Reporters de choc, c'est le mot qui décrit le mieux l'équipe constituée de Nicolas et de Joy, son assistante, car pour arriver à prendre LA photo de la star du moment (ou de la has-been), il faut ruser, se faufiler, prendre des risques, ramper, se déguiser…
Si ce n'était que ça… Ils s'exposent aussi à des tirs dans les fesses, à des tabassages par les vedettes, à des explosions, à des cassages de voiture, à des destructions de leur appareil, de leurs films (par tous les moyens)…
Bref, pas évident du tout, ils terminent plus souvent sans rien qu'avec LA photo choc et quand elle paraît (un coup de chance), alors le gag portera sur la vengeance de la star et c'est très drôle aussi, dans les bédés, puisque tout est permis.
E, tant que lecteur, on attend que ça capote, que ça foire, que ça finisse à l'hôpital (pour nos deux personnages) et la question est toujours de savoir comment ils vont se rétamer avec leur scoop imparable, leur technique génialissime, le truc auquel personne n'avait pensé…
Sur ce sujet, le scénariste Cauvin a passé bien des situations en revue, sans se répéter (ou alors, si le départ est dans le même genre, la chute change).
Tout le sel se retrouve dans ses situations folles dans lesquelles Nicolas et Joy se retrouvent et on en arrive à avoir pitié de ces pauvres paparazzi, enfin, ceux de la bédé, bien entendu.
J'ai continué de relire la série des paparazzi, au lieu de ranger ma biblio et je ne le regrette pas.
Certes, l'humour ne vole pas haut, il est dû aux péripéties et autres accidents qui arrivent à notre duo, Nicolas et Joy, les gags s'enchaînant sans qu'il y ait des faits de société, incorporés dedans, comme dans le premier tome (nucléaire, conflits, racisme,…).
Dommage, j'apprécie que l'on incorpore aux gags des petites piques envers les travers de nos sociétés. Cela ajoute une touche de cynisme qui me plait bien.
Heureusement que pour le cynisme, il nous reste leur patron, cirage au bec, nuage noir de fumée au plafond. Pour lui, la fin justifie les moyens (sauf si ça le concerne!!).
Ce ne sera jamais la série humoristique du siècle, ni de l'année, mais ça fait du bien par où ça passe : à mon moral, à mon cerveau et à mes zygomatiques. Je ne demande parfois rien de plus (et si je veux plus, je sais vers quelles bédés me tourner pour voler plus haut).
Commenter  J’apprécie         130
Connaissez-vous le créateur des Tuniques bleues?