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4,08

sur 9959 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je referme ce livre et me questionne : l'ai-je apprécié ? Cela est bien la première fois que j'ai une interrogation de cette nature. Alors pourquoi une telle question ?
Cet homme rendu célèbre par Voyage au bout de la nuit est souvent défini par des adjectifs peu élogieux du fait de ses natures de pensées.
A la lecture de ce roman, l'histoire de Bardamu, soldat qui est contre la guerre, je me suis dit que l'auteur devait être un homme terriblement frustré et triste qui n'a pas dû réussir sa vie comme il l'aurait peut-être voulu, pour pouvoir attribuer de telles pensées noires, odieuses, indécentes à son personnage. Ce livre est négatif, les mots utilisés relèvent du mal être, de la tristesse, de la fatalité, de la noirceur de l'âme et sont omniprésents dans ce récit. Il n'est pas autobiographique mais donne l'impression qu'il ne s'agit non pas des pensées du personnage principal mais de celles de l'auteur. Ce personnage déteste l'Afrique, ses peuples, les USA, tient des propos odieux sur les femmes qu'il compare à des chiennes qui ne servent à rien. Il exècre les pauvres et les assimilent à des êtres vils, mauvais, vicieux, intéressés, sans humanité aucune ; bref : abjects, quand il décrit leur monde.

Je n'évoquerai pas le style de l'auteur qui écrit comme il parle : c'est vulgaire, sale, écoeurant indécent. Il parait pourtant que c'est un style génial, novateur, que cet homme a su créer. Bien, je note.

Pour toutes ces raisons, je n'ai pas apprécié ce livre. L'auteur peut ne pas aimer les gens, les pays, les femmes mais ce qui ne me convient pas est la manière de l'exprimer et le style employé.

J'ai lu ce livre sans enthousiasme aucun, j'ai dû poursuivre sur un livre plus léger, du moins pas aussi sinistre (et pourtant il s'agissait d'une affaires de meurtres), je ne l'ai pas apprécié pour cela. Mon âme était triste à chaque fois que je le refermai, il me fallait quelques instants pour revenir à ma réalité, à mon quotidien.

Et pourtant cette lecture si difficile pour moi m'a marquée. Il faut être capable pour un auteur, de faire en sorte que son lecteur se sente mal à l'aise, qu'il ait l'impression de tomber dans ce monde répugnant au milieu de ces êtres sales. J'ai senti les odeurs et eu parfois presque la nausée.
C'est un peu comme dans une machine à laver, ça tourne, ça tourne, et ce qui en sort ne sent pas le frais et le savon, mais est enduit et imprégné d'immondices et de puanteur.
Il faut donc être capable d'écrire divinement bien pour que le lecteur se sente choir dans cet univers. Mais j'ai du mal à dire que ce récit est bien écrit.

J'ai lu Mein Kampf ; les mots utilisés par Hitler sont aussi durs et tranchants quand il évoque les peuples qu'il haie, mais je n'ai pas eu cette même impression. Peut-être parce Céline a écrit un roman, et que l'on est à même de nous identifier, dans la vie de tous les jours, à un monsieur tout le monde plutôt qu'à un Hitler. Est-ce de là que proviendrait cette gêne ?
Je n'ai lu aucun espoir dans ce livre, rien qui ne célèbre la vie, ne serait-ce que parce qu'elle a le mérite d'exister.
Je finirai cette critique sans avoir donné de réponse à ma propre question. Je ne suis pas certaine de lire d'autres écrits de cet homme.
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Dans Voyage au bout de la nuit, on suit le héros, Ferdinand Bardamu, de son enrôlement pour la première guerre mondiale, sur un coup de tête, à son poste de médecin-directeur d'hôpital psychiatrique, sur un hasard, en passant par l'Afrique coloniale - le Congo et l'Amérique - New-York, et son établissement comme médecin de quartier à Paris.

Il m'aura fallu une bonne centaine de pages pour m'habituer au style. J'avais eu le même problème avec l'Attrape-coeurs de Salinger, ils font parler leur personnage principal en recopiant l'oral à l'écrit, du coup, il y a des négations qui sautent, des "que" mal à propos et des tournures pas très élégantes à tout bout de champ. Bon, j'ai eu moins de mal à me faire à Céline qu'à Salinger, je pense que c'est parce qu'il était francophone, du coup, ça m'a épargné les aléas des traductions.

Après, pour le contenu, ce qui est déstabilisant, ce n'est pas tant ce qu'il décrit, ou ce qu'il raconte qui est difficile à avaler - après tout, on le sait bien qu'il y a eu des morts pendant la guerre, et que les coloniaux ne traitaient pas bien les autochtones ! - que le détachement, le cynisme, le désabusement de Bardamu. Qu'on sent quand même très seul, au fond.

J'ai bien aimé sa description de l'Amérique et des américains, ses rencontres successives avec ce qui se rapprochera la plus d'un ami pour lui, Robinson Léon, et les personnages de ces dames Henrouille, la vieille qui gêne et l'affreuse bru prête à tout pour s'en débarrasser...

Dans Voyage au bout de la nuit, Ferdinand va être confronté à toutes les nuances de la noirceur de l'âme humaine.

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C'est manifestement un roman que j'ai lu trop tôt, trop jeune, sans avoir la maturité nécessaire pour l'apprécier. Je me souviens l'avoir détesté et avoir détesté la vision dégoûtante du monde de l'auteur qui était sans doute plutôt réaliste. Je me souviens également n'avoir pas apprécié le style de l'écriture (peut-être trop cru pour ce que j'avais l'habitude de lire?) Dans cette histoire qui dévoilait le côté sombre du colonialisme et de la guerre, de même que la face noire du capitalisme outrancier de l'Amérique, j'aurais pourtant dû retrouver une réflexion qui me rejoint.

Il faudrait certainement que je reprenne cette lecture, quelques 20 ans plus tard...
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C'est un grand classique de la littérature française, cela le mérite certainement, et au regard de toutes les critiques postées sur ce site, c'est largement justifié.
Tout est très bien pensé, écrit, aucun évènement n'est laissé au hasard, peut-être trop pour le lecteur que je suis. Je n'ai pas réussi à accrocher et ma concentration m'a rapidement abandonnée, au point que j'ai refermé ce livre au bout d'une centaine de pages, avec le sentiment amer de ne pas être un vrai lecteur, ou du moins un vrai lecteur de classiques....
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« Qu'on n'en parle plus ». Ce sont les derniers mots de ce roman et je les fais miens bien volontiers pour parler de ce monument de la littérature française !
Que ma lecture fut laborieuse... Nous suivons les déambulations de Ferdinand : dans la guerre, dans ses amours, aux colonies africaines, aux États-Unis, en tant que médecin en région parisienne et pour finir dans un asile de fous.
Vous vous demandez comment ces vies peuvent n'en faire qu'une seule ? Moi aussi. J'ai eu du mal à raccrocher les wagons à de nombreuses reprises ; je lisais avec fluidité plusieurs pages et puis pof ! je perdais le fil.
Ça blablate quand même beaucoup pour ne pas dire grand-chose, avec de grands discours ponctués de points de suspension.
Je suis sans doute passée à côté. J'ai lu et apprécié les petits traits provocateurs et quelques critiques de la société de l'époque. J'ai plutôt aimé l'écriture, sans que ce soit une Révélation, ce mélange de beaux mots et d'argot. Mais rien de plus.

Pourquoi je suis allée jusqu'au bout ? Déjà parce que je veux le lire depuis longtemps, sans avoir osé jusque-là (monument littéraire « intellectuel » + personnage de l'auteur). Ensuite parce que tout de même, j'ai lu pas mal de passages avec plaisir, au milieu de tous les autres inaudibles, donc ça me relançait !

Bref, je l'ai fini. « Qu'on n'en parle plus » ; j'ai déjà d'autres lectures en ligne de mire !
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Je me suis aperçue à un tiers du livre que je l'avais déjà lu, il n'y a pas si longtemps que ça (2 ou 3 ans). J'en avais peu de souvenirs, mais là je crois que je suis marquée pour longtemps, et de façon négative. Quelle vision noire de l'homme et de ses motivations. le style très daté ne me plaît ni chez lui ni chez d'autres. La trame narrative me semble trop mouvementée et en même temps ennuyeuse. Encore un classique qui ne m'aura pas touché. !
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Je viens enfin de lire Voyage au bout de la nuit.
On suit le parcours de Bardamu le personnage principal qui va faire l'expérience de la 1ère guerre mondiale, de la colonisation en Afrique, la vie ouvrière aux Etats-Unis, du quotidien en tant que médecin en France dans une ville pauvre pour finir par travailler dans un hôpital psychiatrique.
On le suit d'horreur en horreur, de désillusion en désillusion mais avait-il seulement des illusions au départ ? C'est un roman d'apprentissage du noir de la vie, du dégoût de l'humanité.
Céline m'a embarquée au plus profond de sa nuit : je l'ai suivie forcément mais sans véritable plaisir de lecture. Certes ce livre, qu'on l'ait apprécié ou non, ne laisse pas indifférent. Son amoralité m'a profondément dérangée. Bardamu, un personnage déplaisant qui reste passif et regarde se dérouler sa vie. Des rencontres avec Robinson, personnage qu'il ne perd finalement jamais de vue, tout aussi désillusionné que lui. Des scènes où les personnages se montrent horriblement cupides. Rien que ça l'humanité ? Tout est sali : pas d'amour (si peut-être Molly la prostituée ?), pas d'amitié (ou seulement quelques moments où des amis se réunissent et partagent l'ennui, le dégoût de la vie), l'absence de sentiments ou si, un sentiment : le sentiment de l'absurdité et du non sens de la vie.
De l'air, de l'air, vite un autre livre !
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Livre recommandé par mon coloc.
Je me demande si il m'en voulait ce jour là.

J'ai détesté les 250 premières pages et le reste se laissait lire, ok, mais c'est tout.
Peut être que ce roman fut une grande oeuvre à son époque mais je pense qu'il a mal vieillit.
Le ton sexiste, raciste qu'on y trouve m'est très difficile à lire.

L'histoire n'a que très peu d'intérêt. Seul les personnages peuvent être décrit comme profond j'imagine et encore.

Anyway. Je suis ravi de l'avoir fini et de ne plus jamais avoir à ouvrir ce livre.
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J'ai voulu lire ce roman sans tenir compte de la réputation sulfureuse de son auteur, parce que c'est un classique de la littérature française. Je me suis ennuyé quasiment du début à la fin. le style était sans doute novateur voire révolutionnaire pour l'époque, mais je l'ai trouvé horriblement agaçant, tout comme les personnages, pitoyables et absolument pas attachants. Comme je l'ai lu ailleurs, j'ai eu envie plusieurs fois d'hurler au "héros" de fermer sa g***** tellement il m'agaçait. Quelle déception.
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C'est écrit avec talent certainement, c'est percutant souvent et parfois puissant. Mais c'est loin d'être un plaisir a lire selon moi. J'ai eu du mal à m'attacher ou a m'identifier à Bardamu bien que je n'éprouve pas un sentiment plein de tendresse à l'égard du monde et de ses horreurs. Céline n'arrive pas à me faire croire à cette histoire complètement dingue et loufoque. J'ai peut être raté quelque chose, il me faudra cependant une bonne dose de motivation pour essayer de m'y replonger.
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