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EAN : 9782205057249
58 pages
Dargaud (03/06/2005)
3.63/5   59 notes
Résumé :
L'histoire commence toujours de la même manière. D'abord, lui devient irascible, se laisse aller, rentre de plus en plus tard, prend du bidon et des poignées d'amour. Puis c'est l'excès inverse : opération remise en forme et nouveau look de rigueur. Elle, bonne poire, ne voit rien, l'imagine stressé au bureau, lui trouve tout un tas d'excuses. Jusqu'au jour où, bon sang mais c'est bien sûr : monsieur a une maîtresse. "Changement d'herbage réjouit les veaux", comme d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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2 h moins le quart avant, Jésus crie ...
Qu'elle heure est-il madame Persil ?
♪5 h du mat , j'ai des frissons, je claque des dents♪
Le liseur du 6h27 de JP Didierlaurent
♪Sept heures du mat', l'hôtel
Je paie, j'abrège
Je fouille mes poches
Je sais c'est moche ♪
♪Regarde ta montre il est déjà 8h
Embrassons-nous tendrement♪
Trop Tau si l'on en croix , ténèbres à 9h
Je me branche au stère et ô , ça c'est Deezer
♪L'est onze heures
Mal au coeur
Mal dormi
Envie de pipi♪
♪Venez là mes petits amis
Car c'est la fête aujourd'hui
C'est la, c'est la, c'est la
Salsa du démon♪
♪Ça met un peu de chaleur
Au fond de mon coeur
Ils m'entraînent au bout de la nuit
les démons de Minuit ♪
erratum
ici, maintenant, c'est Midi !!

Quand Satan l'habite
La fête des paires
balance son Quoi !?
c'est le début de l'Enfer.
Je n'ai mis que 3 1/2 *
Scénario si réaliste, si prévisible au temps TIC
j'esquive, je botte en touche contre toute à TAC.
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Comment a-t-il pu me mentir, me trahir, me tromper, me berner, me blouser, m'embobiner à ce point…
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Ce tome contient une histoire indépendante de toute autre. Il peut aussi s'envisager comme le premier d'une trilogie, avec le Démon d'après-midi… (2005), et le Démon du soir ou la Ménopause héroïque (2013). Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs comprenant 58 planches en couleurs, écrite, dessinée et mise en couleurs par Florence Cestac, avec l'aide d'Alexis Cestac pour les couleurs. La première édition date de 1996. Ces trois oeuvres ont été rééditées dans Les démons de l'existence, avec une introduction supplémentaire de trois pages en bandes dessinées.

Anne a eu une enfance campagnarde, entourée d'animaux de tout poil. Très vite elle a entendu jaspiner de la sale bête, c'est-à-dire : le démon ! Dans sa tête de petite fille, c'était une espèce de fantôme maléfique qui s'abattait sur les bêtes et les rendait cinglées. Et quand le fantôme s'attaquait aux gros gabarit, genre taureaux, bovidés, chevaux, ça devenait spectaculaire !!! Elle et son frère devaient faire avec le comportement parfois étrange de leur chien Youki s'excitant sur leur jambe. Ils observaient le père en train de séparer le taureau Popol et la vache Marguerite, à coup de fouet. Pour une raison inexpliquée, leurs parents ne souhaitaient pas en parler. Un jour, alors qu'ils venaient chercher leur quatre heures, les femmes étaient rassemblées dans la cuisine : l'ambiance n'était pas à la rigolade, et la cousine Cécile pleurait dans son torchon. Au tour d'elle, cinq autres femmes de la famille qui essayaient toutes de la consoler. Les enfants comprirent que c'était l'oncle Henry dont il était question, le mari de Cécile, et le mot fut lâché : c'est le démon de midi. Florence comprend que ce démon s'attaque aussi aux hommes, sans savoir pourquoi celui-là est qualifié de démon de midi, pourquoi midi ?

Quelques années plus tard, Florence allait être confrontée à la bête et comprendrait enfin la signification du midi : la moitié de la vie. Imaginer un gentil couple : elle 40 ans, lui 45. Ils ont fait un bon bout de chemin ensemble. le nid est construit : le ou les enfants sont là (elle va n'en mettre qu'un pour simplifier), beau comme leur maman, vif et intelligent comme leur papa. Lorsqu'il rentrait de sa journée de travail, le papa avait des idées, il se montrait tendre et affectueux, délicat, câlin, chou quoi. Bouquet de fleurs, restaurant, cadeau. Il était content de retrouver son foyer. Mais surtout, il parlait, il racontait, le couple se racontait, partageait jusque tard dans la nuit. Mais depuis quelque temps, le papa est plutôt aimanté par le poste de TV lorsqu'il rentre. Gerbé au fond de son fauteuil, les pieds au chaud dans ses charentaises, il est comme hypnotisé par l'écran, et là son épouse peut tout essayer. le gâteau préféré, la mise en pli avec une robe neuve et des chaussures neuves, la tenue affriolante. Et le mari ne sait que répondre excédé, qu'elle se pousse car son équipe mène trois à deux.

Cette bande dessinée a été adaptée deux fois : la première sous la forme d'une pièce de théâtre en 2000 créée par Marie-Pascale Ostterieth et Michèle Bernier, la seconde fois sous la forme d'un film en 2015, réalisé par Marie-Pascale Osterrieth, avec Michèle Bernier dans le premier rôle d'Anne Cestac. Elle a reçu le prix de l'Alph-Art de l'humour en 1997, au festival international de la bande dessinée à Angoulême. le lecteur découvre une narration de nature humoristique, avec des exagérations de mouvement, d'expression de visage, des situations comiques, et une acceptation douce-amère de la situation dramatique, très adulte. Cette situation est exposée du point de vue de l'épouse qui est trompée par son mari, et qui doit faire avec cette découverte à une époque de publication où le divorce commence à se répandre. de ce point de vue, la présentation faite de la situation peut s'apparenter à des évidences du fait de l'évolution de la société sur ce plan. le lecteur peut également être désorienté par la manière dont le sujet est illustré, c'est-à-dire avec des personnages dit de type Gros Nez.

L'autrice adopte donc le point de vue de l'épouse pour évoquer plusieurs phases de cet adultère. Son avatar a bien conscience de ne pas être parfaite, et que leur couple a évolué depuis leur première rencontre, et leur mise en ménage. Il semble, même si ce n'est pas dit explicitement que Anne soit une mère au foyer, sans beaucoup d'activités à côté, mais avec des amies. Cestac met en scène l'amour intense des débuts de la relation, et la conviction des deux tourtereaux qu'au départ, ils étaient persuadés de ne pas être un couple ordinaire. Puis vient la réalité du travail pour monsieur qui rentre fatigué, qui s'empâte, qui est de plus en plus souvent de mauvaise humeur, qui rentre de plus en plus tard, qui trouve que tout est nul, la dégradation des liens affectifs, et sa volonté de se remettre en forme et de changer de garde-robe et d'apparence. Il est bien sûr question de sa maîtresse même si elle n'apparaît pas dans les cases, qui est plus jeune qu'Anne. Comme il s'agit d'adultes installés, la situation s'avère compliquée et elle ne se règle pas par une simple séparation une fois la tromperie mise à jour.

La lecture s'avère fort divertissante car la dessinatrice utilise des caractéristiques de la bande dessinée humoristique et même tout public. Les personnages sont affublés de gros nez très ronds et trop gros. le lecteur est conquis par l'expressivité de leur visage, toutefois quand il prend un instant pour les regarder, il se rend compte de leur composition très exagérée éloignée du photoréalisme. le nez est tellement gros, que l'artiste doit placer la bouche complètement sur l'un ou l'autre côté du visage, quasiment en bas d'une joue, et avec une forme soit réduite à un trait, soit évoquant celle d'un fer à cheval. Les yeux sont tous déformés : pas d'iris, le blanc des deux yeux qui peuvent se toucher, voire ne former qu'une seule et même surface, un trait pour chaque sourcil, quatre doigts à chaque main (avec quelques exceptions quand la dessinatrice leur en représente cinq), des lèvres trop grosses pour les femmes, des corps parfois un peu caoutchouteux permettant aux personnages d'adopter des positions d'une rare souplesse. Florence Cestac fait usage d'autres conventions graphiques humoristiques comme l'énergie inépuisable des enfants, les onomatopées comiques, les petits coeurs pour exprimer le sentiment amoureux, et même un petit Cupidon avec son arc et ses flèches, sans oublier un coeur brisé, un personnage dessiné la tête réellement dans le postérieur, Anne avec un magnétoscope à la place du front, un personnage en forme de cochon dans le lit d'Anne, etc.

De même, dans la narration, l'autrice utilise des dispositifs comiques tels qu'une petite chaumière perdue au fond des bois pour évoquer un conte de fée, l'intervention d'un réalisateur pour critiquer un emploi trop poussé de la licence artistique, une femme en chapeau haut de forme et en juste-au-corps passant la tête entre deux rideaux rouges comme sur une scène de spectacle, faire la gourde dans un magasin de bricolage, un défilé de huit amants en deux pages, ou encore une possibilité multiple de fins. le lecteur sourit du début à la fin, que ce soit devant le comportement pitoyable du mari ne sachant plus trop où il en est entre sa jeune conquête et son foyer, les conseils de ses copines pour se refaire une beauté afin de dégoter un amant, la reprise de contact avec ses amoureux de jeunesse, les différentes possibilités de fin sous forme de recombinaison de familles recomposées. Il est touché par des comportements très justes et sensibles : la dépression de l'épouse trompée, le constat du temps qui a passé en essayant de sortir à nouveau en boîte, les troubles chez l'enfant, etc. D'un autre côté, le temps a fait son effet : la situation d'une femme trompée, l'indécision du mari entre la nouvelle et l'ancienne, le retour sur le marché des célibataires et la position inconfortable de l'enfant sont devenus monnaie courante dans la société qui a lâché la bride aux possibilités de divorce. le récit n'apparaît pas tant daté, que plutôt charriant des lieux communs qui n'en étaient pas à l'époque de sa publication.

Florence Cestac évoque l'usure du couple et l'infidélité de l'époux avec une femme plus jeune, vu du côté de l'épouse. Ses dessins très vivants donnent de l'entrain aux situations, les dédramatisant, sans pour autant neutraliser leur dimension dramatique. Quand Anne passe par une phase de dépression, le lecteur ressent sa détresse et la disparition de ses envies. du fait du point de vue féminin, l'épouse a plutôt le beau rôle, et le benêt de mari, le mauvais, même si elle évoque la pulsion sexuelle impérieuse ce qui le dédouane pour partie. D'un autre côté, il se conduit comme un individu immature, pas satisfait de sa situation présente, sans jamais se demander s'il ne va pas répéter les mêmes schémas avec une épouse plus jeune. La verve de l'autrice emporte le lecteur, même si l'évolution de la société a banalisé nombre des situations qui sont dépeintes.
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Ce Démon de midi est un pur délice de la bande desinée!
Florence Cestac y fait mouche et merveille, dans une chronique de la tromperie conjugale et ordinaire.
Ses "gros nez", rendent les personnages masculins drôles et pathétiques dans leur envie de changement de vie... Cette course vers ce qui s'avère souvent être un mirage.
C'est drôle, très drôle: C'est Les yeux plus gros que le ventre de Cavanna en bande dessinée!... Là où l'homme apparaît dans toute sa faiblesse et sa faillibilité.
Car c'est cet humour joyeux de Florence Cestac, qui rend l'album inoubliable.
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Vers la quarantaine, le mâle humain a coutume de quitter son épouse usagée pour aller cavaler dans des pâturages plus verts...... et comme on disait par chez nous, changement d'herbage réjouit les veaux !

Des premiers symptômes à l'explosion finale, en passant par les affres de la déprime intégrale, robe de chambre, chaussettes, canapé, l'héroïne se pose des questions rétroactives sur son attitude en général et sa cellulite en particulier, découvre que tout le monde savait sauf elle, imagine la fée qui la remplace, écoute les conseils vaseux des copines, tente de renouer avec d'anciens Jules et en teste des tout neufs !

Une BD caricaturale certes, mais drôle.
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Une BD que j'ai découverte par hasard à la bibliothèque.
L'adaptation théâtrale est peut-être maintenant plus connue, mais la BD vaut le détour.
J'ai trouvé les dessins très colorés, très vivants et amusants. Les personnages sont attachants.
Une histoire simple et un sujet porté à la dérision.
Avec des petits détails en arrière plan et certains dessins amusants.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Eh oui, le petit courant ça use. Le quotidien fatigue. Le toujours pareil lasse. Lui, il commence à avoir le ventre qui pousse. La poignée d’amour juste au-dessus du jean, bien visible l’été sous un tee-shirt blanc. Chez certains, celles-ci sont plus importantes que les fesses et, quand ils se baissent, on peut apercevoir la raie culière. Déplumage, les tempes grisonnantes, la ride virile, la valise sous les yeux, la vue baisse, double menton, la dent nicotinée. Les hommes mûrissent, les femmes vieillissent, comme disait Simone. Mais tout ça ne fait rien, parce qu’on l’aime comme ça notre loulou, Riri, Doudou, Mimi… Et que nous aussi, on s’est pris un vrai coup de vieux.
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Ne nous fâchons pas pour ces broutilles, et passons en revue quelques portraits d’amants inoubliables. Le motard par exemple, toujours pressé, qui enlève à peine son casque et vous bassine avec sa nouvelle 525. Ça peut le faire aussi avec un chef indien qui épiloguera sur ses pointes de flèche, l’aviateur et son hélice, le pâtissier et ses macarons, etc., etc. celui qui s’aime et se regarde en permanence dans le miroir. Celui qui cause tout le temps. Celui qui vous colle le malaise au réveil. Le jeune. Le vieux. Le classieux qui baise mal et fait courir le bruit que vous êtes un mauvais coup. Le mufle. Le maladroit. Celui qui débarque le lendemain. Le facteur.
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Comment a-t-il pu me mentir, me trahir, me tromper, me berner, me blouser, m’embobiner à ce point… Me planter ce gros couteau dans le dos… Comment continuer à vivre alors que je n’ai qu’une envie : me coucher sur le côté comme une pauvre bête, comme l’éléphant qui s’affale pour y mourir. Et c’est mourir un peu que de ne pas manger. Ne plus dormir et être comme une chouette toute la nuit. Ne plus avoir envie de rien. Tout est ravagé comme après un gigantesque feu de forêt. C’est ce qui s’appelle avoir la tête dans le cul. C’est la période robe de chambre–canapé. Le matin d’avoir trop pleuré, elle se retrouve comme un lapin atteint de myxomatose.
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- Tous des salauds !!! Le mien a fait pareil
- Pas un pour racheter l’autre !!!
- Sont pas les derniers pour la bricole !!!
- ...Peuvent pas s’en empêcher…
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Quand on a eu comme moi une enfance campagnarde, entourée d’animaux de tout poil, très vite on entend jaspiner de la salle bête, c’est-à-dire : le démon ! Dans ma tête de petite fille, c’était une espèce de fantôme maléfique qui s’abattait sur les bêtes et les rendait cinglées. Et quand le fantôme s’attaquait aux gros gabarit, genre taureaux, bovidés, chevaux, ça devenait spectaculaire !!!
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Vidéo de Florence Cestac
Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'autrice de bande dessinée et illustratrice Florence Cestac est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Entretien animé par Mélanie Chalandon, France Culture.
Plus d'information sur cette masterclasse : https://www.bnf.fr/fr/agenda/florence-cestac
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