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3,66

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avis mitigé.
Excellent ouvrage, captivant, dépaysant, complexe, foisonnant. A la fois roman victorien, récit d'aventure, chasse au trésor, polar et page d'histoire d'une contrée assez méconnue (ruée vers l'or en Nouvelle-Zélande à la fin du XIXe siècle).
Construit sous forme de récits multiples, l'intrigue se dessine patiemment au fil des pages comme un puzzle : les personnages décrits l'un après l'autre dévoilent leur personnalité et leurs secrets, les témoignages se succèdent, les points de vue se recoupent ou se confrontent et le passé remonte lentement à la surface.
Les Luminaires est un texte maîtrisé jusqu'à la moindre virgule. Et justement. C'est là que le bât blesse. La structure est tellement sophistiquée (chacun des personnages est associé à un élément astral qui influence sa nature et son comportement, chacune des parties du livre correspond à une date, l'intrigue avance en fonction des mouvements des planètes... et oui, Eleanor Catton a étudié de près le ciel néo-zélandais tel qu'il était en 1868 !), le rythme est tellement mathématique (chacune des parties du roman est deux fois plus courte que la précédente afin de donner une impression d'accélération et de spirale…), le style est tellement bien calqué sur le « roman victorien » qu'au final, l'ensemble perd toute son âme et ne suscite aucune émotion.
Je suis restée au bord du roman, sans jamais me faire véritablement happer. J'ai eu l'impression d'assister à un véritable tour de force qui, s'il ne peut que susciter l'admiration, provoque aussi l'agacement. C'est une performance, un défi, un calcul savant, mais l'ensemble reste très artificiel. Cela relève trop de l'excellent produit issu des cours de « creative writting » tels qu'on les donne dans les universités anglo-saxonnes : un récit bien écrit mais aux intrigues forcées dans une construction originale à tout prix.
Il lui manque quoi à Eleonor Catton ? Ce truc qui fait céder les digues et toucher l'essentiel. Une compassion pour ses personnages qu'elle n'arrive pas à transmettre. On a envie de lui dire de se lâcher un peu. Une pensée pour la traductrice Erika Abrams qui a du s'arracher les cheveux plus d'une fois sur ce texte….

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Un livre hors du commun, dont je suis bien en peine de dire si je l'ai aimé ou non.

Côté positif, j'ai adoré le contexte. L'intrigue se déroule dans un petit port de Nouvelle Zélande, au milieu du 19e siècle, pendant une ruée vers l'or. Et je dois avouer que j'ignorais tout de cet épisode historique. le roman met en scène l'ensemble de la petite société qui s'est développé dans ce port et le long de la rivière aurifère. Des personnages et donc une ambiance qui pourrait rappeler celle des placers de l'autre côté de l'Océan Pacifique : trafics, alcools de fortune, fils de famille en rupture de bans, chinois sous contrats, aventuriers, commerçants plus ou moins honnêtes, prostituées, missionnaires un peu perdus... L'ambiance est tout de même moins violente, et peuplée de personnages particuliers à cette région du monde : maoris, pirates, opiomanes, politicien .. Tout un monde décrit en détail, avec forces de descriptions et de motivations. L'auteur se plait visiblement à décrire les minorités : chinois en butte au racisme, prostituées, maori, alcooliques. Et le lecteur s'en régale !

L'intrigue est simple et mystérieuse à souhait : le jour de son arrivée, un politicien découvre le corps d'un vieux chercheur d'or, mort d'un excès d'alcool, avant de tomber sur la prostitué locale, en pleine tentative de suicide à l'opium. Et la même nuit, un jeune et riche chercheur d'or a disparu... Tout cela est lié à un trésor dont nul ne comprend l'origine. Mais une douzaine d'hommes est impliqué dans cette affaire, et décident de mettre leurs informations en commun. Une démarche qui aboutit plutôt à rendre les ténèbres plus profondes en révélant des liens entre tous les personnages...

J'ai par contre été gênée par la construction du roman, si structurée qu'elle m'a parfois semblé artificielle. Chaque chapitre commence par de longues considérations astrologiques... Un domaine qui semble cependant avoir assez peu de rapports avec l'intrigue, même si une séance de spiritisme tient un rôle important. Chaque chapitre a une durée double de celle du suivant, ce qui implique un rythme très lent en début du roman. Chaque nouveau personnage est introduit par une description psychologique assez longue, et complètement abstraite. On reconnait bien là une référence au roman du 19e siècle, assez sympathique, mais ces traits psychologiques tardent à se trouver confortés dans les actes des personnages.

Je ne sais pas si le roman est tout simplement trop complexe et long pour moi, ou s'il s'agit vraiment de petits défauts qui peuvent rebuter beaucoup de lecteurs... Je vous conseille donc de tenter cette lecture, elle est suffisamment riche pour que tous y trouvent quelque chose !

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Les critiques précédentes sont aussi longues que le livre et m'avaient mise en appétit. Curieuse je suis, alors quand je l'ai vu sur le présentoir de la bibliothèque je n'ai pas cherché midi à 14 h ! Un pavé ! un bon gros pavé comme je les aime. Hélas, mon avis est mi-figue mi-raisin. Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé mais je n'ai pas trouvé ce charme que certain avance, je ne me suis pas sentie emportée par ce roman fleuve, rien de tout cela. J'ai même compris qu'il fallait attendre au moins la page 100 pour commencer à ressentir un certain intérêt ou engouement. Pour ma part il aura fallu au moins 300 voire 400 pages pour que je commence à me familiariser avec tous ces personnages. Une histoire qui m'a pas émue, pas d'intrigue vraiment digne de ce nom. Juste la qualité de l'écriture qui m'a retenue et il faut dire une découverte d'une époque. Franchement, je pense que les 900 et quelques pages ne se justifient pas pour conter cette aventure. Mais, elles sont certes généreuses et bien écrites pour être méritantes. Un vrai travail d'orfèvre, voilà ce que j'ai retenu, et je dois dire que je n'ai pas tout saisi le titre d'une part, et le rapport avec les signes astrologiques. quelque chose qui a dû m'échapper, certainement. Alors si lecteur chevronné vous avez du remords de ne pas avoir lu ce pavé, et bien, soit, ce n'est pas non plus le livre du siècle, je pense qu'il est recommandable mais pas indispensable. Histoire de goût ! Un grand bravo à l'auteur pour ce travail.
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Les luminaires est un roman qui me laisse dubitatif. Je l'ai terminé hier et je ne sais pas encore comment le décrire. L'ai-je aimé? Oui et non. Je reconnais que C'est une très bonne histoire qui ferait un fichu de bon film: une ruée vers l'or en Nouvelle-Zélande vers 1865, une jeune fille qui débarque et se fait piéger par la prostitution et l'opium, un jeune anglais qui débarque lui aussi et qui veut devenir prospecteur plutôt qu'avocat car il a étudié le droit, des prospecteur établis, un politicien, un gardien de prison qui cherche vengeance, des hommes d'affaires qui ont tous un intérêt quelconque, un capitaine de trois-mats aux allures de forban etc...bref une galerie de personnages intéressante sans oublier deux chinois et un maori, tout ce beau monde est impliqué dans un imbroglio au sujet d'une succession et d'une fortune en or qui a été dérobée . Là où le bât blesse C'est le traitement de L'histoire, la façon dont elle nous est racontée. C'est compliqué, alambiqué, difficile â suivre. le titre fait référence à l'astrologie mais il n'en est jamais question dans le texte sauf pour les en-tête de chapitres et on se demande ce que ça vient y faire, il y a plusieurs intrigues qui finalement se rejoignent mais on est laissé dans le noir pour la moitié du livre qui en passant fait 983 pages. C'est long, trop long et la fin m'a déçu, j'avais l'impression de ne pas avoir eu toutes les explications que j'aurais voulu avoir. L'autrice finit son livre en revenant sur les prémices de L'histoire sans que ce soit vraiment clair. J'ai de la difficulté à décrire clairement mes sentiments face à ce pavé tant L'histoire m'a parue embrouillee. Lire un tel pavé et ne pas mieux comprendre toute L'histoire est un comble et très décevant. J'ai l'impression d'être devant une pelote de laine avec plein de bouts de laine qui dépassent. C'est rare qu'une telle chose m'arrive et ça me frustre.
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Alors voilà le pavé de l'année ! quasiment 1000 pages, un bon kilo de littérature.
Une très belle écriture au délicieux style suranné empruntant aux oeuvres littéraires du 19e siècle. Un vocabulaire d'une grande richesse, et mes félicitations à la traductrice qui a produit un texte vraiment magnifique en français.
Je suis allée au bout de ce pavé par curiosité (le roman de cette si jeune auteure, née en 1985, a obtenu le prix Booker Prize for Fiction 2013 ). A chaque tranche de 100 pages, j'éprouvais le sentiment d'avoir accompli un exploit.
Pourquoi ?
Parce que l'histoire est somme toute assez statique et les différents chapitres nous la font revivre sous différents angles et points de vue. le tout multiplié par 1000 pages, c'est parfois un peu longuet.
Et parce que, dès le départ, je me suis retrouvée perdue au milieu de ces si nombreux personnages. Mon conseil : photocopier la liste des personnages en début d'ouvrage et l'utiliser comme marque-pages (ce que j'aurais dû faire !!!). Il m'a fallu du temps pour bien identifier les noms et histoires individuelles de chacun.
Enfin, l'astrologie est un fil conducteur essentiel de ce roman, et s'il y a un sujet qui m'a toujours fait fuir, c'est bien celui-ci : là, j'étais servie, à tous les chapitres... J'ai donc systématiquement sauté les passages et en-tête de chapitres explicitant le cheminement des planètes et tous autres commentaires zodiacaux, en m'en portant très bien jusqu'à la fin.
La fin, justement, je l'ai trouvée extrêmement ramassée et précipitée (le comble pour un pavé de 1000 pages). Donc je suis restée quelque peu sur ma faim à la fin, tout en étant tellement soulagée d'être venue à bout de ma lecture.
S'agissant du contexte de la ruée vers l'or en Nouvelle-Zélande, ma référence et préférence, sans conteste, est : "La couleur des rêves" de Rose Tremain... Sublime !
Merci tout de même à Babelio et aux éditions Buchet-Castel pour la découverte de cette jeune écrivaine néo-zélandaise.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Ce pavé n'est qu'un gros exercice de style: l'auteure s'est amusée à écrire à la manière des écrivains du XIXe siècle, s'éternisant sur les descriptions et les états d'âmes de ses personnages, multipliant les points de vue pour une même scène. Bonjour les redites... L'élaguer d'un tiers n'aurait pas été de refus. L'histoire n'est pas palpitante, il y a sans cesse de la redite, il n'y a aucun rembondissement, et j'ai facilement compris tous les entrelacs de l'histoire vers le milieu. Dès le début déjà on sait qui est méchant, qui est gentil.
Et les personnages... combien de fois j'avais envie de leur dire: "mais faire ta g*****!!". TOUT le monde dans ce livre divulgue des choses à n'importe qui, rencontré dans la rue, de parfaits inconnus! "Eh salut toi. Sais-tu que j'ai trouvé un gros pactole, et que je l'ai caché là, à droite de là, au premier virage à gauche?" "Ah salut, donc tu connais mon ennemi juré qui est à ma recherche? Je vais te divulguer mon vrai nom". "Tu sais où est XYZ? Je dois le tuer par vengeance".
Les méchants d'ailleurs, qu'ils sont cons et pas discrets! Mais ils sont chanceux car les autres personnages autour d'eux, bien que connaissant leur vraie nature et leurs agissements, ne font rien, absolument rien.
En refermant le livre, je me suis rendue compte qu'il y avait un histoire seulement parce qu'un idiot avait ouvert sa bouche quand il ne devait pas...

J'ai voulu lire ce livre car l'action se déroulait en Nouvelle Zélande. Qui dit NZ, dit Maoris. Eh beh c'est raté pour moi: il n'y en a qu'un dans l'histoire. Même des Chinois il y en a plus...
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C'est un roman-fleuve. Il est dense à tous points de vue : pratiquement mille pages, une écriture élaborée, un vocabulaire relevé et une intrigue complexe. L'auteur présente et analyse l'histoire à partir de chacun des personnages (Ils sont nombreux : vingt !). La cupidité et la vengeance sont au centre de cette histoire. Douze personnages sont associés à un signe du zodiaque, huit à une planète, avec les désirs et les influences que chaque chose est censée représenter.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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In très beau roman sur l'univers des chercheurs d'or en Nouvelle Zélande en 1866. Un monde apren, glauque, sans pitié. A cela s'ajoutest une intrigue policière. le roman est abondante, dense, toi sonnant et touffu ; il se lit -comme un roman.http
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