C'est un livre complet et bien étayé. On y trouve moult détails, chiffres, pourcentages, statistiques. Les auteurs ne cherchent pas à affirmer des faits avec certitude. Ils citent précisément leurs différentes sources, exposent les points sujets à controverse. L'observateur attentif y trouvera des informations propres à aiguiller ses escapades naturalistes. J'ai ainsi compris la fonction du miroir, découvert l'existence de ronds de sorcière, appris que les chevreuils pouvaient être ivres ou encore apprivoisé leurs préférences alimentaires : feuilles de chênes, glands, ronces et surtout branches de gui !
Des encarts renferment par-ci par-là des anecdotes vécues par des naturalistes. Je les ai particulièrement appréciées. Elles sont vivantes et marquent la mémoire.
C'est l'occasion de mieux me familiariser avec tous ces termes croisés dans les romans de
Maurice Genevoix ou d'autres auteurs d'une époque où la culture campagnarde était encore vivante : remise, gagnage, daguet, brocart.
Je trouve à ce propos la partie consacrée au chevreuil en littérature très pauvre. Elle se cantonne à des textes anciens alors que je suis sûre qu'on croise cette charmante bête dans des romans récents ou contemporains. Non ? J'y serai attentive...
Il manque un ou deux schémas... une comparaison de profil entre cerf et chevreuil, évoquée mais pas illustrée... un croquis des termes relatifs aux bois... mais dans l'ensemble, le livre est riche et permet d'approcher de plus près cet animal sauvage que l'on rencontre fréquemment.