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Je connais un peu
Parme Ceriset. Je sais par où elle est passée pour pouvoir exister.
Tous les poèmes de son recueil sont courts, légers comme l'air qu'elle aspire aujourd'hui à plein poumon. Ils nous emportent avec elle et on la suit.
Une renaissance, un souffle puissant, celui qui lui manquait il y a quelques années, s'insinue dans chaque ligne :
« Surgir du néant et renaître à la lumière
au sourire du soleil sur nos peaux
à la joie verte des feuilles
à la danse du vent dans les rameaux
à tout ce qui frémit dans l'air
et célèbre la vie retrouvée. »
Cette vie à laquelle elle ne croyait plus, les mots qu'elle n'osait plus prononcer avec son masque sur le nez sont revenus. Elle se souvient et nous adresse un sourire complice :
« le mystère de la vie
aurait-il mis sur mon chemin
l'écho de ton sourire
qui se reflète dans le mien
comme un « Rappelle-toi »
naviguant au fil des âges ? »
Depuis son retour de l'apocalypse, elle savoure les journées : « chaque grain de soleil est émerveillement, chaque pas est victoire sur l'éphémère, chaque regard est foyer ardent, chaque goutte, marée céleste, chaque joie célèbre l'éternité de l'instant. »
Elle est libre. Son corps exulte et s'offre : « Je marcherai loin aussi libre que l'Amour, aussi nue que la vague et Tu seras Lumière effleurant mes rivages ».
Passionné de peinture, dans une précédente critique de la poésie de
Parme Ceriset, j'avais curieusement rapproché celle-ci de la peinture de Vincent van Gogh qui avait connu une même souffrance, un combat qui, contrairement à Parme, l'avait terrassé.
« Exprimer l'espérance par quelqu'étoile » disait Vincent.
Parme Ceriset, elle aussi observe souvent les étoiles dans ses poèmes, lui répondait par-delà le temps dans un vers : « Oui ma fragilité est ma force et ma force est l'Espérance ».
Un long sommeil a pris fin pour elle : sa fragilité d'autrefois s'est transformée en une énergie jaillissant naturellement de tout son être. Je contemple son visage calme et serein sur une photo : « Elle dépose dans chaque regard, dans tous les yeux de tous les êtres, l'éclat sacré de sa robe dorée et sanguine qui au travers des feuilles illumine le tout de son éternité… ».
La poésie de
Parme Ceriset est devenue un espace de liberté, de tendresse, elle est heureuse et le fait partager. Elle sait que le monde est parcouru de déshérités, êtres et enfants malheureux qui souffrent au bord d'un précipice qui les entraine.
Sa poésie demeure espoir :
« Et c'est ainsi que chacun cherche sa route
sous la pluie, sous la grêle et dans l'ombre
ci et là, quelques visages vous sourient
et tout s'évapore dans le soleil,
des mains appellent au secours,
se tendent vers l'éclair,
des ventres grondent sur les trottoirs, pourtant l'espoir, inextinguible,
luit dans les regards. »
Merci
Parme Ceriset
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