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3,64

sur 164 notes
Science-fiction militaire, action et pas de temps morts pour ce premier tome d'un nouveau petit monument de la sf militaire (du moins celle actuellement traduite en français) qui compte à l'heure actuelle plus de 10 tomes.

Alliance et Syndic, deux empires multi-stellaires sont engagés dans une guerre séculaire à grands coups de cuirassés et croiseurs de combats.
Une légende, Black Jack Geary, que l'on croyait mort depuis le début de la guerre a miraculeusement refait surface et se retrouve à la tête de la flotte de l'Alliance, bien mal engagée après un traquenard des Syndics. Un objectif : ramener la flotte à bon port.
Et Black Jack a un atout : Tacticien hors pair, il possède des connaissances en combats qui se sont perdues au fil des ans et il va en faire voir de toutes les couleurs à ses ennemis, aussi bien externes qu'internes, car son retour ne satisfait pas tout le monde.

Un homme face à sa légende. Sera-t-il à la hauteur ? Vous vous doutez que oui, mais c'est un homme avant d'être un légende. Bon même si l'auteur s'efforce d'éviter la caricature, il n'y réussit pas vraiment et c'est très manichéen, mais cela reste jubilatoire.
On entre directement dans l'action qui ne faiblit pas du début à la fin avec multiples descriptions de flamboyantes batailles spatiales, sans être trop technique.
On ne néglige pas pour autant les antagonismes internes à la flotte et Geary aura aussi fort à faire pour imposer son autorité et sa vision de la guerre à des subordonnés formatés par un siècle de guerre au cours de laquelle tous les excès ont été commis.

Ce n'est pas un chef d'oeuvre. Loin de là. Mais en tout cas, un très agréable moment de space opera sous-section sf militaire, dans toute sa splendeur. Un pur divertissement popcorn à consommer avec modération tout de même car les 6 tomes de la série principale se ressemblent quand même beaucoup (renforcé en cela par les titres d'un seul mot).
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du très bon et du moins bon et ASSEZ convainquant néanmoins .

J'ai passé un assez bon moment à la re-lecture de ce roman .
Il possède en effet des qualités certaines .
Le personnage principal est assez fouillé , compétent , assez crédible.

Il y a dans ce roman de grand moments de SF militaire .
Les aspects stratégiques et tactiques notamment sont très creusés et vraiment convaincants ( et de ce fait : attractifs ).

Cependant et malheureusement les personnages secondaires ( presque tous ) sont bâclés et se limitent à leurs utilités narratives ( fonctions .. ) .
Ce ne sont pas des caricatures mais presque ( dans certains cas ).
C'est très dommage et c'est vraiment frustrant .
D'autant plus (!) , que la donne stratégique , la donne tactique et les aspects du commandement sont eux, très bien brossés ( très ).

Sinon ce n'est pas la peine de trop espérer explorer la culture des deux camps : dommage ...

La traduction est correcte mais il y 4 surprises à ruiner un paragraphe et un néologisme surprenant ( aussi déplacé que inutile ) .
Rien de très grave , mais cela fait que l'on on ne se sent pas en sécurité , et ainsi cela gâche un peu la lecture .

Mais ne soyons pas chien. c'est pas mal .

Malheureusement en matière de SF militaire l'anglais reste absolument indispensable et incontournable si on ne veut pas être trop captif du peu qui est traduit dans la langue de Molière.

Si vous avez envie de passer du temps sur la passerelle d'un croiseur de guerre dans l'espace , alors ce texte vous plaira …

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Black Jack Geary, le héros de l'Alliance, disparu mort au combat il y a une centaine d'année est retrouvé dans une capsule de survie en plein territoire ennemi. Il est ramené à la vie alors que l'Amiral en charge de la Flotte vient d'essuyer un échec cinglant contre l'armada des Syndics.

L'Alliance voulait frapper un grand coup et mettre fin, une fois pour toute à la guerre, mais l'histoire en a voulu autrement. C'est au moment ou l'Alliance désire négocier sa reddition que les syndics exécutent de sang froid son état major. Ainsi, par la force des choses, Black Jack va reprendre du service dans le but de ramener la Flotte à bon port et sauver ce qui peut encore l'être.

Une lecture dynamique, sans temps morts. On ne s'ennuie pas une minute. Les combats spatiaux sont très crédibles. Jack Geary ne faisant de loin pas l'unanimité à la tête de la Flotte, son commandement est pour le moins difficile et plein de rebondissements.

Le tout est un peu cousu de fil blanc (le grand héros de retour qui va réapprendre à sa Flotte les stratégies de combats oubliées pour vaincre à nouveau l'ennemi) mais il faut reconnaître que la mayonnaise prend et qu'on se laisse emporter et distraire avec beaucoup de plaisir.

Note 5/6
Wiitoo Takatoulire
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C'est de la SF militaire américaine post "Battlestar Galactica" de bonne facture. Amis férus de science-fiction de réflexion, vous êtes priés de passer votre chemin.
Si "Battlestar Galactica" et ses thématiques religieuses lourdingues lorgnait fortement sur l'Exode biblique, "La Flotte perdue" pioche elle largement sur l'"Anabase" de Xénophon.
Et je ne peux pas croire que toutes les réminiscences de "Babylone V" soient purement fortuites… Laissons aux connaisseurs de la série culte de JMS le plaisir de les découvrir.

Mais qui dit SF militaire américaine dit background américano-américain.
L'Alliance doit donc défendre la démocratie, les libertés civiques et le 4e amendement contre le Syndic, Axe du Mal sidéral qui ressemble à une Union des Républiques Socialistes Stellaires. Fort heureusement c'est plus subtil qu'il n'y paraît de prime abord.

La grande idée du roman c'est que nous découvrons tout en même temps que le personnage principal Black Jack Geary. Il était capitaine au début de la guerre et à l'image du célébrissime "Buck Rogers" se retrouve en décalage total avec le monde qui l'entoure après avoir dérivé 100 ans en capsule d'hibernation.
Les techniques ont changé
L'art de la guerre a changé.
Les rapports de force ont changé.
L'Alliance a changé : Jack Geary subodore une fascisation qui ne lui plait guère… (Prenez ça dans les dents G. "War" Bush et Barack Obama « moi, Pdt des USA je fermerai Guantanamo », « moi, Pdt des USA j'interdirai la torture des prisonniers de guerre »…)

La propagande a fait de lui l'exemple à suivre pour plusieurs générations de soldats. Pour une grande partie de la flotte, c'est un héros de légende revenu au moment où en avait le plus besoin, pour les autres c'est un dangereux anachronisme qu'il faut remettre dare-dare au placard, pour le Syndic c'est un croquemitaine ressuscité d'entre les morts, pour l'Alliance, c'est un Napoléon en puissance... (encore une fois, remember John Sheridan de "Babylone V")

Nous prenons donc l'histoire en cours de route : l'armada de l'Alliance qui devait faire plier le système-mère du Syndic est tombée dans un piège et s'est pris une raclée historique. Il faut sauver ce qui peut l'être et les ¾ du roman sont en temps réel avec 0 temps morts ! A vitesses relativistes, on s'étripe dans l'espace à coup de mitrailles électromagnétiques, de canons à particules, de missiles nucléaires, de champs de nullité atomique… Mais surtout on s'enfuit pour sauver sa peau car les distances se comptent en minutes lumière. Bref c'est l'éclate totale pour qui aime ce genre si peu apprécié en France pour les raisons que l'on sait...

Au rayon des bémols :
- la couverture est un vilain montage photoshopé franco-français pas beau tout plein
- on tease sur les mystérieux Enigmas mais qu'importe, ils seront au coeur du 2e cycle !
- la prose de l'auteur est lissée, mais comme on reconnaît facilement le style Franck Reichert, difficile de savoir à qui véritablement l'attribuer
- les personnages sont peu nombreux et peu approfondis (normal pour un tome d'exposition)
A côté de Black Jack Geary on retrouve les drôles de dames que sont Tanya Desjani, capitaine de L'Indomptable, Vitoria Rione, la vice-présidente de la République de Callas (remember "Battlestar Galactica" encore) et Caribali, colonel des marines de la flotte.
Pour le reste on pioche dans la hiérarchie militaire des différents vaisseaux de la flotte pour fournir des alliés soit précieux soit douteux…

On sent l'auteur qui s'est posé les bonnes questions et c'est de la vraie bonne lecture loisir : vivement que je passe à la suite !!!
Evidemment comme trop souvent le très condescendant commissaire littéraire des dézingueurs du dimanche de "Bifrost" a condamné le livre, qualifié d'acceptable comme perte de temps mensuelle... Cela serait bien que lui et ses semblables se mettent à respecter un peu plus les lecteurs lambdas en bas leur tour d'ivoire…
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Certes je ne voudrais à aucun prix fâcher mon ami sur Babelio LE spécialiste de la S.F Fnitter dont j apprécie les commentaires , mais là je ne suis pas trop d'accord L' histoire est transparente du début à la fin on SAIT tout ce qui va arriver avant de le lire , les personnages sont convenus le ( super ) héros soit disant plein de doute , il n 'y a guère que lui qui en ait sur le succès de sa mission , plein d 'honneur et de bonté , comme presque tous les autres membres des équipages de la flotte parce qu'au fond ils sont tous gentils c est la guerre qui les a rendu brutaux et comme leur chef ils redeviendront dès qu ils en auront la possibilité des anges de douceur et de mansuétude ( mais si , mais si ) L' entourage béat d'admiration et dès le début on se doute que la capitaine de l indomptable et peut-être la vice présidente vont tomber dans les bras du génial stratège , par parenthèse il emprunte ses tactiques gagnantes oubliées, selon ses dires à de vieux capitaines morts depuis longtemps et aucun de ceux là n avait eu l idée d'écrire un livre ou de faire un enregistrement informatique ? Il est vrai que dans cet univers les ordinateurs semblent aussi évolués que des abaques et des bouliers . Pour créer un peu de suspense une opposition au sauveur suprême se fait jour dans l état major de la flotte , mais composée des plus incompétents , lâches et crétins elle est totalement inoffensive et vouée à une inéluctable disparition . l''ennemi maintenant déjà le nom "Syndic " cela vous a des relents "socialo -communiste " , bien sûr Stalinien , sinon ce ne serait pas drôle, Assassinant jusqu'aux plénipotentiaires ne faisant pas de prisonniers , fanatisant l armée , terrorisant l innocente population écrasée de tyrannie .En plus pas de chance le hasard fait que pour eux la pièce retombe toujours du mauvais côté ( étonnant si ?) , mais c'est bien fait pour eux ils sont bêtes méchants ,bornés , nuls à pleurer ils méritent de perdre non mais alors !. Ce bouquin semble avoir été écrit dans les années 50/60 en pleine guerre froide avant que l URSS n 'ait le bon goût de s'écrouler , c est gris , triste et surtout ( en ce qui me concerne) sans aucune originalité , vice pour moi rédhibitoire , un peu comme "la Guêpe " de Franck Russel livre dans lequel un prè-Mac Givers parvient à lui tout seul à désorganiser un planète entière dirigée par un état de type soviétique à l aide d un cure dents et de son astuce ( oui j exagère mais juste pour le cure dent ) l excuse c est que le roman date de 1957 La série T.V Battlestar Galactica aussi Kitch qu'elle soit est plus vivante , même avec les méchants Cylons et leur LED rouge de Noël clignotant dans la visière du casque . Pour terminer je voudrais citer une série de livres qui dure depuis un demi-siècle Perry Rhodan Oui d 'accord c est de la littérature de hall de gare , certes elle , à juste raison été vilipendée , d ailleurs je n ai suivi que les premiers tomes chez Fleuve Noir , mais il y avait foison de personnages , des extra terrestres , des mutants, des empires , de beaux vaisseaux , des robots , des guildes de marchands brigands pesant plus d un quintal , des médecins fous ,des entités plus ou moins malveillantes bref un univers coloré et foisonnant vivant face au morne désert de cette flotte sinistre . Contrairement à mes habitudes j ai été fort long , mais c est à la dimension d une déception Galactique
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Du space opera, miam ! miam !

La flotte perdue -1 : L'indomptable. Lu en anglais.

La flotte de L'Alliance est vraiment en mauvaise posture après leur dernière bataille contre la flotte des Syndics; elle est lourdement endommagée, en plus d'être actuellement en plein territoire Syndic. Cerise sur le gâteau, les hauts commandants de l'Alliance ont été éliminés, par les commandants Syndics, à l'occasion d'une prétendue rencontre pour discuter d'une trêve. Mais, bonne nouvelle, on a aussi trouvé la capsule de sauvetage de Black Jack Geary, un héros de la première bataille contre les Syndics, que l'on croyait disparu depuis 100 ans. Et comme l'amiral lui a confié la flotte pendant sa supposée discussion de trêve, il se trouve ipso facto en charge de la flotte. Certains capitaines le prennent pour un sauveur, le grand héros, et d'autres pour une relique dépassée des temps passés. Or il se trouve que Black Jack a connu l'époque, avant la guerre, où la marine spatiale avait le temps de former ses commandants à la stratégie et aux tactiques militaires. Est-ce que cela va suffire ?

Un livre qui commence en plein conflit avec des décisions à prendre. Puis tranquillement, le rythme s'accélère jusqu'à une finale pleine de bruit et de fureur.

Une très bonne surprise. L'auteur est un ancien officier de la marine qui connait ses bouquins de stratégie et les adapte en fonction des vitesses relativistes des vaisseaux de ses romans. L'écriture est serrée, la progression un peu lente, mais il nous offre une finale à la hauteur de nos attentes.

J'ai beaucoup aimé. Vivement la suite !
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À l'ancienne

Premier tome de l'autre cycle majeur de la SF militaire (avec celui de David Weber), Indomptable montre une histoire modelée sur l'Anabase de Xénophon, à savoir la retraite d'une flotte profondément enfoncée dans l'espace de l'ennemi vers sa base, avec à sa tête un héros légendaire qui, d'une certaine façon, est revenu d'entre les morts. Et bien sûr, comme dans toute bonne allégorie de l'Anabase, les dissensions au sein du commandement sont aussi dangereuses que l'ennemi lui-même ! Sans atteindre les nombreuses qualités de l'Honorverse de Weber, Jack Campbell propose cependant une histoire nerveuse, empreinte de dramaturgie presque à l'égal d'une épopée héroïque antique, et soulevant de très intéressantes thématiques de fond, principalement via un protagoniste très soigné surgi du passé et qui est effaré par ce que la guerre a fait des valeurs qui définissaient jadis sa (ou plutôt la) civilisation. Bref, ce roman et ce cycle ont leurs qualités propres, et même si je les place assez loin derrière l'oeuvre de Weber, ils n'en restent pas moins hautement recommandables en valeur absolue d'une part, et de tout premier plan au sein de la SF militaire d'autre part.

Ce qui précède n'est qu'un (maigre) résumé : retrouvez ma critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Sur le point d'être anéantie par le Syndic, l'ennemi qu'elle combat depuis un siècle, la flotte de l'Alliance compte sur le légendaire Black Jack Geary, idole de son peuple après lui avoir infligé une défaite mythique. Seul problème: Geary sort de cent ans d'hibernation, complètement déphasé, et ne se sent pas du tout l'âme d'un héros.

(...)

On est ici dans le space opera bourré d'action, d'explosions en tous genres et de stratégie militaire. L'auteur étant officier dans la Navy, cet aspect est mené de façon intéressante. de ce point de vue, Indomptable m'a rappelé Honor Harrington, notamment le premier tome de la série, mais les explications techniques et scientifiques en moins, ce qui est un gros point positif pour moi.

D'ailleurs le roman m'a rappelé un tas d'autres bonnes histoires de SF grand public: Babylon 5, Stargate SG1 ou encore Battlestar Galactica, que ce soit dans les idées ou dans les personnages. Je ne saurais pas dire si l'auteur a puisé son inspiration dans ce genre de séries ou de livres, toujours est-il que ça fonctionne très bien et que c'est très accessible, même si vous n'êtes pas familier-e avec le genre. Je venais de terminer la Trilogie des trois Corps de Liu Cixin et Indomptable a été une vraie bouffée d'oxygène après tous ces concepts scientifiques ardus 😆

Je n'aurais qu'un reproche à faire, au niveau du style qui m'a semblé parfois un peu maladroit. Je le mets sur le compte de la traduction (peut-être à tort?) qui, à quelques occasions, m'a paru un peu approximative.

Très bonne lecture, distrayante et pleine de promesse pour la suite. J'ai hâte!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'histoire militaire regorge de faits d'armes héroïques durant lesquels de petites unités ont tenu tête à des armées entières, ou des défaites annoncées qui se sont soldées par des victoires amères. Mais bien peu d'entre eux sont de l'ampleur présentée dans La Flotte Perdue. La Grande Retraite de Russie m'est venue spontanément à l'esprit, même si l'idée de Black Jack en réincarnation de Napoléon semble peu probable. Au-delà de vastes mouvements de repli et de harcèlements continuels, aucun autre élément ne rendait la comparaison judicieuse. Puis, la Retraite des Dix Mille de Xénophon –dont Jack Campbell s'est largement inspiré – a fini par s'imposer .

Lors de la bataille de Counaxa en Mésopotamie, Cyrus leva une armée forte de plus de 10 000 hommes afin de remporter un conflit décisif contre son frère. Ce fut une déroute. Les vaincus obtinrent des pourparlers qui se soldèrent par un guet-apens, Cyrus et ses principaux conseillers furent abattus. Les 10 000 se retrouvèrent en territoire ennemi et sans ressource, dans une situation désespérée. Xenophon prit le commandement après élection des nouveaux généraux et les ramena chez eux. le récit de cette retraite est reporté dans L'Anabase de Xénophon.

La Flotte Perdue retrace en quelque sorte ces événements jusque dans les guerres intestines ; la troisième dimension, l'espace et les batailles spatiales en sus.

L'univers proposé se dévoile au fur et à mesure des temps morts et des tomes. Un conflit long de plus d'un siècle oppose deux blocs antagonistes (encore — un reflet de la triste réalité), l'Alliance et le Syndic. Vous en donner les raisons reviendrait à déflorer la trame mise en place par l'auteur et la découverte de cette civilisation solide, bien que classique et sans grande originalité.

L'intérêt premier se concentre essentiellement autour de Black Jack Geary, ce héros retrouvé après plus de cent ans dans sa capsule de survie, décongelé et totalement désorienté. Élevé au grade le plus haut à titre posthume, son ancienneté le place d'office à la tête de la Flotte. du moins en théorie… Une distinction dont il va s'emparer contre l'avis de certains capitaines de vaisseau. Son aura, accentuée par la légende qu'il représente, lui permet de livrer et gagner sa première bataille : la confirmation à son poste de commandant en chef (toute ressemblance avec l'Anabase n'est sans doute pas fortuite). Oui, car la démocratie règne en maître dans cet univers.

Le conflit séculaire qui oppose le Syndic et l'Alliance a épuisé de nombreuses ressources dont une vitale : les hommes compétents. Peu à peu, stratèges et tacticiens des deux bords se sont entretués laissant des populations exsangues et immatures. le poil pousse à peine sur leur menton, que les officiers prennent la barre de mastodontes d'acier tout autant novices qu'eux (construits à la va-vite). Inutile d'insister sur la classe d'écart qu'il existe entre ces commandants en herbe et Black Jack Geary concernant l'art de la guerre.

Le lecteur profite-t-il ainsi de scènes assez cocasses devant l'atermoiement de certains et l'incrédulité de Jack. L'auteur souligne aussi par ce procédé classique l'importance de l'expérience et la nécessité d'un chef dans les moments clés.

Ce n'est pas de la Hard-SF, nous sommes vraiment dans le space opera militaire dont un des tenants du genre est la saga Honor Harrington. Jack Campbell est un ancien officier de la Navy, ses compétences et son oeil d'expert transparaissent dans la maîtrise des codes martiaux, l'agencement des conflits, et les tensions liées aux combats. Les batailles – nombreuses – sont bien décrites et convaincantes, tout comme le rythme suffisamment enlevé pour ces récits.
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Cette première lecture d'un roman de Jack Campbell a été plutôt agréable, motivée par une récente joute verbale, très disputée, du groupe SF et Fantasy autour de l'attribution d'un (imaginaire) Nobel Imaginaire, que saigneurdeguerre, ardent supporter de Jack Campbell, a remporté aux points.
L'argument de départ : Black Jack Geary est un héros mythique d'une bataille stellaire ayant eu lieu cent ans avant que l'histoire ne démarre. Deux forces en présence, d'un côté l'Alliance et de l'autre le Syndic. Les combats durent depuis cent ans. le corps, encore vivant, de Jack Geary est retrouvé dans une nacelle de survie alors même que le Syndic inflige une cruelle défaite à l'Alliance. Aussitôt « décongelé » le voilà bombardé chef de la flotte, ou du moins de ce qu'il en reste. Il est contraint de fuir. Son expérience passée lui sera d'un grand secours pour imaginer des moyens de s'en sortir et de fédérer autant que possible les officiers de la flotte autour de ses décisions.
Indéniablement il y a beaucoup de suspense dans ce roman, je l'ai lu très vite, curieux de savoir comment la flotte allait tenir le coup. Cependant il y a beaucoup de scènes de batailles et là je n'ai pas été très à l'aise car les tactiques militaires ce n'est pas mon fort… Même avec beaucoup d'explications je ne parviens jamais vraiment à visualiser ce qui se passe. Si je devais rapprocher cette série d'une BD, je citerais « Buck Danny » car le côté militaire est vraiment très présent et on ne sort pas beaucoup du cadre d'un état-major et de scènes de combats. Si je devais la comparer avec une série, je penserais à un « Battlestar Galactica » en moins paranoïaque et délicieusement lent.
Je lirai le tome suivant dans quelques temps. Une troisième force en présence semble être présente, qui pourrait amener quelques Aliens dans cet univers un peu sage.
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