Gérer son énergie même quand on est à plat

Recouvrer l'enthousiasme est une pente qui se remonte petit à petit et qui nécessite une bonne dose de patience : il faut retrouver ses marques, se réconcilier avec son corps, apprivoiser la confiance, s'ouvrir aux autres, d'abord timidement puis avec davantage de conviction, et poursuivre sans cesse la recherche infinie du sens de la vie, au cœur de soi et au-delà de soi.

Maintenant vous ne savez plus quoi faire pour aller simplement bien.
Il ne s'agit pas forcément de retrouver une énergie de super-héros, juste de pouvoir faire face - au moins dans un premier temps - aux impératifs du quotidien : aller travailler, s'occuper des enfants, prendre les transports en commun ...
Quand on n'en peut plus, ou plus beaucoup, ces choses qui nous paraissaient simples, évidentes, automatiques presque, deviennent complexes, difficiles à envisager, voire insurmontables ...

(...) Si l'épuisement peut être physique ou émotionnel, dans la majorité des cas, il concerne les différents plans de l'être à la fois.
La fatigue nerveuse finit par exemple par avoir un impact sur le sommeil, ce qui entraîne un ralentissement physiologique ...
Il arrive aussi que le stress fatigue le corps en profondeur, ce qui finit par vider nerveusement la personne, qui ne peut plus réaliser ses tâches habituelles et en ressent alors de la frustration et de plus en plus de tensions.

Nous le savons bien, au fond, que ce n'est ni un caprice, ni de la paresse, ni même une dépression ... Nous n'avons pas envie de mourir.
Nous ne savons juste plus comment solliciter l'énergie en nous pour pouvoir vivre. Et vivre quoi ? Vivre pourquoi ?
Les questions se bousculent dans notre tête, pas forcément les réponses.

(...) vous montrer d'abord qu'il existe des solutions et qu'il est donc important de ne pas vous décourager, et ensuite que cette période n'est qu'un passage, complexe voire violent, mais juste un passage, avec un commencement et une fin. Un jour, il ne sera plus qu'un mauvais souvenir. (...) Vous aurez alors retrouvé vos envies, vos motivations, vos raisons de vous lever avec enthousiasme le matin, et votre énergie pour donner vie à tout ceci.

La spécificité du burn-out ?
Il s'agit d'un abattement physique, psychologique et intellectuel qui est en lien d'une manière ou d'une autre avec la vie professionnelle de la victime (ce qui n'est pas forcément le cas pour le syndrome de fatigue chronique).
Il se traduit bien sûr par une fatigue intense, à laquelle s'ajoute un sentiment de perte de contrôle et d'incapacité à atteindre des résultats palpables au travail.

Un tel épuisement s'installe progressivement : le sujet est d'abord totalement concentré sur son travail, dans lequel il s'investit corps et âme.
Au bout d'un moment, il a l'impression que l'énergie qu'il y déploie est vaine, mais il continue néanmoins à œuvrer.
Frustré, il commence à consommer des médicaments antifatigue dans la journée et des somnifères le soir.
Il ressent de moins en moins de plaisir à travailler, jusqu'à ne même plus pouvoir se rendre à son travail. On considère aujourd'hui qu'il s'agit du stade ultime du stress.

Faire shabbat : le temps de la disponibilité

L'exemple de shabbat est particulièrement intéressant, car ce rituel invite pendant un temps précis ceux qui le pratiquent à sortir de l'activité pour se connecter à autre chose.
Cette pratique, qui figure parmi les dix commandements donnés par Dieu à Moïse au mont Sinaï, prescrit en effet le repos, la cessation du travail pour soi-même, sa famille, ses serviteurs et ses bêtes, ainsi que pour l'hôte étranger.

Une telle obligation contraint l'homme à cesser son activité de production et de domination sur le monde, à renoncer à la toute-puissance et à se mettre en retrait pour adopter une relation plus contemplative à l'univers qui l'entoure.

Renoncer à des travaux aussi simples et quotidiens que la préparation des repas (...) permet de libérer du temps pour les relations avec les autres, l'étude de la parole de Dieu et la prière en reconnexion avec soi-même.
Nul besoin d'être juif pour prendre conscience qu'il s'agit d'une invitation d'importance, voire d'une exigence vitale : se libérer de la contrainte du temps pour l'accueil de l'autre, et si cela nous parle, du Tout-Autre ...