Juste EXTRAORDINAIRE...!
J'avais réservé à ma bibliothèque cet ouvrage que je ne connaissais pas;
il est la collaboration la plus harmonieuse entre trois "belles personnes" en communion: les mots poétiques de Camus, les commentaires de la genèse de cette oeuvre commune de l'ami, René Char et les clichés noir et blanc extraordinaires d'une jeune artiste-photographe, Henriette Grindat... Je ne ferai guère de commentaire; il suffit de se laisser bercer par les mots des deux amis... et que notre oeil soit transporté, subjugué par la magie, la sobriété, les lumières de ces instantanés en noir et blanc !!
"Naissance et Jour levant d'une amitié- Postface de René Char
Camus me proposa de venir à l'Isle (où je lui demandai) et il arriva un matin. J'allais le chercher en gare d'Avignon. Ce devait être dans l'automne 1946. La belle animation de la fin de la guerre durait encore, quoique légèrement abaissée. Les rapports entre les gens qui s'étaient connus pendant la Résistance restaient chaleureux, empreints du besoin de se retrouver, peut-être plus de se voir que de se parler, de respirer l'air
nouveau, d'en étaler la liberté." (p. 72)
Un grand format, élégamment mis en page... de la beauté à l'état pur... il n'est pas besoin de discours , juste "savourer" !!
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Naissance et Jour levant d'une amitié- Postface de René Char
Plus tard, filant ces souvenirs, Camus et moi nous plaisions à trouver que c'était certainement une chance que nous nous soyons approchés l'un de l'autre, puis affectionnés, dans les meilleures conditions, celles où la lenteur heureuse est promesse de durée, où la connaissance de soi se fait à l'insu de chacun.
LA POSTERITE DU SOLEIL naquit de la rencontre d'une jeune photographe, Henriette Grindat, du plaisir que Camus prenait de plus en plus à parcourir ce pays, et de mon désir, quand je vis les premières photographies d'Henriette Grindat, d'obtenir des images, des portraits, des paysages du Vaucluse qui différeraient des cartes-postales ou des documents de pure recherche que leur maniérisme involontaire exile aussitôt. (p. 74)
Naissance et Jour levant d'une amitié- Postface de René Char
Camus me proposa de venir à l'Isle (où je lui demandai) et il arriva un matin. J'allais le chercher en gare d'Avignon. Ce devait être dans l'automne 1946. La belle animation de la fin de la guerre durait encore, quoique légèrement abaissée. Les rapports entre les gens qui s'étaient connus pendant la Résistance restaient chaleureux, empreints du besoin de se retrouver, peut-être plus de se voir que de se parler, de respirer l'air nouveau, d'en étaler la liberté. (p. 72)
Ici veille, cous des boucliers d'argile tiède, un peuple de rois. L'herbe pousse entre les douces tuiles rondes. L'ennemi est le vent; l'alliée la pierre.
Tout le long du chemin, des mûres sucrées et poussiéreuses.
Voyageur, qui reviens de loin, elles n’apaiseront pas ta soif ;
le retour est plus aventureux que les départs.
Mais la bouche et les mains sanglantes,
tu fuiras plus vite devant le soleil, vers l’ombre et le puits.
Le premier amour t’attend à la fin des jours.
D'autres après nous encore recevront sur cette terre le premier soleil, se battront, apprendront l'amour et la mort, consentiront à l'énigme et reviendront chez eux en inconnus. Le don de vie est adorable. (p. 64)
Rencontre avec Denis Salas autour de le déni du viol. Essai de justice narrative paru aux éditions Michalon.
-- avec l'Université Toulouse Capitole
Denis Salas, ancien juge, enseigne à l'École nationale de la magistrature et dirige la revue Les Cahiers de la Justice. Il préside l'Association française pour l'histoire de la justice. Il a publié aux éditions Michalon Albert Camus. La justice révolte, Kafka. le combat avec la loi et, avec Antoine Garapon, Imaginer la loi. le droit dans la littérature.
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02/02/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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