Quelle joie de retrouver Kelen, le mage qui n'a quasi pas de pouvoir, le frondeur de sort, l'antihéros victime de la malédiction de l'ombre au noir, et ses acolytes ! Pourchassé par des mages de son propre clan qui veulent le tuer. Renié par sa famille. Mais aussi ami de Furia, une Argosi qui n'a pas sa langue dans sa poche, et partenaire de Rakis, le chacureuil gourmand et sanguinaire.
Dans ce dernier tome, Kelen est choisi pour une mission essentielle, éviter la guerre. Il n'a qu'une "petite" tâche à accomplir : tuer un dieu qui vient d'apparaître. Mais est-ce juste ?
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"L'une des choses que Furia m'avait apprises, c'est que lutter contre le chagrin, c'est comme boxer contre son ombre : on a beau y aller de toutes ses forces, ça ne fait qu'empirer la douleur."
Je suis une grande fan de la saga L'Anti-Magicien de Sébastien de Castell. J'ai pris tout mon temps pour découvrir le dernier tome, aussi riche et intrigant que les précédents. Magie, ruse, complot, la tension monte jusqu'à combat final. L'humour est toujours présent, dans les dialogues, les réparties, notamment grâce à Rakis dont la gouaille n'a d'égale que l'appétit pour les yeux et les oreilles des "sacs à peau".
L'Anti-Magicien, c'est décidément une saga bien construite, complexe comme je les aime, et c'est un régal de voir toutes les pièces de puzzle que constituait chaque tome s'assembler ici. Les révélations pleuvent, le final est logique, même si toujours trop rapide à mon goût.
C'est avec joie que j'ai retrouvé tous les personnages croisés au fil de ma lecture, Furia, bien sûr, mais aussi Nephenia, tous les Argosi, et la famille de Kelen. Nos personnages ont mûri, Kelen le premier, des liens se sont tissés, c'est une jolie quête initiatique qui fait la part belle à l'amitié et à l'entraide.
En bref, je suis triste de quitter ces personnages, cet univers, et en même temps comblée par cette lecture !
Heureusement, l'aventure n'est pas tout à fait finie, je vais pouvoir continuer l'aventure avec le préquel, Furia !
Un seul conseil : lisez L'Anti-Magicien !
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L'heure a sonné de dire au revoir à Kelen, Rakis et Furia, après de nombreuses aventures à travers la Gitabrie, Berabesq et les Sept Sables. Ce dernier tome conclut avec brio une saga qui passe un peu trop inaperçu sur booksta et de fait, je ne peux que vous la recommander. Complots, ruses, machinations, pièges, trahisons, et surtout amitié indéfectible sont les maîtres mots de Sébastien de Castell.
À l'approche de la guerre, tout repose sur Kelen, le plus célèbre et dangereux hors la loi du continent. C'est donc le moment de retrouver tous les personnages qu'on avait perdu de vue, autant les bons que les mauvais et c'est de vraies questions éthiques que l'auteur nous pose là au travers de ces derniers : est-il légitime de tuer un enfant pour empêcher une guerre continentale ? Autant vous dire que j'aurais pas aimé être à sa place... le final qui s'ensuit est des plus logiques après tous les évènements qu'on a suivit et je l'ai trouve très bien réalisé.
Une des forces de cette saga, c'est l'écriture incroyable de l'auteur. Il nous prend à partie et s'adresse directement à nous de sorte qu'on a l'impression de faire partie de l'histoire. Ses personnages sont justes, tranchants, rusés et sages à la fois et leur évolution est folle. On commence avec un Kelen jeune, impertinent et persuadé de faire partie d'une ethnie supérieure à un homme rusé, qui s'efforce de faire ce qui est juste pour l'égalité des peuples. le second critère qui en fait une saga incroyable, c'est la relation qui unit Kelen, Rakis et Furia. À eux trois ils expliquent très bien le concept selon lequel on peut choisir sa famille.
Je ne peux donc que vous recommander de tenter. de rencontrer Kelen, ce sale gosse dès les premières pages, Furia, sa maetri aux paroles à double sens et Rakis, cette boule de poils énervé et amateur de globes oculaires et de biscuits. Je pense que vous ne le regretterez pas.
Mention spéciale au Post Scriptum de l'auteur, qui nous offre une possibilité parmi des millions de nous imaginer avec lui ce qui aurait pu se passer ensuite. Oui cette phrase est compliquée. Mais c'était très cool 😬
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Ce tome 6 est clairement une fin à la hauteur de l'ensemble et la série et qui, surtout, rassemble les indices et pistes laissées au fil des tomes de façon cohérente et intelligente. le dénouement n'est pas une surprise en soi, elle est peut-être un chouia classique (surtout au vu des surprises que L'Anti-Magicien nous a réservées depuis le début) mais elle fait le taff. Les personnages et le scénario convergent de façon logique vers un final qui tient en haleine. Cette fin peut aussi sembler "facile" sous différents aspects mais reste fidèle au fait que L'Anti-Magicien reste une série pour ado/YA. Pour autant les nuances sont toujours au rendez-vous et on se fait du souci pour les personnes (surtout Furia).
Justement, les personnages. Vraiment j'adore Kelen, j'adore Furia, j'adore Rakis. Ils sont imprévisibles, spirituels derrière leurs manières parfois brusques et, le plus important, rigolos. C'est un réel plaisir de les suivre, ils sont terriblement attachants et avec de vrais défauts qui ne sont pas toujours contre balancés.
Ce T6 nous offre l'occasion de plonger pour de bon dans l'univers berabesc et dans leur mythologie... compliquée. S. de Castell s'est essayé à la spiritualité et à l'observation des religions, de la manipulation politique et psychologique liée à la foi, et j'ai trouvé ça plutôt réussi. J'y ai aussi vu des messages liés au contexte général des guerres de religion de notre monde et c'est plutôt bien fait.
La lecture coule toute seule, les scènes d'action sont toujours aussi riches et prenantes, sans qu'on soit étouffés pour autant.
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Quelle déception !
J'ai pourtant adoré cette saga, les quatre premiers tomes étaient vraiment top (un peu moins le 3 mais bon, le 4 avait clairement tout rattrapé)... le tome 5 ne m'avait pas beaucoup convaincu mais alors clairement le tome 6 ... C'est donc ça la fin de cette saga ?
Une intrigue bizarre autour d'un dieu que Kelen doit absolument tuer (on a bien compris que tout le monde le lui demande !) et quand enfin il le trouve ... s'ensuit une discussion loooongue à un moment franchement pas opportun ... il embarque le gamin et puis ? Et puis plus rien ! On apprend le sort de ce gosse en deux lignes à la fin histoire de conclure un minimum cette intrigue !
Je n'ai pas du tout aimé cette réunion familiale, Kelen m'est sorti par les yeux pendant toute la longueur du tome ... Heureusement qu'il y avait Rakis ! Finalement il est le seul intérêt de cette saga...
Je refaire cette saga et très honnêtement je n'irai pas lire celle qui concerne Furia ... Je n'ai aucune envie de retourner dans cet univers - qui m'avait pourtant beaucoup plu au départ !
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-La résilience, cela revient à faire confiance à ton corps. A tenir debout même quand ton esprit te dit que c'est impossible. A te battre même quand ta peur te dit que la situation est désespérée.
Elle me cacha les yeux d'une main et, de l'autre, plaça une carte dans ma paume.
-Fais confiance à ta mémoire pour visualiser ta cible. A ta main pour reproduire le geste. Et surtout, à ton cœur pour te permettre d'atteindre ton but.
- Allez, grogna-t-il en bondissant de mon épaule vers le sol en marbre, je vais choper l'un de ces deux chapeaux pourpres.
- Tu es un chacureuil, lui rappelai-je. Qu'est-ce-que tu ferais d'un chapeau ?
Il me lança un regard noir.
- Tu oses prétendre que j'ai pas une tête à chapeau ?
Dans chaque situation, les Argosi réfléchissent aux quatre voies possibles :couler comme l'eau autour du conflit ; laisser le vent vous guider là où vous devez aller ; se durcir comme la pierre, camper sur ses positions ; ou frapper comme l'orage : sans hésitation et sans remords.
Furia jeta un coup d'œil à Rakis en disant :
-D'après toi, dans combien de temps on vole à son secours ?
Le chacureuil gloussa, heureux de cette blague qui les unissait contre moi.
J'allais faire une remarque acerbe, mais je me dis qu'il y avait de bonnes chances pour que ce soit vrai, alors je les laissai à leurs cartes et à leurs tricheries.
-Dans une heure, peut être ? lançai-je.
Furia se mit a battre les cartes.
-D'accors, gamin, rendez vous dans une demi-heure, alors.
[...] Voir Nephenia surgir de temps à autre pour bouleverser ma vie et me rappeler que je ne pourrai un jour vraiment aimer quelqu'un qu'à la condition de m'aimer moi-même d'abord.
Sébastien de Castell nous accueille chez lui, à Vancouver, et nous parle de ses inspirations et de sa méthode de travail pour créer sa série en 6 tomes, "L'Anti-Magicien".