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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Attention c'est le 47.24°N 1.52°O qui nous cause :
Commençons par le début 51.41°N30.06°E ..... C'est en Ukraine dans un parc d'attractions un peu beaucoup défraîchi. Nous partons à fond la caisse vers 14.22°S50.92°E ... En pleine mer dans l'océan indien. Continuons notre tour du monde avec 21.41°N72.20°E, nous sommes en Inde. Ne nous attardons pas, en route pour le tour du monde .....
La localisation du déroulement de l'action est originale.
Tout va très vite, la connaissance du ressenti d'un endroit n'a aucune importance et ne serait qu'une perte de temps, d'énergie ! Alors même si les lieux sont identifiés très clairement, leurs noms, leurs histoires, leurs caractéristiques, on s'en fout !
Les personnages, changent de nom, de vie, de physionomie au rythme des "affaires". Alors vous pensez bien que leur vécu, on s'en fout !
Nous sommes dans un drôle de monde !
Et moi pauvre 47.24°N 1.52°O, je ne suis pas de ce monde là. Je suis restée sur le quai de la gare, ou plutôt dans l'aéroport, les supersoniques passent et repassent et j'ai du mal à suivre. Et pourtant, l'écriture est agréable, vive et précise. Les personnages auraient pu être attachants, mais pour moi, la précipitation est un obstacle à la profondeur des sentiments !
Les calamités de notre époque ( gestion du risque nucléaire, traitement des déchets, exploitation du corps des misérables, ....) sont dénoncées violemment et lancées à notre visage comme des provocations.
La démonstration du processus de blanchiment de l'argent est faite une nouvelle fois et nous projette une fois encore face à notre impuissance à "changer le monde".
Et oui tout est bon pour faire du fric ! (Ça c'est juste au cas où on ne l'aurait pas remarqué plus tôt).
C'est ainsi que l'on reconnaît les gagnants au grand jeu du toujours plus, la question à se poser est peut être : toujours plus de money, mais pour en faire quoi ?
Cela fait froid dans le dos.
Merci à Babelio et à Metailié Noir pour cette expérience vertigineuse, glaçante, mais là il va falloir que je souffle un peu !
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Titre italien:" Respiro.corto", édition Einaudi

Enchaîner "Le souffle court" aussitôt après "L'emprise" a de quoi achever de démoraliser.
Après les dépravations pour accéder au pouvoir, voici le mafia actuelle, cette pieuvre qui s'étale , s'étale.
J'ai lu en deux longues soirées ce qui permettait de ne pas emmêler les nombreux personnages.
En contraste avec les franchement crapuleux les quatre jeunes loups nouvelle génération sont beaux, intelligents, efficaces, joyeux comme des enfants lorsqu'ils se retrouvent et, du coup, séduisants et attachants.

Mises au point les présentations d'usage, le point de convergence, la mise en place des trafics, c'est Marseille;
Marseille fascinante et inquiétante, défendue par d'incorrigibles romantiques comme la commissaire Bourdet et le boss Grisoni, vieux mafieux corse, chef suprême de la ville.
Marseille et la clique de Brémond, (le député ) qui, avec la corruption et les malfaiteurs, a placé ses hommes aux commandes d'une ville asphyxiée par le crime.
Alors que les anciens mafieux tiraient, égorgeaient, se salissaient les mains, les garçons de la malavita mondialisée ont étudié dans les meilleurs collèges, parlent plusieurs langues, réfléchissent très vite et ne savent pas ce qu'est la violence, mais ils sont capables de pénétrer dans les circuits internationaux qui comptent.
Ils sont convaincus que le monde appartient à ceux qui courent aussi vite que l'argent et à ceux qui courent le plus vite.
Les autres ne méritent pas de vivre.
Le crime court. Il traverse le monde comme un souffle.
C'est le souffle court du défi qui est la pulsation de ce récit.

Mais voilà, je suis restée extérieure: trop de faits qui s'enchaînent, des affaires aisément conclues et des personnages figés dans le rôle qui leur a été attribué.
De belles figures sur papier glacé.

Donc, pour moi, un souffle qui manque de puissance mais qui a l'avantage d'être réaliste sur fond de corruption réelle.
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Pour le dire tout de go: on a un peu de mal à reconnaître la patte du maître du hard boiled italien dans cette livraison. le roman est certes nerveux, court et bien troussé, mais génère un certain nombre de frustrations.

Une dizaine de jeunes criminels de tous horizons géographiques et de cultures fort différentes se retrouvent à Marseille avec l'espoir de se faire oublier tout en briguant fortune au passage, histoire de joindre l'utile à l'agréable. Mais tous finiront essorés par cette ville emblématique, capitale de renom de la pègre française. Car si certaines factions s'opposent, si des flics pas très nets poursuivent des objectifs peu avouables en usant de moyens qui le sont encore moins, l'auteur dessine petit à petit le personnage de la ville elle-même, qui devient une espèce d'ogre auquel il est dangereux de se frotter si on n'en a pas préalablement une connaissance intime.

Trop de personnages dans ces 200 pages d'une trop grande nervosité. Tous ne se définissent finalement que par leur capacité à intriguer, à manipuler, à torturer, à tuer. Les dialogues sont toujours très efficaces, même s'il est impossible – avec toute la bonne volonté du monde – de reconnaître le vocabulaire des petits trafiquants des quartiers nord dans les mots que Carlotto / Quadruppani mettent dans leur bouche ; on peut certes passer facilement là dessus. Ce roman est un tourbillon dont on ressort étourdi et sur notre faim. Outre le fait que rien n'est fait pour susciter la sympathie chez aucun d'entre eux (un parti pris tout à fait respectable, habituel chez Carlotto), on ne fait que survoler ces échantillons d'humanité déviante, malheureusement très crédibles.

Je retiendrai personnellement, dès le premier chapitre, quelques paragraphes saisissants illustrant de manière épouvantable le cynisme et l'absence totale d'empathie de ce jeune et brillant indien, patron d'un gigantesque chantier de démantèlement de navires, embauchant de jeunes familles tamoules dans la misère et les tuant au travail, les exposant aux produits et vapeurs toxiques le temps que la chimie les rende malades et puis les tue, jeunes papas et mamans avec leurs enfants : "tu ne peux pas les chasser dès qu'il y en a un qui va mal, tu risques que personne ne veuille plus travailler pour toi". Je recommande la consultation des dernières pages du recueil de photographies "Oil" du canadien Burtynsky, pour ceux qui voudraient mettre des images sur cette horreur.

Ce Carlotto restera donc comme une déception, après les 2 brillants précédents opus.
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4 copains de la fac de Leeds, un russe, un italien, une suisse et un indien, recréent à leur échelle une oligarchie mafieuse.
Loin des activités classiques de leurs aînés, mafieux en col blanc, ils traitent des déchets toxiques, des transplantations d'organes et surfent sur les infrastructures informatiques ...
Sur un air de French Connexion, sous les yeux de policiers en rupture de ban, en compagnie d'un ex-homme de main paraguayen, ce roman nous entraine dans les bas-fonds de Marseille
Un rythme haletant, des personnages bien campés, ...
J'aurais seulement aimé que la dernière partie du roman doit un peu plus longue ...
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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