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La flotte perdue tome 2 sur 6

Frank Reichert (Traducteur)
EAN : 9782841724444
378 pages
L’Atalante (26/09/2008)
3.72/5   106 notes
Résumé :
Débordé par la puissance de feu des Mondes syndiqués, le légendaire capitaine " Black Jack " Geary poursuit son dangereux repli à travers l'espace ennemi. " Ressuscité des morts " au bout d'un siècle d'animation suspendue et rendu à la flotte de l'Alliance, il tente désespérément de la ramener au bercail avec son précieux trophée, la clef de l'hypernet du Syndic, qui est aussi celle de la victoire... La flotte ne comptait pas s'attarder dans le système en déshérence... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Black Jack a désormais la flotte bien en main, mais voilà qu'un prisonnier récemment récupéré va vouloir lui prendre le commandement arguant de son ancienneté et de sa popularité. Si Black Jack est un Dieu, Falco est un demi-dieu de la flotte.
De nouvelles tribulations, de nouveaux combats et des syndics qui en vont en prendre plein la poire.


L'existence possible d'une troisième force fait son chemin dans l'esprit de nos héros.
Quelques redites, mais ce n'est pas rédhibitoire.
Les ennemis sont toujours aussi manichéens, mais le profil de nos héros se dessine peu à peu. On pourra regretter néanmoins quelques personnages un peu caricaturaux (la coprésidente Rione par exemple et quelques capitaines couards et mutins) qui nuisent un peu à la crédibilité de l'ensemble.
On peut aussi se demander, comment après un siècle de combat où toute stratégie a été oubliée au profit d'une combativité et d'une agressivité exacerbées, certains retrouvent soudainement la raison et deviennent des combattants stratèges hors pairs (Cf Crésida). Le miracle John Geary sûrement. Le Sauveur, le Christ réincarné pour les sauver tous.
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La flotte flotte ,

Ce tome « traite » en grande partie de la problématique relationnelle entre le général réputé , providentiel , et , le Politique .
Il traite aussi du leadership militaire , indépendamment du grade en faisant intervenir d'autres facteurs que les aspects strictement hiérarchiques .

Le héros du passé , continue de démonter sa réelle compétence et il explore pour notre plus grand plaisir , de nombreuses facettes en rapport avec ce qui a évolué ( tel que l'armement lourd ) pendant sa longue hibernation .

Ce personnage principal est soigné , assez au détriment des autres personnages d'ailleurs , à mon humble avis . Il est au centre de thématiques qui sont bien traitées globalement et qui font ensembles , le principal intérêt et la consistance aussi , de la série : The lost Ffleet .

Je parle principalement du commandement , des situations de combats avec les différents aspects qu'impliquent ce genre de situations , tel que les aspects scéniques , les rythmes , les enchainements situationnels , les débats intérieurs , les options les règles tactiques et stratégiques ....

Il incarne aussi l'avant , le bon vieux temps , « le c'était mieux avant « , et c'est de ce point de vue , un peu trop simpliste ( lourd même ? ) .
En fait c'est une posture rhétorique utile pour la narration , mais qui est très mal enracinée dans le récit ( de façon caricaturale ) . Cependant reconnaissons que ce traitement est le siège d'une dynamique intéressante et riche pour le lecteur . L'univers acquiert de cette manière , de la densité , avec une épaisseur historique très dynamique qui est ici concrète et solide .

Ces éléments d'information historiques , arrivent fréquemment chargés d'une valeur « affective « assez riche , puisque en rapport avec des souvenirs personnels , naturellement mâtinés d'affects pour ce qui est du personnage principal , le « ressuscité « . Alors que ces mêmes souvenirs ne sont que de l'ordre de la connaissance historique ( sujette à caution et à débat , ou bien à admiration ) pour le reste des intervenants , notamment , mais entre autre , pour l'équipage .

Personnellement , je trouve que cet aspect des choses est franchement un des points forts de l'univers et que c'est un facteur dynamisant pour le récit . Ceci rythme et justifie utilement bien des choses dans ce cycle et dans l'enchainement narratif des premiers tomes de cette série de romans , et même cela interfèrent utilement dans les rapports interpersonnels des personnages . Pour le cycle c'est un facteur de crédibilité et de densité à mon humble avis .

Geary l'homme providentiel , et la sénatrice , caricature vivante , dont la personnalité tient du croisement de la jument poulinière et de la couleuvre , rompue aux intrigues de poulailler , très volubile et instinctive , mais sachant parfaitement se composer une attitude réflexive intense et très à-propos , un rien lourde et sur-jouée .

Elle est à la limite du ridicule , ce qui à mon humble avis n'arrange pas les affaires du lecteur !
Surtout que ... qu'il se passe , un truc intime , enfin quelque chose se dessine , avec Black Jack ...

Les personnages secondaires sont presque exclusivement fonctionnels et presque limités à leur fonction narrative . Ce n'est pas toujours un problème d'ailleurs , mais c'est le cas le plus souvent .
Il y a l'exception notable de Falco , le grand rival , qui permettra à l'auteur de scénariser la thématique du leadership militaire tangent en situation de crise .

Dans le contexte particulier où la chaine de commandement est lâche alors que le Politique , est en retrait , malgré ici , les interventions de la sénatrice véritable, diva de l'espace . Authentique mère fouettarde dressée sur ses ergots , les cheveux aux vents solaires , le regard braqué sur l'horizon spatial , aussi pimpante que la flotte ...

Une impression mitigée donc , mais on aurait tort de s'en priver , de ce roman je veux dire ....
Ps : lu en anglais .
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Jack Campbell s'est largement inspiré du fameux exploit de Xénophon et de sa traversée de l'Asie Mineure au IV° siècle avant Jésus-Christ.

Isolés sur les plaines entre le Tigre et l'Euphrate, les mercenaires sont conduits par le stratège grec : cette campagne est connue dans l'histoire sous le titre de « Retraite des Dix Mille » (les Grecs de la retraite sont 13 600). Dans son ouvrage l'Anabase, Xénophon stigmatise les faiblesses de l'Empire Perse, relate les péripéties du trajet, les combats difficiles et les rapports humains conflictuels. C'est ce que propose Campbell dans sa saga de space opera.

Les batailles spatiales occupent une place de choix dans ce deuxième tome, mais certainement pas la plus importante. Comme depuis le début de l'aventure, Jack Campbell se concentre sur les relations conflictuelles entre les hommes, mais aussi entre les générations. le procédé utilisé est connu, puisqu'il met en scène un « revenant » qui a connu un autre siècle, d'autres moeurs et une autre façon d'aborder la vie. Nous pourrions reprocher à l'écrivain de se concentrer sur une population très spécifique : une flotte militaire.

Indomptable se focalisait sur la figure de l'homme providentiel. Cette fois-ci, c'est le leadership et la nostalgie qui sont abordés. A l'image de la Grèce antique, le monde de l'Alliance semble se conformer à l'essence de la démocratique : tous les chefs sont élus. Dans la période hellénique, les stratégos (chefs militaires) étaient également désignés par les urnes, comme le fut Xénophon et un des plus célèbres : Périclès. Nous retrouvons donc cette pratique dans le monde imaginé dans La Flotte Perdue, le collège d'électeur étant sensiblement plus restreint et sans doute la raison de soucis subséquents…

Dans le tome d'ouverture, Black Jack a été désigné par l'Amiral en charge de la flotte pour symboliquement commander cette dernière en son absence. Tout comme Cléarque et Mennon (les généraux grecs sous l'ère Xénophon), ils tombent dans un traquenard et sont assassinés. Geary prend la consigne au pied de la lettre et dirige la retraite de la Flotte, au grand dam des autres capitaines qui s'offusquent du non respect des règles d'élection du Capitaine de la Flotte. le problème fut réglé, Jack étant au vue des circonstances le plus ancien dans la grade… Dans Téméraire, ce n'est plus tout à fait le cas, et les rouages démocratiques vont être mis en branle, car le capitaine Falco et Geary n'ont pas la même vision, stratégie et surtout le même leadership. Tout va se jouer sur cette notion, avec l'aide précieuse de Rione, la politicienne. Les tensions sont exacerbées entre les différentes factions, et le jeu politique bat également son plein, chamboulant notre vision du monde militaire. Cette partie est assez bien réussie et tient le lecteur en haleine.

L'autre facette sur laquelle joue l'auteur ainsi que la faction pro-Black Jack Geary est la nostalgie d'un époque révolue où tout paraissait plus facile, plus doré. Une impression que l'on connait tous, n'est-ce pas ? Flaco incarne le présent, tandis que notre héros le passé, glorieux qui plus est. Bien entendu, beaucoup est en faveur de ce dernier : ces faits d'armes passés, l'admiration de la plupart des membres des vaisseaux, la légende qu'il représente, son charisme,… qui peut lutter ?

Cependant, dans son opposition entre le passé et le présent, Jack Campbell n'est pas assez équilibré, le côté nostalgie est trop appuyé et possède tant d'attraits que l'issue est prévisible à des kilomètres. Certes, l'ensemble donne une cohérence et densifie l'univers créé mais sans doute au détriment du roman lui-même.

Seuls deux personnages sont brossés avec soin. Jack Geary, l'homme providentiel, avec ses doutes, ses lacunes quant à son nouveau monde et son fonctionnement, les différents ajustements qui lui sont nécessaires ainsi que toutes ses qualités de stratège, son charisme et sa ténacité. Il représente le leader plein de charme, un peu à l'image des grands hommes du XX°.

A l'opposé, nous avons Falco d'une veine plus politique (non péjoratif), sûr de son droit et surtout de son devoir. Ce n'est pas par ambition personnelle qu'il s'oppose au Capitaine de la Flotte, sa formation et son éducation lui dictent son comportement et ses revendications (et quelques opposants à Geary, bien entendu). L'auteur nous livre un personnage avec assez d'ambigüité et de facettes pour le rendre presque sympathique.

Puis, nous avons Rione, l'animal politique (péjoratif) dans toute sa splendeur : manipulatrice, habile, retorse. Elle frôle la caricature à certains moments telle une tête à claque. Les autres personnages sont… utilitaires.

Enfin, question style et plume, Jack Campbell est efficace dans sa prose mais ne rivalise pas avec un Poul Anderson ou un Roger Zelazny.

Une critique bien plus complète sur mon blog

Lien : https://albdoblog.wordpress...
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La flotte perdue -2 : Téméraire. Lu en anglais.

La flotte de L'Alliance est assez loin en territoire Syndic. Or, comme les flottes des Syndic sont à leur poursuite, elle doit jouer au chat et à la souris pour retourner dans les territoires de L'Alliance. John Geary, le commandant de la flotte, décide que le meilleur moyen, pour réussir, est de surprendre l'ennemi en pénétrant plus profondément en territoire Syndic, et, en même temps, en profiter pour détruire des bases importantes de l'ennemi alors qu'il ne s'y attend pas. Objectif, le système de Sancere qui est pas trop défendu et lui donne l'occasion de remplacer des éléments de base, en plus de libérer des prisonniers de guerre de l'Alliance. Mais, ce faisant, Geary libère une figure légendaire de l'Alliance qui va polariser les commandants les plus contestataires. Tout d'un coup, une partie de la flotte fait sécession et prend le plus court chemin de retour à l'Alliance. Sûr qu'ils vont tomber dans un piège, Geary prend une autre destination, non sans avoir transmis aux mutins. au cas où, un lien de rendez-vous. Et...

Une flotte isolée en territoire ennemie, avec des ressources limitées. Un point positif cependant, Geary fait profiter la flotte de stratégies et de tactiques qui étaient oubliées, suite à des remplacements de plus en plus rapides des commandants sans formation appropriée.

Une très bonne surprise. L'auteur est un ancien officier de la marine qui connait ses bouquins de stratégie et les adapte en fonction des vitesses relativistes des vaisseaux de ses romans. L'écriture est assez serrée, un nombre de pages conséquent, environ 300 pages, et une montée en tension qui nous pousse à prolonger notre temps de lecture.

J'ai beaucoup aimé. Vivement la suite ! Et je commande les suivants.
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Suite aux évènements du tome 1, nous retrouvons Geary et l'ensemble de la Flotte toujours en fuite vers les territoires de l'Alliance, avec les vaisseaux des Mondes Syndiqués aux trousses. La situation va se compliquer lorsque la Flotte prend à son bord un groupe de prisonniers de guerre.

Difficile d'en dire plus sans spoiler le premier tome, je me contenterai donc de vous confirmer que celui-ci est dans la même veine qu'Indomptable. Les difficultés s'accroissent, les dissensions s'accentuent, mais le long voyage se poursuit, même si le trajet est semé d'embûches en tous genres, qu'elles viennent de l'ennemi ou de l'intérieur même de la Flotte.

Il y a beaucoup d'action, des batailles spatiales et des questions de stratégie ou de politique. Les personnages essaient d'assurer le quotidien difficile d'une flotte coupée de sa base et encerclée par un ennemi supérieur en nombre. On sent que l'auteur sait de quoi il parle et les problèmes pratiques ne sont pas édulcorés: les équipages doivent manger, boire, mais aussi assurer la maintenance de leurs équipements, que ce soient leurs vaisseaux ou leurs armes.

La description de la Flotte et de ses difficultés est calquée sur celle des marines militaires actuelles, ce qui donne un côté réaliste à l'intrigue et nous fait nous intéresser à des détails auxquels on n'aurait pas forcément pensé. Ainsi la Flotte est composé de vaisseaux dont les fonctions sont très différentes: vaisseaux de guerre, mais aussi bâtiments chargés de produire l'armement ou d'effectuer les réparations pour l'ensemble de la Flotte. Il faut dont approvisionner tous les bâtiments en fonction de leur usage, mais également tenir compte de leurs limitations techniques: tous n'ont pas la même maniabilité ou les mêmes capacité d'accélération. Geary doit aussi faire en sorte de protéger ces vaisseaux qui, même s'ils n'apportent pas de plus-value dans un combat, sont indispensables à la Flotte.

D'autre part, l'auteur tient également compte des problèmes dus aux distances: de très grandes distances séparent parfois les différents éléments de la Flotte, ce qui implique de longs moments pour recevoir une communication importante ou la confirmation par les radars d'une action. Les informations reçues peuvent dater de plusieurs heure et l'équipage ne sait pas ce qui est advenu entretemps: un vaisseau a-t-il rempli sa mission ou a-t-il été détruit?

Tous ces points donnent un côté réaliste à l'intrigue sans l'alourdir par des considérations scientifiques ou technologiques ennuyeuses, même si par ailleurs certains tournants qu'elle prend tiennent plus de la grosse ficelle ou de la facilité scénaristique. le but premier de la série reste de distraire et, de ce point de vue, c'est une réussite. J'ai passé un très bon moment avec ce tome bourré d'action, même si on n'échappe pas à quelques défauts et que certains rebondissements étaient un peu prévisibles.

Une série qui continue de tenir ses promesses, j'ai hâte de lire le tome suivant 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Lieutenant : Si tous les hommes étaient animés par leur intérêt personnel alors vous, moi et tous les autres soldats, spatiaux et fusiliers de l’Alliance et du Syndic serions assis sur une plage de notre planète natale à boire une bière. Pour le meilleur ou pour le pire, les gens sont prêts à se battre pour ce en quoi ils croient. Pour le meilleur dans notre cas et pour le pire dans le leur.
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Pour le plus grand malheur de l’humanité, l’histoire de la guerre est bien souvent celle de stratèges réitérant sans cesse les mêmes erreurs jusqu’à l’anéantissement de leurs armées.
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L’esprit combatif est une très bonne chose, voire essentielle en fait, mais c’est aussi un bien piètre bouclier contre les armes ennemies.
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Il n’y a aucun honneur à tuer des gens qui ne peuvent pas se défendre.
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Ne voir en Falco qu’un pur opportuniste aurait sans doute été plus simple. Mais, au lieu de cela, il était visiblement motivé par la conviction sincère et profondément enracinée que lui seul pouvait sauver l’Alliance. D’une certaine façon, songea Geary, ça le rendait d’autant plus dangereux. Nul ne pourrait jamais mieux que lui incarner son chef idéal, position qui, à son avis, lui était réservée, et aucune action n’obtenant pas son approbation ne saurait être justifiée.
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