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EAN : 9782377220601
152 pages
Jigal (01/02/2019)
3.5/5   9 notes
Résumé :
Alors que, nuit et jour, Nairobi feule de plus en plus fort, Cœur léger, policier sans police, et son amie Jane, brillante reporter au Daily Nation, partent dans le Samburu Park au nord du Kenya, enquêter sur un nouveau massacre d’éléphants. C’est alors qu’ils tombent sur un carnage d’un tout autre genre : celui d’écoliers d’un pensionnat en lisière du parc, assassinés par un groupe armé venu de Somalie. Dans cette poisseuse savane, tombent les mangues et les derniè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Jigal de m'avoir permis de découvrir ce livre de Jean-Pierre Campagne dans le cadre de la dernière opération masse critique, c'est toujours un plaisir.

Ce polar africain se déroule entre le Kenya, la Tanzanie, et même la Chine et porte à l'attention du lecteur la mondialisation du trafic ici d'ivoire. Marché hautement lucratif pour qui en profite du gardien de parc national aux plus hautes instances gouvernementales. Se mêle à cet enjeu environnemental et moral de la lutte contre le braconnage la question du terrorisme islamiste perpétré par certains somaliens. Au fil des pages se déploie une galerie de personnages allant entre autre de Coeur léger ancien policier devenu détective, à son amie Jane reporter pour un prestigieux quotidien kenyan ou encore Lenos gardien corrompu s'il en faut dans le Samburu Park. L'atmosphère est sombre comme si l'essentiel de cette histoire se déroulait au crépuscule du jour dans des paysages noircis par les horreurs commises quotidiennement en leur sein.

L'écriture est incisive tant les chapitres sont courts et le roman se lit très rapidement. Ce polar tend vers la nouvelle, en témoigne ses quelques 150 pages. L'auteur va à l'essentiel et se débarrasse de ce fait du superflu n'apportant à son texte que des éléments enrichissants et indispensables à sa compréhension. Une réussite et beaucoup d'originalité dans ce polar!
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Jambo ! le Kenya est un pays fascinant aux paysages et aux populations si variées, c'est inoubliable ! Mais comment vous donner un avis impartial sur ce roman, qui éveille en moi à la fois tant de choses. Il m'a plongée dans une atmosphère de violence, insidieuse, que l'on peut ressentir dès que l'on pose le pied sur le tarmac. Avec une économie de mots bien choisis, l'auteur nous entraîne dans la savane à la poursuite des braconniers qui massacrent les éléphants, alors qu'un groupe armé assassine des enfants. A côté de tout cela des pisteurs marchent sans bruit, le silence envahit la savane malgré les cris d'animaux, des corps transpirent et attirent les moustiques, la journaliste peine à écrire son texte sous une tente... et bien loin de là, quelque part en Chine on spécule déjà sur une incertaine cargaison !
Un polar qui ne ressemble pas aux autres, aux allures de documentaire... aussi vrai que nature ! Aucun doute, l'auteur sait de quoi il parle. Lisez-le, et que cela ne vous empêche pas d'aller découvrir ce fabuleux pays si l'occasion se présente.
Je remercie les organisateurs de Masse critique et l'éditeur de m'avoir permis de lire cet ouvrage.
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Quelle déception! Passionnée de l'Afrique de l'Est en lisant les critiques de ce livre je me suis bien sûre précipitée pour me le procurer. Tout d'abord je n'ai pas accroché au style qui pour moi est torturé et manque grandement de simplicité......
L'intrigue n'est pas sans intérêt c'est certain. Les liens entre terrorisme,trafic international et braconnage sont à mettre en lumière.
Mais contrairement à ce qui est supposé l'auteur ne connait pas bien la région dont il parle! Samburu est une réserve nationale au Kenya mais ne fait pas partie des parcs nationaux de ce pays. Ensuite les les habitants de ce secteur sont des Samburus (de la même ethnie que les Massaïs) la langue qu'ils parlent est le Maa.
L'auteur ne présente pas de façon compréhensible pour le lecteur les somaliens (qui vivent en Somalie donc) et les différentes ethnies somalies dont certaines vivent au Kenya.
A deux reprises l'auteur parle de Koalas !...... Cet animal vit en Australie si il en a croisé au Kenya c'est un réel scoop! Il parle aussi de springbok : une gazelle que l'on observe en Afrique australe mais jamais en Afrique de l'est....De même les girafes rencontrées dans cette réserve sont des réticulées et non des massaïs.
Je n'apprécie pas en tant que lecteur (surtout lorsque l'auteur est journaliste) que l'on me donne des informations non vérifiées. Il est simple il me semble lorsque l'on ne connait pas bien une région de faire relire avant publication par quelqu'un de bien informé.
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Je me suis laissé très vite emporter par ce roman, sous l'effet notamment du style nerveux de l'auteur et du dépaysement provoqué par la savane . Les pages ont défilé, je me suis habituée aux noms des personnages principaux, et la lecture de ces 150 pages a été très rapide. Ceci n'est pas un polar classique. Tout est dans le non dit. L'imagination du lecteur a une grande place pour recoller les morceaux du puzzle, et le lecteur peut digérer ou non la violence des humains.
Bravo à l'auteur, merci à Babelio et aux éditions Jigal.
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N'y allons pas par quatre chemins, j'ai adoré !

Quelle claque ! Ce roman de 150 pages est d'une originalité et d'une force incroyables, et je pèse mes mots. L'écriture de JP Campagne est un régal qui oscille entre poésie, brutalité, descriptions des lieux et des personnes qui pourraient paraître courtes et qui pourtant sont juste suffisantes. Une langue au minimum. "Coeur léger a vieilli, il a pris du poids, il a déjà un pli à la nuque quand il porte la veste. le jour où il en aura deux, si ce jour arrive, il rejoindra la bande des gonflés, des réussis, des pas crève-la-faim, pas crève-de-palu, pas crève-du-sida." (p.7/8)

Une langue qui dit tout sans détour, qui ne digresse pas. Sans doute faut-il entrer dedans et prendre le pli de lire entre les lignes tout ce qui y est clairement noté et si tel est le cas, ce roman noir devient tout simplement l'un des tout meilleurs lus dernièrement. JP Campagne joue avec les images, les mots, c'est un peu comme quand un taiseux s'exprime, il ne lui faut que quatre mots pour se faire comprendre là où le bavard moyen a besoin d'une page entière.

J'en suis encore sur le cul. J'aime beaucoup le travail de la maison Jigal, j'y ai lu beaucoup d'excellent romans, celui-ci entre dans mon panthéon jigalien. Croyez-moi sur parole : inévitable, chaud, poisseux, lourd, râpeux, la violence y est présente sans être décrite on la ressent, noir, très noir, éléphantesque si je puis me permettre.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand il a du mal à trouver le sommeil, il imagine un long fleuve qui coule lentement, il se voit flotter dessus comme une simple feuille portée par le courant, détachée de son arbre, de tout, abandonnée au fil de l’eau, et il s’endort très vite. Quand plus rien ne dépend de toi, tu vis en paix, tu acceptes ta destinée fugace. Tu ne possèdes rien, juste un peu de temps...
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Mais ces foutues secondes n’en font qu’à leur tête, elles ralentissent même , plus tu leur dis « Allez, allez vite ! Ça presse! », plus elles te narguent, plus elles ralentissent !
Il n’y a que dans les moments heureux, si rares, qu’elles accélèrent, qu’elles cavalent vite, trop vite !
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Comment ne pas raconter l'abomination sans imbiber de sang son papier à chaque mot ? (p. 68)
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L'amour file vite, ses années passent comme les voitures.
(p. 9)
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Videos de Jean-Pierre Campagne (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Campagne
Demande a la Savane de Jean-Pierre Campagne par Michel Dufrane pour Livrés à Domicile sur la RTBF.
http://polar.jigal.com/?page=liens&p=218
Alors que, nuit et jour, Nairobi feule de plus en plus fort, Coeur léger, policier sans police, et son amie Jane, brillante reporter au Daily Nation, partent dans le Samburu Park au nord du Kenya, enquêter sur un nouveau massacre d'éléphants. C'est alors qu'ils tombent sur un carnage d'un tout autre genre : celui d'écoliers d'un pensionnat en lisière du parc, assassinés par un groupe armé venu de Somalie. Dans cette poisseuse savane, tombent les mangues et les dernières illusions… Complicité des gardes ? Naïveté des donateurs ? Braconniers assoiffés de dollars ? Spéculation sur l'ivoire en partance pour la Chine ? Seule la savane sait… Surtout lors des nuits de pleine lune, quand barrit sans cesse un jeune éléphant solitaire et désorienté…
Jean-Pierre Campagne, grand reporter spécialiste de l'Afrique, s'est lancé dans l'écriture de Demande à la savane sans plan ni projet très défini, comme on tend un fil de funambule au dessus d'un fleuve tumultueux pour le traverser au mieux… Envie avant tout de parler, encore et toujours, du massacre continu, organisé à l'échelle internationale, de ces grands vulnérables que sont les éléphants, de parler des actions terroristes des islamistes somaliens, et surtout, de l'étrange fatalité qui semble faire des hommes les acteurs et les jouets de leur propre perte. Ce roman nous immerge avec une grande sensibilité sur les terres du Kenya, avec ses crépuscules foudroyants de beauté sur la savane. C'est aussi cela écrire : transpirer, jouir, porter le fer dans la plaie, et dans l'extrême noirceur, entrevoir quelques lumières.
« Une écriture au fer rouge, une succession de très courts chapitres, des mots qui vont à l'essentiel, un souffle comme celui de la savane, une lecture d'une traite, en apnée et une brûlure à l'âme quand le livre se referme. Un immense auteur. » Dora Suarez.
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