En août 1922, trois amies, Alice, Léontine et Emma se retrouvent régulièrement pour des sorties dans Paris.
Alice est couturière dans un atelier, elle vit chichement avec sa mère dépressive depuis que son père est mort à la guerre ; Alice n'a pas froid aux yeux et elle aime la liberté, elle rencontre beaucoup de gens jusqu'à ce qu'elle tombe sous le charme de Louis, un tenancier de bistrot, invalide de guerre.
Léontine a été journaliste pendant la guerre et elle continue à rédiger des articles sous le pseudonyme de Léon Delmas, elle retrouve bientôt un groupe de femmes journalistes au café de l'Après décidé à promouvoir l'égalité pour les femmes et notamment à obtenir le droit de vote.
Emma s'est mariée jeune avec Edmond et celui-ci, rentré de la guerre, est à la fois alcoolique, ordurier et violent ; quand il pousse un de ses amis à violer sa femme, Emma finit par quitter le domicile conjugal ; elle devient guide au musée du Louvre et entre dans une organisation secrète, les Papillons noirs. Ce groupe de femmes commet des vols audacieux afin de spolier les hommes…
“Après avoir vécu dans plusieurs régions de France, toujours en suivant la Seine et la Loire, étudié l'histoire, parlé d'art dans des musées et organisé des festivals,
Laëtitia Casado vit aujourd'hui en Touraine. Elle raconte des histoires dans les bibliothèques, lit beaucoup trop de livres et écrit pour les enfants et les adolescents. Tout ça, en sirotant de la limonade.
La Folie des papillons est son premier roman chez Scrinéo”.
Laëtitia Casado a publié chez le Muscadier dans la collection Rester vivant, le roman
La faille en 2020 - Viskow, est un village de pêcheurs sur le littoral écossais, avec, au bout de la digue, une centrale électrique. Les vacances d'été commencent, Maired, douze ans, explore les environs avec son voisin, Trent. Mais, alors qu'elle s'aventure dans une zone industrielle désaffectée, un inconnu l'interroge sur sa famille et un homme à chapeau se met à la suivre -.
Laëtitia Casado publie ici son premier roman. C'est dommage qu'il n'y ait pas eu davantage de travail d'éditorialisation de ce texte. Il s'agit tout d'abord d'un roman historique mais
Laëtitia Casado plaque tout d'abord quelques références de manière peu légères au détour de certains paragraphes quand, dans le même temps, il y a de nombreuses incohérences tant historiques que géographiques. Les parcours dans Paris sont surprenants et les quartiers cités se rapprochent ou bien au contraire s'éloignent de manière spectaculaire.
Les personnages sont en général extrêmement stéréotypés voire caricaturaux sans nuance aucune et sans évolution. L'opposition manichéenne entre les hommes et les femmes est à la fin extrêmement lassante.
L'intrigue est par ailleurs totalement erratique, enchaînant des épisodes sans grand lien entre eux. Certaines scènes passent du loufoque à l'absurde et au ridicule. Enfin, la dimension prescriptive du roman sur la thématique du féminisme ne sert absolument pas la cause tant le propos est outrancier. Nous regrettons de plus les références bâclées à une bibliothèque sur l'histoire des femmes et du féminisme qui existe à Paris et qu'il aurait peut-être fallu visiter, la bibliothèque Marguerite Durand. de même, c'est dommage de mettre en scène la bibliothèque Jacqueline Dreyfus-Weill rue Fessart sans avoir mieux documenté le roman.
Une lecture fastidieuse, agaçante souvent au vu des anachronismes, des incohérences et des outrances.