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Peter Gross (Illustrateur)Ryan Kelly (Illustrateur)Dean Ormston (Illustrateur)
EAN : 9781401200091
192 pages
Vertigo (01/04/2003)
5/5   1 notes
Résumé :
In this tale of political machinations and strategic warfare. Lucifer Morningstar. the first fallen angel. attempts to lead a peaceful existence in the new multiverse that he has created But when angels. demons. and. humans each enact plots to take control of this new cosmos for their own nefarious purposes. the former ruler of hell becomes involved in a mental and physical chess game of epic proportions. Allying with old enemies and reuniting with embittered friend... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 21 à 28, initialement parus en 2002, tous écrits par Mike Carey. Les épisodes 21 à 23 et 25 à 27 sont dessinés par Peter Gross et Ryan Kelly. Les épisodes 24 et 28 sont dessinés et encrés par Dean Ormston.

Épisodes 21 à 23 – L'archange Michael est convoqué par Yahweh dans la tour infinie. Jill Presto est devenue une artiste de cabaret, de renom. Elle doit toutefois obéir aux injonctions des Basanos qui lui imposent une mission, ayant pour objet de se rendre à l'un des portails de Lucifer. Elaine Belloc se retrouve face à Gaudium (un chérubin) qui la prévient d'un danger imminent. Susano-O-No-Mikoto s'est mis en route pour récupérer quelque chose sur la personne de Lucifer. Ce dernier donne ses recommandations aux nouveaux habitants de sa Terre. Mazikeen continue de guider les Lilim.

Épisode 24 – Esa-Kira (une jeune centaure) se met en tête de se rendre chez Lucifer (sur la Terre) pour l'avertir d'un danger qui le menace, qu'elle a vu dans des rêves prémonitoires.

Épisodes 25 à 27- Les Basanos ont mené à bien leur stratégie. Elaine Belloc se demande bien comment venir en aide à Lucifer. Ce dernier a une conversation avec Death des Endless.

Épisode 28 – Spera et Gaudium (2 chérubins) effectuent une mission pour le compte de l'archange Michael.

D'épisode en épisode, Mike Carey a mis en branle plusieurs personnages, auxquels le lecteur s'est attaché, sans exception. Il a également créé des conditions extraordinaires, en imaginant une nouvelle création, échappant à l'emprise de Dieu. Avec les 2 histoires en 3 épisodes, le lecteur éprouve la satisfaction de voir converger et aboutir plusieurs intrigues secondaires, de découvrir le sort de plusieurs personnages, sans que le récit ne perde son caractère intelligent, cultivé et sensible.

Avec patience et élégance, Mike Carey a développé l'environnement de Lucifer en y intégrant des personnages variés, intrigants, réalistes, surprenants. Mazikeen défie à la fois les attentes et les stéréotypes, pour poursuivre son propre but, animée de ses motivations personnelles, loin d'être cantonnée au rôle de faire-valoir ou de satellite de Lucifer. Elaine Belloc se comporte comme une fille de son âge, avec le même entrain, le même optimisme, et la même conviction que les choses peuvent se régler simplement, sans pour autant être ni naïve, ni une cruche. Elle gagne ici un compagnon, un chérubin (Gaudium) un peu déluré et dessalé.

Le lecteur retrouve avec plaisir Jill Presto et sa cohorte de Basanos. Il apprécie de pouvoir voir le hautain Michael se heurter aux limites de sa condition d'archange. Les circonstances du retour de Susano-O-No-Mikoto ne laissent pas beaucoup de place pour que sa personnalité puisse s'exprimer. Néanmoins il reste suffisamment de souvenirs au lecteur de sa précédente apparition pour qu'il ne semble pas terne ou fade.

Les 2 épisodes dessinés par Dean Ormston (24 et 28) ne font pas office de bouche-trou pour donner le temps à Gross et Kelly de réaliser leurs épisodes. le numéro 24 s'apparente à un conte à la tonalité adulte, dans lequel la situation du personnage principal la rend immédiatement sympathique. Carey développe en 1 seul épisode un monde fantastique, avec une intrigue à l'enjeu immédiatement compréhensible, et une résolution amère, d'autant plus habile qu'elle répond à la thématique de la première scène de manière discrète.

Le numéro 28 est plus léger en apparence grâce au duo comique des 2 chérubins, mais le thème reste l'acceptation de la mort. Ormston réalise des dessins à l'encrage un peu pâteux qui délimite des contours rugueux adaptés à la profondeur des personnages. En surface ses décors peuvent sembler un peu enfantins du fait de ces traits un peu tremblés, mais à la lecture ils installent un monde palpable.

Mike Carey tire le meilleur parti possible de son intrigue principale qui repose sur la soif de liberté de Lucifer et la suite logique de sa rébellion. Il a imaginé une situation d'une grande richesse dont il sait exploiter les ressources sans les épuiser, sans se répéter. le lecteur suit les péripéties et les personnages, sans pouvoir prédire ce qu'il adviendra dans les pages suivantes. Petit à petit, Mike Carey prouve qu'il sait manier les conventions idiotes qui accompagnent des anges armés et belliqueux, pour leur donner d'autres sens et les utiliser à son avantage.

Avec ces épisodes, Carey prouve également qu'il a réussi à s'émanciper de la figure tutélaire de la série mère "Sandman", et de son scénariste Neil Gaiman (pari pourtant un peu fou). La preuve en est faite quand Lucifer se retrouve face à Death des Endless. Ce n'est pas un scénariste qui essaye de regagner des lecteurs en profitant d'une invitée vedette de luxe, c'est bien une apparition justifiée qui reste au second plan du fait de l'épaisseur du personnage Lucifer.

De leur côté, Peter Gross et Ryan Kelly ont trouvé leur équilibre graphique. Leurs dessins conservent des contours un peu mignons qui désamorcent souvent les aspects horrifiques du récit. Ils ne les neutralisent pas, mais ils empêchent l'horreur de devenir graphique. Il est difficile de croire que Gaudium puisse représenter une menace quand il apparaît comme une gargouille souriante. Il est impossible d'avoir peur des Lilim du fait de leur manque de texture, et du mode de représentation trop propre sur lui.

Par contre, Gross & Kelly savent donner de la crédibilité à chaque environnement : des loges d'une salle de spectacle, à la Cité Céleste, en passant par la cour d'une école, une vallée verdoyante, un émissaire d'égout, une cité ravagée par les conflits, etc. Sans être très détaillés, ces endroits disposent d'assez de consistance pour être incarnés.

Chaque personnage dispose d'une forte identité graphique qui le rend immédiatement identifiable. Gross et Kelly savent aussi bien concevoir une apparence lorgnant plutôt vers les contes (comme pour Susano-O-No-Mikoto), que des morphologies et des accoutrements plus réalistes (comme pour Elaine Belloc). le langage corporel reste mesuré et crédible. Les expressions des visages manquent encore parfois de nuances.

Pour ce quatrième tome consacré à la rébellion de Lucifer, l'équipe artistique a trouvé ses marques, tant pour l'aspect visuel que pour le scénario. À ce stade du récit, c'est l'intrigue et les personnages qui constituent la locomotive de la narration. Toutefois les images ne se limitent pas à un simple rôle fonctionnel ; elles dégagent une forme de poésie qui contribue au caractère du récit.

Malgré quelques facilités dans l'histoire (le sort d'Elaine Belloc, des concomitances un peu opportunes, la cruauté un peu émoussée), Mike Carey a réussi à tisser une trame de grande ampleur, reposant sur des personnages diversifiés aux motivations spécifiques. Comme pour Morpheus dans la série "Sandman", Lucifer n'apparaît pas dans toutes les séquences, et il peut être absent de sa propre série pendant la majeure partie d'un épisode. Il n'en reste pas moins le personnage central, et il est possible de considérer les décisions de chaque personnage à l'aune du comportement de Lucifer.
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Vidéo de Mike Carey
À l'occasion du festival Hypermondes qui s'est déroulé à Mérignac les 23 et 24 Septembre 2023, Mike Carey vous présente son ouvrage "La cité de soie et d'acier" aux éditions l'Attalante.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2931774/mike-carey-la-cite-de-soie-et-d-acier
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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