AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 10024 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Çà y est c'est fait, je termine "Voyage au bout de la nuit". Lecture souvent repoussée : presque impossible pour moi de lire un type antisémite, xénophobe et certainement collabo et pro nazi. Cependant il fallait que je sache, que je connaisse moi même : évidement c'est très bon, excellent même ! mais le plaisir n'était pas complet...
Le roman est sombre, pessimiste. La mort et la guerre ne sont jamais loin et la nuit est partout. Mais la langue est truculente (ah le bougre il sait jouer avec les mots) poétique également "Figurez vous qu'elle était debout leur ville, absolument droite. New York c'est une ville debout. On en avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameux même. Mais chez nous n'est ce pas, elles sont couchées les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s'allongent sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle là l'Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur."
Oeuvre majeure, incontournable truffée de références littéraires. Voyage initiatique.
Reste que le talent, le milieu familial ou encore l'époque n'excusent pas. le racisme n'est tolérable nulle part.
Commenter  J’apprécie          32
remarquablement bien écrit, a beaucoup apporté par la nouveauté du style, envoûtant.
La partie sur New York et la critqiue du capitalisme-dieu donne envie de lire Bernanos.
Comme quoi on peut être au plan littéraire un grand auteur et au plan des idées, un s...aud
Commenter  J’apprécie          00
Une relecture d'un classique qui m'avait fortement impressionnée à l'époque de mes vingt ans. La langue d'abord, argotique et gouailleuse, le récit ensuite de Ferdinand Bardamu, alter ego de l'auteur, engagé sans trop y croire dans la Première Guerre mondiale, l'air bravache mais tout dégoulinant de peur au fond. On le suit dans ses pérégrinations de soldat démobilisé à Paris, ensuite au Cameroun, puis à New York, à Detroit et enfin de retour en France, reprenant des études de médecine. Son installation à titre de médecin de quartier lui vaudra maintes mésaventures et approfondira son dégoût de l'humanité, dégoût qu'il traîne avec lui depuis les atrocités de la guerre. J'ai été entraînée par l'histoire dans la première moitié du roman mais les pages suivantes ont ralenti ma lecture, une espèce de vague à l'âme et de profonde tristesse pesant sur des propos souvent décousus. Bref, un enthousiasme plus modéré à la relecture.
Commenter  J’apprécie          172
Quel incroyable livre!
Le parti pris d'associer le graphisme gras, trivial, sommaire et réaliste de Tardi avec la plume si particulière de Céline est une réussite. le dessin a été pour moi une courbe d'élan pour me noyer dans l'écriture oppressante et l'univers dantesque de la période de la guerre.

On aime ou pas Céline, on crie au génie ou à l'imposture mais il est indéniable que c'est une figure littéraire incontournable du 20ème siècle. Si aborder son oeuvre peut en freiner certains, cet étonnant volume est sans doute un moyen plus aisé.

J'ai pris le problème à bras le corps, et par petites touches de lecture. J'avoue même ne pas avoir encore ingurgité totalement le pudding mais mon impression est déjà faite.
C'est noir, morbide, lugubre.

Une adaptation graphique remarquable pour un texte intemporel.
Commenter  J’apprécie          415
Critique de la guerre à travers un voyage, ce roman nous montre l'absurdité du monde, mais aussi sa lâcheté.
Commenter  J’apprécie          20
Dérangeant mais à lire absolument
Commenter  J’apprécie          10
A l'heure où je vous écris cette chronique - nous sommes le 30 janvier - je ne sais toujours pas comment je pourrais bien vous parler de ce chef d'oeuvre - oui, pour moi c'est ce qu'il est - qu'est Voyage au bout de la nuit. Vous savez il y a des livres comme ça qui vous font peur et vous ne savez pas vraiment pourquoi. Ça vous impressionne, vous attire mais vous n'osez pas sauter le pas et vous repoussez sans arrêt la lecture de celui-ci. C'est véritablement cette sensation que j'ai eu avec ce roman.

La première fois que j'en ai entendu parlé, j'étais à la fac lors d'un cours de français où la prof nous avait demandé d'écrire un court texte dans le style de Céline. le style m'avait tellement parlé - et déjà tant remuée - j'ai donc voulu l'acheter. Mais voilà, 6 ans après le livre est toujours dans ma bibliothèque, je tourne autour depuis quelques temps, je me tâte , est-ce que je me lance? J'ai peur de passer à côté, de ne pas aimer. Cette même peur qui m'anime à chaque fois que je commence un classique.
Et puis, un beau jour sans vraiment savoir pourquoi, je me suis sentie attirée - et surtout prête - vers le livre et je l'ai enfin libéré de sa cachette.

Et quelle claque... Je pense qu'il sera difficile pour moi de vous faire un résumé de ce livre tout simplement parce que j'ai la nette impression qu'il faut que vous fassiez ce voyage vous même . C'est comme cela que j'ai vécu ce livre. Comme un voyage . Un voyage au coeur de l'âme humaine qui nous amène à voir les hommes tels qu'ils sont avec leurs bons comme leurs mauvais côtés. On suit Bardamu en France, en Afrique, aux États-Unis et toujours ce même constat : la misère , l'horreur , une lueur d'espoir parfois mais toujours cette lâcheté qui reprends le dessus et vous pousse à la fuite. Ce n'est pas un livre où l'action prime, c'est long parfois, on erre parfois pendant la nuit en espérant pouvoir enfin trouver la lumière mais non... Un roman que l'on peut qualifier de pessimiste certes mais oh combien criant de vérité.
J'ai noirci mon carnet de citations, chose qui ne m'était plus arrivé depuis longtemps, tellement certaines m'ont parlé, interpellé, secoué...

Au final, je ne dirai pas que j'ai eu un coup de coeur pour l'histoire en elle même . Non pour moi le coup de coeur ira vraiment au style de Céline. Un style argotique, oral, un style qui accroche et qui vous donne l'impression d'être la personne à qui s'adresse l'auteur. Oui, j'ai vraiment eu cette impression là, d'être du voyage avec lui et dieu que ce fût bon.

Il y aura clairement pour moi un avant et un après Céline. Je sais que grâce à cette lecture , j'appréhendai de manière différente mes prochaines lectures. J'ai mis 10 jours à lire le livre, habituellement j'ai horreur de traîner un livre mais là ce fût différent. Je prenais vraiment le temps de le savourer, de relire parfois jusqu'à trois fois un passage pour m'en imprégner.
C'est un livre que j'aimerai vraiment vous conseiller tout en vous disant de ne pas vous plongez dedans si vous ne le sentez pas. Il faut être posé et patient je pense pour pouvoir le savourer comme je l'ai fait. Et si Céline vous fait peur à cause de sa réputation, je vous dirai simplement de vous détacher de cette image qu'il a pu avoir et de vous concentrer sur l'écrivain.
Lien : http://accroauxmots.blogspot..
Commenter  J’apprécie          180
Difficile de critiquer ce monument de la littérature française qu'est Voyage au bout de la nuit. Si on laisse l'homme à part et ses convictions on découvre un génie de la littérature.

Criant de vérité, on est entraîné par Bardamu dans ce périple autour du monde : on y découvre la guerre, les colonies, l'Amérique, les banlieues...
Dans un style cynique, pessimiste et désespérant mais ô combien magnifique, je me suis délectée à sa lecture. Un langage populaire, argotique, truculent qui a entraîné une certaine ferveur. Un livre qui ne laisse pas indemne. A lire absolument.

Commenter  J’apprécie          250
"Voyage au bout de la nuit" est une oeuvre picaresque désespérée d'allure autobiographique qui porte une vision nihiliste de la société humaine et un mépris démesuré envers l'ordre social établi. Ce dégoût du monde, s'intensifie tout au long du livre. Dans son errance physique et psychologique, Céline devient cynique car il prend conscience de l'absurdité du monde et de la misère que vit l'Homme du XXe siècle que ce soit en Europe, en Afrique ou en Amérique; cette détresse vient principalement de la guerre "cet abattoir international en folie", dit-il.
"Voyage au bout de la nuit" est un cri d'angoisse, et cette angoisse est contagieuse car elle est vraie. Céline vomit sa douleur à travers des mots francs et crus, et on est embarqué dans un voyage sombre.
Commenter  J’apprécie          270
Voyage au bout de la nuit restera l'un de ces livres que je n'ai pas arrivé à apprivoiser... Deuxième fois que je tentais l'aventure de cette lecture, et deuxième fois que je n'ai pas réussi à terminer. Et ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé, loin de là !

LF Céline est un grand écrivain. Chacune des phrases est une sorte de bijou finement ciselé. Bien que le style chercher à se rapprocher d'une oralité tendance prolo, on sent le travail qu'il y a derrière chacun des mots. Un rythme incroyable, des sonorités qui se répondent. C'est vraiment très bien fait. Presque trop, j'ai envie de dire. Car lire Voyage au bout de la nuit demande une concentration importante. C'est un livre exigeant.

D'autant plus exigeant que son thème est sombre. La nuit vers laquelle on voyage c'est à la fois celle de la misère, de la violence, de l'absurdité du monde humain surtout... Ce n'est pas vraiment le genre de livre qui va enchanter de joie votre journée.

Voilà pourquoi je ne suis encore une fois pas arrivé à terminer ce bouquin. Mais je l'ai aimé. Beaucoup.
Commenter  J’apprécie          144





Lecteurs (36466) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Voyage au bout de la nuit

Comment s'appelle le héros qui raconte son expérience de la 1ère guerre mondiale

Bardamu
Bardamur
Barudamurad
Barudabadumarad
Rudaba Abarmadabudabar

9 questions
1306 lecteurs ont répondu
Thème : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand CélineCréer un quiz sur ce livre

{* *}