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Scott Hampton (Illustrateur)Chris Weston (Illustrateur)
EAN : 9781563897337
160 pages
Vertigo (01/06/2001)
4/5   1 notes
Résumé :
Written by Mike Carey; Art by Scott Hampton, Chris Weston and James Hodgkins From the pages of THE SANDMAN, Lucifer Morningstar, the former Lord of Hell, is unexpectedly called back into action when he receives a mission from Heaven. Given free reign to use any means necessary, Lucifer is promised a prize of his own choosing if he fulfills this holy request. But once he completes his mission, the Prince of Darkness' demand shakes the foundation of Heaven and Hell. N... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série d'une série de 11, qui réédite l'intégrale des 75 épisodes de la série mensuelle, ainsi que les 3 épisodes de la minisérie inaugurale, et le numéro spécial. Il contient les 3 épisodes de la minisérie "Sandman presents: Lucifer", ainsi que les épisodes 1 à 4 de la série mensuelle, initialement parus en 1999/2000. Tous les scénarios sont de Mike Carey.

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- The morningstar option - (dessins, encrage et mise en couleurs de Scott Hampton) ' Lucifer (oui, l'ange déchu, l'ex-responsable des Enfers) tient un piano bar nommé "Lux" à Los Angeles. Un soir, l'ange Amenadiel vient le trouver pour lui proposer une mission, dépêché par Dieu lui-même, en échange du paiement de son choix. Il s'agit de savoir qui s'amuse à accorder des faveurs de chance avec libéralité, aux humains. Cette mission est liée à Rachel Begai, et à son frère Paul (un légume depuis sa naissance).

Pour saisir pleinement la situation de Lucifer dans cette série, il vaut mieux avoir lu le tome 4 de la série Sandman Season of mists. le lecteur de Sandman avait déjà appris que Lucifer avait choisi de devenir propriétaire d'un piano-bar dans The kindly ones.

Pour cette première histoire, Mike Carey suit donc la direction proposée par Neil Gaiman : Lucifer est un individu indépendant dont l'expérience et la franchise font de lui un opérateur aux compétences précieuses. Pour cette première histoire, il doit raconter un récit complet puisque l'éventualité d'une série mensuelle à venir était subordonnée aux chiffres de vente de cette première minisérie.

Carey joue le jeu (tout en posant quand même les bases d'intrigues à venir, en particulier le paiement fait à Lucifer par Dieu) et propose un mystère (Qui distribue la chance bénéfique avec tant de libéralité ?), avec des personnages secondaires très humains. Avec un tact remarquable, il sait générer une empathie immédiate pour Rachel et son père, qui prennent soin de Paul, pour des raisons différentes qui leur sont propres. Il entremêle une poignée de personnages mythologiques avec dextérité, sans que l'intérêt principal du récit ne devienne l'exotisme de ces créatures.

L'enquête de Lucifer l'amène à faire équipe avec Rachel, et aboutit à une forme de cheminement mystique. Pour un premier récit, Carey accommode avec goût les différentes composantes. Il est possible de s'étonner à une ou deux reprises des pouvoirs de Lucifer arrivant de manière particulièrement opportune, ou de trouver la réflexion spirituelle un peu simple.

Scott Hampton est un habitué de la mise en images de comics, par le biais d'aquarelles. Il a par exemple illustré l'excellent Batman: Night cries, avec un scénario d'Archie Goodwin. Il représente les individus de manière naturaliste. Il est plus intéressé par les personnages que par les arrières plans. Toutefois, il les dessine avec un sens juste du détail principal lorsque le scénario le requiert. le fait qu'il réalise lui-même la mise en couleurs par le biais d'aquarelles lui permet d'établir une ambiance dans chaque séquence, et pallier ainsi l'absence chronique de décors. L'aspect un peu éthéré de quelques cases renforce la dimension spirituelle de cette histoire.

Cette première histoire de Lucifer emporte le lecteur dans une enquête d'un genre particulier, nourrie par la culture réelle sans être envahissante de l'auteur. La mise en images et en couleurs évitent les poncifs propres aux récits de superhéros, offrant ainsi plus de consistance et nuances à ce récit intriguant. 4 étoiles.

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- Épisode 1 à 3 (dessins de Chris Weston, encrage de James Hodgkins) ' Aux Enfers, Susano (fils d'Izanami) vient marchander avec Remiel pour récupérer les ailes de Lucifer. Sur Terre, ce dernier s'est rendu à Hambourg (avec Mazikeen) pour rencontrer Meleos Weiss, afin qu'il utilise son tarot pour indiquer les différentes options qui s'ouvrent à lui. Mais les forces qui habitent ce tarot ont échappé à son créateur et influent sur le comportement de plusieurs personnes.

Le passage d'un récit complet à une série mensuelle modifie la forme de la narration et permet à Mike Carey d'entamer un récit de plus grande ampleur. Toutefois pour cette première histoire, il choisit de raconter un récit complet et autosuffisant. Il s'agit d'une confrontation contre un ennemi capable d'influencer des êtres humains de manière négative. À nouveau Mike Carey nourrit sont récit de sa culture étendue. Il ne le fait pas de la même manière que Neil Gaiman. Ses références sont intégrées de manière moins élégante et plus premier degré. Mais elles permettent d'éviter que Lucifer ne devienne un individu comme les autres, ou pire qu'il ne devienne un méchant d'opérette (ou, pire encore, un supercriminel).

Carey est bien aidé par Chris Weston (le dessinateur de The filth de Grant Morrison, par exemple), qui réalise des dessins minutieux bourrés de détails réalistes. Comme le scénario de Carey ne repose pas principalement sur des manifestations surnaturelles ou des sorts de magie, les dessins de Weston donnent corps aux personnages, aux lieux et aux accessoires, ancrant le récit dans un monde très concret, très palpable. Au vu des effets de l'influence de ces pouvoirs et des actions des personnages, cette approche réaliste montre à la fois l'humanité ordinaire des individus et les conséquences des horreurs tout aussi ordinaires (le passage à tabac d'un jeune homosexuel).

À l'opposé d'un récit se reposant les effets pyrotechniques de la magie ou sur des êtres surnaturels (anges ou démons), celui de Mike Carey met des individus en avant, avec leur personnalité, leur histoire, leurs motivations, leur rôle dans la société, leurs interactions. Carey a déjà réussi à s'émanciper de l'opposition bien / mal, pour des points de vue plus nombreux, mêlant problème sociétal et éléments surnaturels, avec des émotions naturelles.

Sa narration est assez dense et érudite. Il ne manque qu'une intégration plus naturelle entre les différentes composantes pour que ce récit passe dans la catégorie des indispensables. En effet, les drames subis par les personnages constituent plus des exemples de l'influence de ces pouvoirs libérés, plutôt qu'une thématique reliée de manière organique à Lucifer (au moins à ce stade du récit).

Mike Carey et Chris Weston proposent un second récit de Lucifer, toujours éloigné des superhéros, et dans la filiation avec la série "Sandman". La narration est dense et prenante, à la fois du point de vue pictural et du point de vue de l'intrigue. le lecteur éprouve toutefois la sensation que Lucifer reste au second plan, à la fois comme personnage et comme thème. 4 étoiles.

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- Épisode 4 (mise en page de Warren Pleece, finitions de Dean Ormston) ' Elaine (une jeune de fille d'une douzaine d'années) a la capacité de voir certains morts. C'est ainsi qu'elle communique parfois avec ses aïeules, et avec Mona, sa meilleure copine, morte écrasée parce que quelqu'un l'a poussé sous un camion. Avec Mona à ses côtés, Elaine décide d'enquêter pour découvrir l'identité du meurtrier.

Les trois quarts de cet épisode font penser à une autre série dérivée de Sandman : Dead Boy detectives d'Ed Brubaker et Bryan Talbot. En effet, Elaine et Mona mènent leur enquête (l'une étant décédée), sans que Lucifer n'intervienne ou même n'apparaisse. le lecteur est intrigué par le mystère de savoir qui en voulait à Mona au point de vouloir la tuer.

Mike Carey trouve le ton juste pour le mode d'expression des 2 jeunes filles, pour leur façon d'envisager l'enquête, et la manière dont elles voient la vie. Les dessins sont moins réalistes que ceux de Weston, avec des traits plus expressionnistes. L'encrage est un petit peu plus gras, les formes sont un peu simplifiées. Cette approche graphique confère un supplément de vitalité aux mouvements, et est en phase avec l'état d'esprit de ces 2 demoiselles.

Mike Carey révèle l'identité et les motifs du meurtrier à la fin du récit. Lors de cette conclusion le lecteur est à la fois satisfait de voir Lucifer apparaître (car il s'agit de sa série, quand même), et un peu déçu car Carey avait réussi à l'emmener aux côtés d'Elaine et Mona qui ont existé par elles-mêmes, sans besoin de revenir à l'état de personnages secondaires dans cette série. 5 étoiles pour un récit court, sensible et intelligent.
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Vidéo de Mike Carey
À l'occasion du festival Hypermondes qui s'est déroulé à Mérignac les 23 et 24 Septembre 2023, Mike Carey vous présente son ouvrage "La cité de soie et d'acier" aux éditions l'Attalante.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2931774/mike-carey-la-cite-de-soie-et-d-acier
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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