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sur 487 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Criminal Loft » d'Armelle Carbonel - La chronique qui revient tout de suite après la pub !

Les jeux de télé-réalité ont finalement un concept très proche du film "Highlander" : à la fin il ne peut en rester qu'un !
Et comme il est dit dans le Cid "Nous partîmes à huit, mais par un prompt coup du sort,nous nous vîmes un, en arrivant au port..."
Et là, tout de suite, les jeux télévisés racontés par Corneille, c'est moins engageant...

Mais, laissons-là toutes ces références culturelles à l'élégance raffinée et au charme désuet et plongeons avec délice dans les méandres du reality show.

Si vous voulez lire la chronique, tapez 1 !
Si vous préférez plutôt lire la chronique, tapez 2 !
Si vous souhaitez finalement lire la chronique, tapez 3 !

Comment ça, c'est un non-choix et c'est truqué ? Bienvenue dans les mécanismes tortueux et les arcanes noueuses de la télévision ! Vous venez d'en comprendre les principes, malheureux...

Plus qu'un pitch intrigant, un scénario habile et un thriller haletant, c'est une formidable leçon d'écriture et de style que nous donne Armelle Carbonel.

L'auteure nous construit une belle galerie de psychopathes, de névrosés, d'esprits dérangés. Difficile de s'y attacher mais ce n'est pas tant l'empathie que l'ambiance savamment distillée qui prime ici.
Armelle en profite pour sonder les tréfonds de l'âme humaine. Les portraits brossés font l'effet d'une lame froide et tranchante glissant sur votre dos, rendant la lecture délicieusement frissonnante.

L'écriture à la première personne permet une immersion complète dans cet univers ludo-meurtrier. Nous rentrons dans la peau de John T., notre candide, tueur en série précieux et présomptueux, sorte d'Hannibal Lecter.
C'est ce personnage qui nous offre ses yeux, sa vision, son ressenti pour mieux pénétrer cet univers d'entertainment carcéral, aux enjeux funestes, qu'est Waverly Hills.

Ce sanatorium est un vrai personnage à part entière. Sinistre, inquiétant, hanté. Il distille terreur et peur glacée. Le lecteur sentira son échine se refroidir, son sang se liquéfier.

Évidemment en plus d'être un thriller haletant et diablement excitant, Armelle jauge l'état de notre société à l'aune de nos plus vils instincts. Elle pousse le concept de la télé-réalité à son extrême, couplant "Loft Story" à la trame de "Dix petits nègres" en s'interrogeant sur notre capacité grandissante de voyeur de l'indicible. Quelle est la limite et jusqu'où faudra-t-il la repousser pour gagner de l'audimat ?

On reprochera un léger manque de rythme mais le sujet est tellement novateur et interpellant que cela ne gâche en rien le plaisir.

Pour finir, les phrases sont somptueuses, d'une beauté sombre, vénéneuse pour mieux inoculer leur poison dans vos veines de lecteurs, élevant l'addiction comme un art incantatoire inaliénable.
La marque d'un grand écrivain !

Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Huit condamnés à mort.
Un sanatorium réputé hanté.
Neuf semaines de jeu.
Un seul criminel sera réhabilité par le vote des téléspectateurs.

Qui regarderait une telle émission ? Personne.
Enfin, à part un petit coup d'oeil peut-être, juste par curiosité ?
"La plupart d'entre eux seraient rivés à leur écran, dénonçant le concept immoral d'un tel jeu."
En lisant cette phrase, je ne suis pas très fier de m'être reconnu. J'aurais plutôt tendance à dénoncer ces stupidités mais je mentirais si je disais que je n'avais jamais suivi un programme de télépoubelle. Et je ne suis
probablement pas le seul "à l'image de ces automobilistes qui
ralentissent aux abords d'un grave accident , sans manquer une miette du spectacle sanglant qui ne les concerne pas."

En imaginant ce nouveau concept, Armelle Carbonel est-elle visionnaire ou son idée est-elle totalement invraisemblable ?
Peu probable mais je me garderais bien de dire impossible.
Dans "The big donor show", aux Pays-bas, les téléspectateurs ont cru avoir le droit de vie et de mort sur autrui en votant pour leur candidat préféré : celui qui allait pouvoir bénéficier d'une greffe de reins au terme du morbide spectacle.
Dans "Farma", l'équivalent serbe de la ferme des célébrités, le récent chouchou du public avait passé vingt-trois années derrière les barreaux pour braquage à main armée, coups et blessure et extorsion. Il terrorisait et frappait les autres participants. Les producteurs tout puissants l'ont reconverti en star du petit écran.
Et s'il subsistait un doute pour la fascination du public envers les criminels, "60 days in" aux Etats-Unis est une émission filmée dans une prison. Sept innocents y sont enfermés mais ni les autres détenus ni les gardiens ne sont au courant de cette particularité.
Tout ça pour dire que l'idée de la romancière n'est pas si farfelue. le public serait présent, les producteurs également étant donné l'enjeu financier, et le rempart éthique paraît une protection bien mince à l'heure où seul le sensationnel fait vendre.
" le concept en lui-même suffisait à déchaîner les médias et à capter l'intérêt morbide du peuple américain, tout en laissant la part belle au but mercantile de la télé-réalité."

L'histoire de Criminal Loft nous est présentée avec le point de vue du sympathique John, l'un des huit participants choisis.
"Mais je réponds parfaitement à la définition d'un tueur organisé : gonflé d'un égo surdimensionné, dénué d'empathie, sadique sexuel, fétichiste et doté d'un mode opératoire très élaboré."
Les autres participants ne valent guère mieux cela dit.
Six hommes et deux femmes avec chacun leurs particularités, leurs spécificités ( on sait très vite qui est qui sans confondre les personnages ) se retrouvent donc enfermés dans cet ancien sanatorium désaffecté. Afin de trouver grâce aux yeux du public, ils seront amenés à lutter contre leur nature meurtrière, ce qui n'empêchera pas certains incidents fâcheux.
Eux qui jouaient avec leurs victimes sont devenus des proies. Eux qui ne respectaient aucune règle doivent composer bon gré mal gré avec celles qui leur sont imposées.
Chaque semaine, lors du prime time, les téléspectateurs peuvent voter avec leur portable ou via les réseaux sociaux et décider quel candidat repartira dans le couloir de la mort.
"Eux peuvent me voir, confortablement installés devant leur poste, me juger, m'adorer ou me mépriser en toute impunité."
Alors les criminels essaient de se faire bien voir, ou de remporter l'épreuve d'immunité pour gagner une semaine supplémentaire. Un jeu d'alliances et de trahisons se met en place, à l'instar d'un Koh Lanta qui se déroulerait dans les couloirs d'un hôpital hanté.
"Pourquoi devrais-je offrir mon appui au plus mal barré de mes adversaires ?"

La production a quant à elle un rôle énorme à jouer. Par exemple elle organise des mini-jeux sadiques, elle s'assure que les règles soient respectées par tous ( mais qu'y a-t-il derrière cette porte 52 que nul n'est autorisé à franchir ? ), elle punit le cas échéant les réfractaires par de gentilles petites tortures, elle donne une dimension surnaturelle au sanatorium afin de pimenter encore le jeu et fragiliser
les esprits les plus manipulables. C'est tellement plus drôle si les candidats sont brisés ou s'ils font des crises de démence. L'une entendra les pleurs d'une petite fille, l'autre une balle invisible sans cesse en train de rebondir.
Et bien sûr, elle doit réviser la copie de son scénario pré-établi quand un incident chamboule le déroulé initial prévu de l'émission ( "L'avantage, mon cher ami, quand on édicte les règles, c'est la liberté dont on dispose pour les contourner." )

Malgré l'alléchant scénario je n'ai pas totalement adhéré à ce roman d'Armelle Carbonel. J'ai été transporté par les premières pages et par les dernières, quand toutes les explications aux multiples mystères nous sont révélées mais entre deux la lecture a été plus laborieuse.
Pourtant, les rebondissements sont nombreux, l'écriture n'a rien de rédhibitoire, le machiavélisme de l'ombre aux commandes de l'émission Criminal Loft et celui des candidats est censé tenir en haleine. Mais par moments j'avais l'impression de lire une véritable émission de télé-réalité.
C'est toujours mieux que de regarder, et c'est le thème du livre après tout. Mais chaque personnage - participant ou gardien - est antipathique, fourbe, manipulateur. Alors quelle importance si le public vote pour l'élimination de Michaël, de Léonard ou de Lynda ? Je n'irais pas jusqu'à dire que je n'ai jamais ressenti la moindre empathie, malgré sa cruauté on s'attache à John, mais elle était trop infime pour que je me sente révolté par le devenir de quiconque.

Finalement, choisir ce sujet si particulier s'est avéré à double tranchant. le roman distille une ambiance de paranoïa très réussie et a le mérite de dénoncer les dérives d'une téléréalité qui cherche à récolter toujours davantage de millions en provoquant, humiliant, choquant ; en s'adressant à nos instincts les plus primaires. Il y a également une vraie réflexion sur la peine de mort qui est encore appliquée dans vingt états des USA ( les téléspectateurs qui se substituent à la justice, l'éventuelle innocence de l'un des candidats ).
Mais même si on aurait envie de voter pour lui, il est difficile de s'émouvoir totalement du sort d'un narrateur qui proclame
"Il me faut trancher les chairs et sentir le sang se répandre sur mes mains. Donner la mort n'est pas le plus important. Ce n'est qu'une conséquence inéluctable de la souffrance." Ou de tout autre psychopathe condamné à respecter les consignes imposées pour avoir une maigre chance de sortir vainqueur et de pouvoir recommencer à tuer à peine à l'extérieur.
Quant à ceux qui tirent les ficelles, ils sont plus méprisables encore ("L'instigateur de ce reality show aurait mérité sa place dans le couloir de la mort ou, tout au moins, dans un institut psychiatrique.").
Au final, malgré sa mécanique bien huilée, ce thriller à l'américaine n'a provoqué chez moi aucune tension, aucune inquiétude, comme desservi par l'intérêt même de son sujet.
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Grâce à Babelio, je découvre une nouvelle autrice de polar, Armelle Carbonel, surnommée dans le milieu "la Nécromancière". Un titre qui promet et qui me réjouit car, sans vouloir me faire jeter des pierres par les féministes, je trouve que peu de femmes dans l'univers du thriller (hormis Karine Giebel peut-être) ne poussent la perversité aussi loin que les hommes.

L'idée de départ de "Criminal Loft" est en même temps très originale et très actuelle. Proposer une émission de télé-réalité (style Loft Story) avec huit candidats condamnés à la chaise électrique en promettant au vainqueur la vie sauve, il fallait oser ! le but de chacun d'eux est de convaincre le public qui vote qu'il est moins pire que les autres et qu'il mérite d'être sauvé. Chaque semaine, un candidat est éliminé et retourne dans le couloir de la mort... le décor est quant à lui très glauque également. Bienvenue à Waverly Hills, Louisville, Kentucky, un ancien sanatorium qui existe vraiment et qui a la réputation d'être hanté par les âmes de ceux qui y ont souffert. (Pour les curieux, cherchez son histoire sur Wikipedia, ça fait froid dans le dos.)
En plus d'être un thriller totalement addictif où la psychologie de chaque personnage se dévoile au fil des chapitres, chacun dans la folie qui lui est propre, "Criminal Loft" est un miroir de la décadence de notre société voyeuriste. Armelle Carbonel met en avant la fascination de l'être humain pour les psychopathes et meurtriers en tout genre (ah bon, vous croyez ?), tout en faisant un constat sur le pouvoir des médias pris dans la course au sensationnel en oubliant toute éthique. La narration à la première personne du singulier par l'un des candidats contribue à ce que le lecteur se sente également prisonnier de ce huis-clos oppressant.

Malgré une légère impression de tourner en rond (avec ce carnet de dessin voyageur) aux 2/3 du livre et une issue qui se laisse deviner, j'accorde un 16/20 à cette auteure que je suivrai avec plaisir.
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Une histoire bien tordue comme je les aime... Carbonel a fait très fort en posant son histoire dans une télé-réalité plus que sadique... 8 condamnés qui attendent patiemment dans le couloir de la mort, se verront donnés la chance de réintégrer la société... Mais attention, pour ça, il faut gagner la jeu... et ce n'est pas facile... Chaque semaines, des éliminations par le public... et hop, de retour dans sa cellule attendre son destin tragique... Et il y a les épreuves aussi, vraiment éprouvantes... Et l'administration de drogues a leur insu, altérant la réalité et les poussant a se commettre... Parce qu'il y a aussi beaucoup de règles a respecter !!!! Une histoire bien sombre... bien noire... Et Carbonel nous l'écrit très bien... Une plume captivante... Vraiment j'avais du mal a mettre se livre de côté... Une lecture très addictive !!!
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Parce que le XXIème siècle ose tout et n'a peur de rien sauf de passer inaperçu, un concepteur de reality show a conçu un « criminal loft ». Ce jeu consiste sortir du couloir de la mort huit détenus parmi les pires du pays (je vous laisse deviner? Les États-Unis) et de les enfermer ensemble dans une bâtisse désaffectée car maudite par la rumeur et la malchance. le prix? Celui qui s'en sortira vivant sera réhabilité. Les sept autres retourneront dans leur couloir de la mort.
Le jeu est suivi par des millions de gens, hypnotisés par le caractère sanglant de l'affiche et les criminels qu'ils adulent ou détestent.
Partant de ce postulat, l'autrice Armelle Carbonel nous fait vivre l'enfer à travers les yeux de l'un des tueurs, John T., vingt-cinq femmes éventrées au compteur…
Pour être honnête, je n'avais pas trop envie de ce livre, qui me semblait trop sanglant sur le papier. En réalité, il ne l'est pas tant que ça car l'attention se porte surtout sur les tactiques et les feintes des uns et des autres, les séances devant le miroir étant là pour nous rappeler toute l'étendue de la noirceur des personnages - et qui fait beaucoup dans le fait qu'on ne s'y attache pas trop, du coup!
Pour moi qui n'ai jamais regardé un seul « loft » ou autre réality show, j'ai découvert qu'il fallait être fin stratège, et n'être pas trop à cheval sur la morale ou quoique ce soit du genre, ne vouloir que gagner quelqu'en soit le prix.
Ce thriller est carrément original dans le genre et le final est carrément magistral, vraiment, ceux qui n'ont pas peur du noir peuvent le dévorer…
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Huit psychopathes condamnés à mort vont participer à une émission de télé-réalité destinée à sauver l'un d'entre eux de la peine capitale. Enfermés dans l'ancien sanatorium de Waverly Hills, ils vont devoir convaincre le public qu'ils sont capables de se réadapter à la société.
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Je me suis plongée avec succès dans l'ambiance glauque de ce roman au sujet aussi immoral que malaisant. Dès les premières lignes, nous sommes dans la tête d'un des plus dangereux psychopathes des États-Unis. Preuve en est, même les autres condamnés de la sélection le craignent. Il faut dire qu'il est fin observateur, et ancien psychiatre de surcroît. Ses pulsions sadiques, qu'il arrive à maîtriser en apparence, font grandement monter la tension. Car l'une des règles est claire, toute forme de violence physique est interdite, sous peine d'être éliminé du jeu et de voir par la même s'envoler la remise de peine tant escomptée.
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Les hallucinations dont sont victimes les « candidats » donnent lieu à des sueurs froides, surtout quand on connaît le passé terrifiant du lieu le plus hanté des États-Unis. Il faut dire qu'American Horror Story Asylum est passé par là, et il ne manque plus que la petite ritournelle de l'horreur « Dominique, nique, nique » pour que je tourne de l'oeil. L'énigmatique Voix de l'Ombre et ses comptes à rebours rajoutent une angoisse oppressante, à la fois pour les « candidats » et pour les lecteurs.
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Les autres condamnés sont tout aussi flippants, et j'ai apprécié le fait qu'on n'apprenne pas immédiatement la raison de leur enfermement. Il faut attendre les éliminations pour cela, ce qui rend le roman très addictif, faisant de nous des voyeurs tout aussi indécents que les spectateurs de cette cynique émission télévisuelle. Une « humanité » écoeurante, qui prend son pied en observant d'un oeil avide ces criminels, à toute heure du jour et de la nuit. La vie à portée de main, un vote, et nous voici juges et bourreaux, heureux détenteurs du pouvoir de vie ou de mort sur autrui.
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La fascination pour ces êtres extrêmement dangereux, dénués d'empathie et manipulateurs, est perturbante. Mention spéciale aux collectionneurs et autres groupies infâmes qui occupent les plateaux. Ce malaise est accentué par le jingle et le ton enjoué de Ken et Barbie lors des Prime Time. Et pour augmenter encore l'audimat, il n'y a qu'à plonger davantage dans l'immoralité avec une dernière épreuve que j'ai trouvé particulièrement abjecte ! Il est ironique de constater que, de l'autre côté du mur, l'humain est aussi cruel que ceux dont les pulsions ouvertement affirmées le scandalisent. de la raison à la folie, il n'y a qu'un pas.
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Une nouvelle fois, Armelle Carbonel m'a remuée avec ce thriller cynique et dérangeant. Même si, étrangement, j'ai trouvé ce roman moins malaisant que Sinestra, qui m'a perturbée longtemps et continue encore à me perturber.
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Ma chronique est disponible sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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Avec « Criminal Loft » Armelle Carbonnel offre une télé-réalité plutôt sombre, malsaine et angoissante.
Huit tueurs en série, condamnés à mort, se retrouvent dans un reality show ou ils seront filmés et où ils subiront des épreuves . Chaque semaine, un membre est éliminé, le gagnant ressort libre !
L'endroit du tournage est Waverly Hills, à Louisville, USA, un ancien sanatorium où se sont déroulées des expériences médicales, des morts mystérieuses, des sévices. C'est un endroit hanté. Ce qui donne un huis clos étouffant dans un lieu à l'atmosphère ambiguïe entre réalité, fantastique et folie.
Le narrateur est un des condamnés, John T. Présent dans le couloir de la mort pour avoir torturé et tué une vingtaine de jeunes femmes. Psychiatre de formation , il a une bonne connaissance de l'esprit humain. C'est surtout un sociopathe égocentrique, narcissique, intelligent, dénué d' empathie. le lecteur voit par ses yeux , ressent son enfermement, différent de celui de la prison, comprend les alliances et manigances des candidats, vit sa transformation.
Les sept autres concurrents (Aileen, James, Terrance, Leonard, Wallace, Lynda et Michael) sont également des tueurs en série, des cinglés pour qui la vie n'a aucune valeur. Tous les profils sont représentés : troubles psychologiques, crimes passionnels, pédophilie, enfance difficile…
Au début du livre, il y a la mise en place du cadre de l'émission de télé-réalité avec présentation du règlement, des décors, puis chacun des candidats raconte son histoire face à la caméra.
De l'autre côté se trouvent les téléspectateurs, présents tous les soirs, qui décident qui va vivre ou mourir grâce aux votes hebdomadaires. L'audimat de l'émission explose
Sans oublier la voix de l'ombre qui donne ses instructions, qui contrôle le déroulement, qui reste mystérieuse.
En 3 semaines, les acteurs de ce roman s'en vont à la Agatha Christie dans les "10 petits nègres".
Je reste partagée entre l'intrigue originale d'un côté, les longueurs et le manque d'action de l'autre. C'est un peu sans surprise. On devine facilementent les tenants et aboutissants.
A propos du lieu, j'ai manqué de descriptions pour plonger davantage dans ce décor cauchemardesque, mais l'auteur a réussi à créer une ambiance malsaine légèrement oppressante avec la mystérieuse chambre 502, le tunnel de la mort insondable, les bruits de balle, la comptine crispante ou le fantôme de la petite fille.
Le gros point faible, c'est d'avoir mis en scène 8 tueurs en série avec 2 gardiens armés d'un simple taser au coeur d'un terrain gigantesque où, certains endroits ne possèdent pas de caméras. C'est grotesque !



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Il était une fois 8 prisonniers condamnés à mort sélectionnés pour participer à un show de télé-réalité dans l'enceinte du lugubre sanatorium de Waverly Hills. le gagnant retrouvera la liberté. du moins c'est ce qui est écrit sur le contrat que chaque participant a signé…
Bon le décor est planté, inutile de vous préciser que nous sommes loin du concept de Loft story, de ses amourettes insipides au bord de la piscine, de ses disputes futiles et de ses jeux abêtissants. Les candidats sont, chacun à leurs manières, pervers et déjantés. Ils ne se connaissent pas et n'ont aucune idée des actes commis par les uns et les autres. Filmés 24 heures sur 24, guidés par une mystérieuse voix off, surveillés par deux gardiens munis de tasers affectueusement surnommés "Laurel & Hardy", ils devront faire le maximum pour plaire au public qui représente leur unique chance de survie.
Le narrateur est l'un de ces candidats, l'un des plus dangereux : John T. C'est un personnage fort : à la fois fascinant et effrayant. Ancien psychiatre, il possède une intelligence qui lui sera utile au sein du jeu.
J'ai aimé le scénario original de ce livre, la plume tranchante d'A. Carbonel, la préface de Laurent Scalese, le choix du lieu où se déroule le jeu (ancien sanatorium, construit en 1910, dans le Kentucky aux USA réputé pour être hanté), l'immersion dans l'esprit malade des différents candidats et les thèmes abordés (l'enjeu de la vie et de la mort et les dérives liées à la télé réalité). J'ai moins aimé les évènements répétitifs et les flashbacks à la pelle qui alourdissent le récit, le sentiment de « copier-coller » de l'excellent Puzzle de F. Thilliez et la fin trop évidente de l'histoire.
Très bon livre dans sa globalité.
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Imaginez une émission de télé réalité dans laquelle, à la place de jeunes décérébrés qui bronzent sur une plage paradisiaque (c'est juste mon opinion), on vous montre 8 tueurs condamnés à mort dans un ancien sanatorium gigantesque et réputé être le lieu le plus hanté des Etats Unis !
Voilà l'idée de départ de "Criminal Loft" d'Armelle Carbonel.
Il s'agit donc de 6 hommes et 2 femmes attendant leur dernière heure dans le couloir de la mort, qui ont été sélectionnés pour participer au jeu "criminal loft".
Le vainqueur sera réhabilité et chaque semaine le public vote pour celui ou celle qui retourne dans sa prison...
Tout cela serait très simple mais bien évidemment tout ne se passe pas toujours simplement...
J'ai vraiment apprécié cette lecture qui se veut simple et rapide. Les chapitres sont courts et s'enchainent rapidement.
L'auteur nous plonge dans un endroit glauque au milieu de ces psychopathes et nous montre une facette très intéressante de leurs personnalités.
Plusieurs débats sont soulevés en parallèle de l'intrigue : l'utilité de la télé réalité, la compréhension psychologique des tueurs en série notamment sur leurs raisons qui les pousse à faire ces choses et la peine de mort.
La fin, je trouve, est assez évidente sur un point, c'est d'ailleurs le petit reproche que je ferai... Lecture commune avec mon amie Saiwhisper et nous avions vu juste sur plusieurs choses pour la fin... Mais elle réserve tout de même son lot de surprises que je n'avais pas vu venir !
D'une manière générale j'ai beaucoup aimé ce livre et le conseille aux amateurs du genre !
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Chers amis lecteurs, bonjour. Je viens vous parler de ma dernière lecture à savoir : Criminal Loft de Armelle Carbonel . Un thriller psychologique mais pas que. Nous faisons la connaissance de John et sept autres détenus. Des détenus qui on acceptés l'impensable pour sauver leur peau . Ils vont s'affronter dans un jeu de télé-réalité. le survivant sera libre. Voilà le pitch. Sauf que rien n' est jamais ni tout blanc ni tout noir avec Armelle. Elle nous offre une critique au vitriol de la télé poubelle euh je voulais dire télé-téalité. de plus, l'action se situant aux États-Unis, elle nous offre tout les clichés de la décadence américaine. Voyeurise, audimat et biensûr une surenchère dans l'horreur. En effet, il s'en passe de drôle de chose dans ce Loft. Au départ il était huit très vite il se retrouve à six . Comment deux candidats disparaissent? meutres? Suicide ? Accident ? Sans oublier la personne qui est aux manette de cette émission qui se fait appeler l'ombre. Qui a eu cette idée folle? Une écriture fluide, rythmée et cinématographique à la fois . Ça pourrait sans aucun doute possible de faire un super film . La seule question est où se situe la frontière entre vérité et le mensonge ? Un très bon moment de lecture .
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