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EAN : 9782070361212
251 pages
Gallimard (09/06/1972)
3.61/5   27 notes
Résumé :
20 juillet 1943: la radio anglaise annonce que, dans les Cévennes, des maquisards viennent de libérer douze patriotes enfermés dans le quartier des condamnés à mort à la prison de Sarlande. Le chiffre fait sursauter Paulo, chef du groupe. Ils ne devaient être que onze. Vérification faite, c'est vrai : il y a un homme de trop. Remontés dans la montagne, les responsables interrogent « le type ». Est-ce bien un rustre simple d'esprit ou un espion habilement introduit d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Programmé ce jour à la télévision dans une réalisation de Costa-Gavras, je souhaitais avoir lu la version papier qui se trouvait dans ma PAL avant la diffusion.
Une histoire, tirée de faits réels, l'auteur ayant été maquisard dans le Cévennes une histoire de résistance durant la seconde guerre mondiale mais aussi une histoire de rivalité, et de justice, celle des hommes dans une France tourmentée.
Une écriture sensible et descriptive des évènement mais aussi une écriture dure sur la morale des hommes pris dans la tourmente des aléas de la guerre.
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Jean Pierre Chabrol, auteur du livre, avait été maquisard avec Roger Torreilles, le Commandant Marcel (FTPF), les frères Jallatte...
J'ai connu le chef du maquis, René B. alias Jean des Bouzèdes, aujourd'hui décédé. Maquis (dont une des bases logistiques était situé au hameau des Bouzèdes, dans les Cévennes) qui a monté l'opération, délivré les prisonniers, ... Il me disait avant sa mort être le dernier, le seul à savoir qui avait tué l'homme de trop et où il était enterré... Il me disait aussi que le film "Un homme de trop" avait été romancé par rapport aux faits réels...
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Jean Pierre Chabrol, le cévenol au grand coeur, a pris le maquis pendant la guerre. Il a écrit ce roman en 1958. Qui est ce prisonnier de trop délivré par les résistants? Un film a été tiré de ce roman en 1967 par Costa Gavras.
Palpitant!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je regrette de ne pas l'avoir buté pendant qu'il en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni d'élaborer le crime parfait. Plus c'est gros mieux ça passe.
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Les libérés sont dans une camionnette qui prendra une autre direction à la sortie de la ville. Jean promène le jet de sa lampe de poche sur les visages endormis. Il compte : douze. Il recompte : douze. Les visages sont contusionnés, tous sauf un.
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Video de Jean-Pierre Chabrol (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Chabrol
21 novembre 2009 :
Mot de l'éditeur :
« Je regrette de ne pas lavoir butée pendant quil en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni délaborer le crime parfait. Plus cest gros mieux ça passe.

Elle faisait le ménage monsieur le commissaire. Elle a dû glisser sur le carrelage quelle venait dastiquer. On pouvait lui reprocher bien des choses, mais une vraie petite fée du logis, une maîtresse-femme. Quest-ce qui sest passé? on ne le saura jamais. Mauvais contrôle du pied dappui, fort justement monsieur le commissaire, le coup du lapin. La faute à pas de chance, encore une fois.

Jaurai dû lui mettre un grand coup derrière sa gueule alors que tout le monde ignorait encore notre différent. Les Boulard ? Un exemple pour tous les couples modernes. Jamais un mot plus haut que lautre, aimables avec les voisins, bonjour et bonsoir. Jaurai utilisé le cendrier en granit de Bénodet. Jaurai pris mon élan, de toutes mes forces et de toute ma rage, pour la frapper à larrière de son crâne vide. Plus tard, bien plus tard, jaurai appelé le SAMU. Oui, ça a dû se passer il ny a pas bien longtemps docteur. Mais jétais en train de bricoler dans le garage, je nai rien entendu parce je perçais des trous dans de la tôle. Cest que je construis un cabanon pour abriter les outils de jardin. Ce nest pas que jai beaucoup de terrain, mais ça me détend de pratiquer lart potager. Et puis, cest pas les légumes quon trouve dans le commerce. Des saveurs et des parfums incomparables. Ah oui, ma femme. Quand jai constaté, il devait déjà être trop tard. Enfin, je ne suis pas médecin. Je ne peux pas juger, mais elle était très pâle. Quest-ce que vous en pensez docteur?

Lélectrocution à la machine à laver, cest pas mal non plus. Combien de femmes disparaissent chaque année alors quelles accomplissaient leurs tâches domestiques? Elle avait grand soif, mais elle avait la manie de stocker les produits pour déboucher les cabinets dans des bouteilles deau minérale. Elle faisait les vitres au troisième étage un jour de grand vent. Elle préférait le bain à la douche, pourtant elle sétait toujours refusée à apprendre à nager. Elle avait la manie de garder près delle une bougie pour la sieste.

Ca fait trois lignes, dans les journaux, à la page des faits divers. Personne ne sen émeut. Sinon les proches, évidemment, car le plus dur cest toujours pour ceux qui restent.
elle est tombée à la renverse, sa tête a porté contre le rond des chiottes. Une belle mort, elle ne sest pas vue partir. Exactement, comme vous dites »

Lorsquil écrit, lorsquil se laisse porter par le jaillissement des mots, Serge le Vaillant ne manque pas de soumettre ses textes à lépreuve du « gueuloir » de Flaubert, de les lire à haute voix pour mieux les fignoler. Ancien capitaine au long cours, grand homme de radio, grand chef dorchestre des nuits de France Inter, cet orpailleur de la langue française, quelle soit verte ou noire, est un magicien. Il na pas seulement le talent de conteur dun Gérard Sire ou dun Jean-Pierre Chabrol. le culte des mots ciselés, des mots torchés, la faconde dune prose féconde, le sens de lorgie verbale.
Ses textes ont le verbe acide et tendre, le verbe au goût de pomme dApi, celui qui baptise et qui tue, qui bénit et qui excommunie, qui conjure et qui absout, qui enfante et qui explose, qui hurle et qui chuchote, qui pleure et qui pavoise. Serge Levaillant appartient à la lignée des Rabelais, des Villon, des Rostand, et plus près de nous des Céline, Léon Bloy, Auguste le Breton , Albert Simonin, Francis Blanche, Alphonse Boudard, Michel Audiard, et autres Frédéric Dard. Il est un magicien, un orpailleur de la langue, quelle soit verte ou noire, ciselée ou torchée : avec lui les mots croustillent. Ils mordent, ils aboient, ils cajolent. Ils sont tour à tour tendres et cruels, nourris de vinaigre et de miel, de gifles et de caresses. Ils décapent. Ils émeuvent. Ils déchaînent des crises de rires et de jubilation. Ils touchent à la fois nos coeurs et nos zygomatiques.
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