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3,69

sur 797 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ferdinand est gravement blessé aux touts débuts de la première guerre. Seul rescapé de sa troupe, il est soigné dans une « ambulance » où il fait la connaissance de L'espinasse, une infirmière vicieuse, de Bébert qui fait venir tapiner sa femme dans le quartier anglais, d'une jolie serveuse…Un roman dont le manuscrit a été perdu pendant 70 ans, dont on retrouve les personnages dans « Casse-pipe » ou « Mort à crédit », avec le même sexe omniprésent. de beaux passages mais aussi quelques éléments incompréhensibles dûs parfois aux éléments illisibles du manuscrit.
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Autant le "Voyage au bout..." m'avait fait l'effet d'un uppercut littéraire lorsque je l'avais découvert suite aux conseils d'un enseignant alors que je n'étais qu'un jeune lycéen de Première, autant la lecture de cet opus - édité suite à la rocambolesque affaire éditoriale que l'on connaît, m'a laissé de marbre.
Pour faire court : j'ai trouvé que la forme - toute innovante, sidérante et admirable qu'elle soit, celle-là même qui m'avait enchanté lorsque je découvris cet auteur il y a désormais plus de 30 ans - étouffe le récit à proprement parler. Si bien que le plaisir que l'on prend habituellement à se laisser porter par une histoire selon une courbe narrative et dramatique ascendante, se voit totalement occulté par la forme, sur laquelle je me suis souvent heurté (j'ai dû relire de très nombreux passages pour bien comprendre).
Ajoutez à cela la présence de nombreux crochets qui indiquent que des mots ou des portions de phrases étaient illisibles sur le manuscrit original et n'ont pu être retranscrits, ou ces personnages qui changent de nom ou de sobriquet en cours de récit, la lecture n'a pas été de tout repos.
Bien sûr, il y a la verve, l'énergie lexicale, une inventivité du style et du rythme de tous les instants, mais j'ignore pourquoi, je n'ai pas été ébloui comme je m'attendais à l'être ; est-ce-que j'en attendais trop ? Est-ce-que je lis trop de livres en même temps pour savourer une oeuvre comme il se doit, la dispersion m'a-t-elle gâté ce plaisir de lecture ? Je l'ignore... Peut-être un peu de tout cela... En tous cas, ça ne m'a pas donné envie d'enchaîner tout de suite sur "Londres". Peut-être d'ici quelques mois...
Je devrais relire le "Voyage..." et voir de quelle façon j'y réagis aujourd'hui.
J'ajoute en outre que j'ai lu il y a quelques temps, le formidable "La peur" de Gabriel Chevallier qui s'est avéré - à mes yeux - LA dénonciation ultime de l'absurdité et de la bêtise crasse de la guerre, livre auquel - à mon humble avis, je le répète - ce roman de Céline n'arrive pas à la cheville.
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Livre paru récemment suite à la découverte des manuscrits de l'auteur. L'ouvrage est bien documenté par l'éditeur et celui qui a su lire les pattes de mouches de Céline. Il explique la partie autobiographique de l'ouvrage et la partie romancée en se référant à la vie réelle de l'auteur pendant et avant la guerre de 14-18. Relatant son engagement dans le combat contre l'Allemagne, Céline y est blessé grièvement. Il raconte ses douleurs avec des mots justes, parfois crus, issus directement de la gouaille des soldats. La lecture nous fait entrevoir les conditions horribles dans lesquelles les soins sont prodigués. Bien sur il divague un peu sur les infirmières et le sexe, mais c'est bien la préoccupation majeure des trouffions quand on a 20 ans et qu'il n'y a que la compagnie des hommes. La mutilation volontaire de l'un de ses plus proches camarades d'hôpital (il s'est mis une balle dans le pied) se traduit par son passage au conseil de guerre ; Il est condamné et fusillé. Ce passage dans le récit me parait bref, sans commentaire personnel de l'auteur sur cet acte de barbarie pure servant d'exemple afin de faire obéir la troupe coute que coute. Il me rappelle la phrase d'un poète français inscrit sur la stèle d'un monument à Montréal : La guerre c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas. (Paul Valéry).
Un autre élement marquant du récit est bien mis en évidence : l'alcool qui permet au soldat d'oublier leur condition présente et ne pas refléchir. J'ai aimé lire ce livre pour le style et le récit permettant de toucher du doigt l'univers effroyable de la guerre au quotidien.


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"Guerre" par Céline, où comment une sale guerre est décrite salement.
le style est rugueux, comme les personnages qui essayent de
s'accommoder au mieux d'une drôle de guerre, "un abattoir international".
Les blessés, dans les hôpitaux improvisés, attendent leur
sort; amputés, sondés, opérés, tous partagent la même misère.
Et puis il y la peur , celle d'être renvoyé sur le front, celle d'être
dénoncé; mutilé volontaire et fusillé sans jugement.
les civils, les militaires, les hommes, les femmes; la comédie humaine que
nous propose Céline se vautre dans la fange des sentiments. Vulgaire et sordide,
mais peut-être que l'intrigue l'exige?
je ne connaissais pas Céline, la publication de ces feuillets retrouvés est une curiosité littéraire
qui retranscrit brillamment une ambiance et une introspection.

"j'ai attrapé la guerre dans ma tête", au sens propre comme au figuré.
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Moi qui ai commis le crime de lèse-majesté de ne pas aimer « Voyage au bout de la nuit » je me suis attaqué au dernier livre de Céline. Oui ça fait bizarre de dire ça pour un auteur mort en 1961. Et bien après quelques pages pénibles, pénibles pour moi je précise, j'ai fini par apprécier ça ; et ensuite par aimer ça. Dans le « Voyage » je n'avais pas aimé l'atmosphère étouffante et malsaine, surtout dans la partie africaine avec son sordide colonialisme poussé au paroxysme de la cruauté. En lisant « Guerre » je me suis aperçu que je confondais le fond et la forme, le contenu et le contenant. Céline nous décrit souvent l'horreur et son style qui massacre à la tronçonneuse est le meilleur pour ça, la preuve il me met mal à l'aise et c'est un euphémisme. Ici la première guerre mondiale vu dans la peau et la tête d'un blessé de guerre. Alors comment être serein avec un tel sujet. N'est-ce pas l'empreinte d'un génie de faire ressentir « pour de vrai » ce qu'il décrit ? C'est réussi !
Ce ne sont pas ses romans que je trouve mauvais c'est ce qu'il raconte qui me fait mal. Dont acte ! Après la lecture de « Londres » qui doit paraitre bientôt, je reprendrai la route du « Voyage », un petit séjour en Afrique cette fois avec des yeux plus aguerris.
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Je dois dire que j'ai été un peu déçu, car malgré son inadmissible antisémitisme, que je trouve immonde, j'ai apprécié la force et la profondeur du Voyage au bout de la nuit et de Mort à crédit. J'ai eu un peu le même sentiment en lisant Guignol's band : on semble se complaire en compagnie des proxénètes, on méprise les femmes...
Il reste tout de même cette évocation du drame abominable de la guerre. c'est ce qui sauve un peu cette oeuvre retrouvée récemment. Mais ce n'est pas au niveau des deux premiers romans de Céline.
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Mi biographique, mi fictionniel, écrit juste après Voyage au bout de la nuit, il nous plonge au coeur de la 1ère Guerre Mondiale.
Ferdinand est retrouvé presque mort sur le champ de bataille. Bien décidé à ne plus retourner au combat, il nous conte son séjour à l'hôpital, sa drôle de relation avec une infirmière et les stratagèmes qu'il met en place pour ne pas retourner au combat. Au fil des pages, on y découvre les thématiques chères au romancier et des références à ces autres ouvrages. Vraiment intéressant.
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C'est essentiellement la curiosité qui m'a conduit à lire ce manuscrit retrouvé après tant d'années même si la lecture du « Voyage au bout de la nuit » ne m'avait pas laissé de souvenir impérissable. Finalement, bien qu'il ne s'agisse pas d'une version définitive du manuscrit, j'ai été touché par les personnages de Céline et par son style très colorié truffé de mots d'argots. Cette lecture m'a ainsi donné envie de lire « Mort à crédit » que je n'avais jamais lu. Cette seconde lecture m'a permis de comprendre en quoi le style inimitable de Céline avec ses envolées lyriques en fait un auteur à part de la littérature Française. J'ai ainsi partiellement comblé un trou dans ma connaissance de la littérature française.
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Émouvante lecture où l'on (re)trouve tant de marques d'un style remarquable dans une oeuvre nouvelle...

Nouvelle ? On sera prudent et suspicieux devant tant de nouveauté, et on laissera le temps de la critique littéraire, de la philologie et de la génétique textuelle faire son travail.

On renverra aux fines réflexions de l'article suivant :
http://www.item.ens.fr/guerre
en envisageant avec circonspection la suite d'une entreprise éditoriale si rapide.



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j'ai lu "Voyage au bout de la nuit" dans les années 1990. Il m'avait fallu plusieurs tentatives pour arriver à terme mais des années après le souvenir qu'il m'en reste est plutôt bon. C'est avec curiosité que j'ai donc attaqué cet inédit de Céline. le style particulier à l'auteur ne m'a pas rebuté et cet écrit qui semble-t-il n'était pas pleinement abouti, ne m'a pas déplu.
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