d'un légionnaire de la seconde guerre mondiale ayant traversé toutes ces épreuves auraient pu soulever les coeurs et les âmes mais il n'a hélas pas atteint les miens.
Le parcours est intéressant, atypique. Camerini est instruit et donne donc une dimension différente à son récit. On peut alors avoir des ouvrages de stratégie, globale ou plus localisée. Ou alors on peut avoir des récits poignants où l'encre est remplacée par le sang d'où l'on peut ressortir abattu ou survolté. Et malheureusement Ce soir (cette nuit dans le texte) nous monterons tous au paradis n'est ni l'un ni l'autre.
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Ce livre reprend le témoignage orale d'un Italien s'étant engagé dans la Légion. Au travers de son récit il souhaite mettre en avant et sortir de l'ombre plusieurs de ces anciens compagnons.
C'est un peu particulier car le choix éditoriale est de retranscrire à l'identique le texte qu'il avait enregistré à l'oral sur des cassettes. C'est donc du récit brut, parfois précis, parfois plus vague, avec des allers retours, des points abordés subitement de manière plus précise, bref du vécut, des mémoires.
Pour éviter que l'on s'égare mais aussi pour remettre dans le contexte et apporter quelques précisions (ou corrections) il y a de nombreuses notes de bas de pages , quelques cartes et quelques photos en noirs et blancs. Ces annotations précises et historiques sont très intéressantes et font parfois 1/3 de la page !!!
Ce libre évoque son engagement dans la légion pour combattre le fascisme et le nazisme, ses déboires et aventures en France, en Afrique au Sénégal, Gabon, Erythrée, Syrie, Tunisie, Liban puis retour en Europe en Italie.
A titre personnel, j'ai parfois beaucoup aimé ce récit avec évocation de points précis, de rencontre, d'instants de bravoure des uns et des autres ou de manquements d'organisation, de fraternité, d'oppositions, d'inquiétudes, de peurs, on est plongé dans différents temps et scénarios.
Après parfois c'est du coup un peu long, un peu mou, un peu décousu.
A la fin un espace "biographie" met en avant de nombreuses personnages qu'il a côtoyé.
Merci aux Editons du félin(résistance liberté - mémoire) pour cette découverte et ce livre atypique.
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C’était sinistre et c’était triste, et pour la première fois, en revenant de l’enterrement, nous nous regardâmes vaguement comme nous le ferions toujours par la suite. C’est à dire que certains pensaient : Bon ce n’est pas moi, cette fois. Espérons que ce ne soit pas la prochaine. A chaque fois en revenant d’avoir enterré les morts, je crois que nous avons toujours pensé : Heureusement, ce n’est pas encore moi, cette fois.
Dans l’armée, on ne fait absolument rien, malheureusement on fait ça très tôt le matin.
Mais je sais que cinq jours, cinq ou six jours, il faut que je regarde les dates, après cette cérémonie dont je viens de parler, le général de Gaulle signa ma nomination dans l'ordre des compagnons de la Libération, puis il partit. Entre nous soit dit, ça avait l'air un peu d'un os jeté au chien. Enfin, ça ne fait rien, ça s'est passé comme ça et telle a été ma cérémonie de décoration. Un point, c'est tout.