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EAN : 9782203026193
230 pages
Casterman (28/09/2011)
3.17/5   36 notes
Résumé :

Ho-gyeong, apprentie comédienne, gagne sa vie en posant nue dans des ateliers de peinture. Min-gyu, lui, ex-étudiant en droit, papillonne de petit boulot en petit boulot, et d'aventure en aventure. Liés par une relation erratique et sans passion, ils reviennent pourtant toujours l'un vers l'autre, plus attachés qu'ils ne veulent bien se l'avouer. Pour faire face aux cahots d'une telle liaison, ils se réfugient dans un rapport ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Voici une histoire d'amour qui n'attisera ni votre jalousie, ni votre envie… Qui souhaiterait connaître la même relation que celle qui lie Ho-Gyeong et Min-Gyu ? Leur histoire ne semble être qu'une mise en commun de deux temps morts, réunis dans le désoeuvrement et l'ennui d'une vie sans repères.

Min-Gyu trouve toutefois son compte dans cette relation. Parasite feignasse contraint de vivre chez ses parents, il trouve refuge dans le petit appartement de Ho-Gyeong pour échapper aux remontrances de ses aïeux. Ceux-ci lui reprochaient de ne rien faire de ses journées ? Qu'à cela ne tienne, il prétexte des études à la FAC pour se la couler douce chez sa copine pendant que celle-ci travaille comme modèle artistique. Il ne s'agit là que d'un petit boulot provisoire qui lui permet de survivre en même temps qu'elle nourrit l'espoir incertain d'être un jour comédienne. Utilise-t-elle cette même capacité –subir le pire dans l'attente du meilleur- pour supporter la présence envahissante de Min-Gyu ? En effet, même si elle connaît la manière dont celui-ci utilise son temps libre, qu'il passe trop souvent auprès de la sulfureuse Bo-Eun, même si elle ne compte plus les preuves de son indifférence, et même s'il s'est installé chez elle comme s'il s'agissait de son propre appartement, Ho-Gyeong tolère les frasques de celui qu'elle appelle par défaut son « petit ami ».



La narration est brillante et, en entremêlant les différents niveaux de lecture, elle nous permet de prendre conscience de la double vie menée par Min-Gyu. Les évènements, d'abord décrits d'après le point de vue de Ho-Gyong, semblent rythmer la vie gentiment monotone d'un couple de jeunes adultes. Mais les rétrospectives présentées d'après le point de vue masculin offrent un regard plus individualisé et apportent des indications qui renversent souvent notre vision des choses. L'histoire peut alors devenir cruelle.

Au milieu de tous ces déboires sentimentaux, la nourriture prend une place importante. Min-Gyu est presque toujours exclusivement à l'initiative du choix des repas qu'il prendra avec sa commensale Ho-Gyeong. En revenant sur ce qui s'apparente ici à un détail, Chaemin fait émerger la trame d'une seconde réflexion qui suit sa logique propre, et nous pousse à prendre en compte des éléments apparemment anodins. Quelle est la raison du choix de tels ou tels aliments ? Quelle est la part d'intervention de Ho-Gyeong ? de quelle manière seront consommés les repas ? de quelle symbolique sont-ils porteurs ? L'insertion de ces passages culinaires assure une véritable fonction et permet de nous éclairer sur de multiples aspects de la relation entre Ho-Gyeong et Min-Gyu.

De cette manière, Chaemin nous rapporte l'histoire de ce couple d'une manière discrètement originale. Pas de grands sentiments ni de passions extrêmes. Même dans la colère, les personnages gardent le contrôle de leurs émotions jusqu'au bout. Il en ressort l'image d'un album sobre, parfaitement crédible, et qui suscitera aussi peu d'émois chez le lecteur que dans les âmes de Ho-Gyeong et de Min-Gyu.



Lien : http://colimasson.over-blog...
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J'ai été attirée par le principe d'un récit amoureux se fondant sur de la nourriture et pas n'importe laquelle : junk food, nourriture peu élaborée, facile à consommer et pas très bonne pour la santé, même si sur le coup on l'apprécie.
Cette analogie entre cette nourriture, ces plats qui ponctuent les chapitres et la relation entre Ho-gyeong et Min-gyu est évidente.
On se rend peu à peu compte que Min-gyu est "toxique" pour la jeune femme même si elle aime être avec lui.

J'ai eu un peu de mal au début à suivre l'histoire avec les chapitres qui ne suivent pas la chronologie.
Parfois, je me suis demandée quand se passait la scène.
C'est probablement du à mon manque d'habitude de cette forme de narration et de la bande dessinée coréenne. D'ailleurs, j'ai classé cette lecture dans les mangas alors que manwha aurait été plus précis.

Le dessin en noir et blanc est à la fois minimaliste (peu de détails pour le décor) et réaliste. J'ai beaucoup aimé ce style. On se concentre sur l'intrigue et les personnages, c'est le plus important.

En fait, ce qui a emporté mon adhésion est l'histoire elle-même douce-amère, qui sonne vrai. Ce n'est pas une belle histoire d'amour bien romanesque que nous raconte Chaemin mais quelque chose qu'on a vécu ou aurait pu vivre, un morceau de vie tout simple mais qui a été pour la protagoniste principale déterminant pour la suite.

Bref, avec cette bande dessinée, j'ai découvert les manwhas réalistes et plutôt féminins et cela m'a donné envie d'en relire. Chouette!
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De l'amour et de la nourriture, le tout en BD … voilà une synthèse de l'ouvrage Junk Love de la coréenne Chaemin. Edité chez Casterman dans la collection écritures (que j'adore particulièrement) en 2011, ce one-shot est une petite perle traitant de l'amour comme on a pas l'habitude de le lire.

Une couverture explicite
Une couverture explicite
"Il squatte chez moi depuis un peu plus d'une semaine. Il dépense mon fric, utilise mes affaires et profite de mon corps."

Synopsis

Ho-gyeong, apprentie comédienne, gagne sa vie en posant nue dans des ateliers de peinture. Min-gyu, lui, ex-étudiant en droit, papillonne de petits boulots en petits boulots, et d'aventure en aventure. Liés par une relation erratique et sans passion, ils reviennent pourtant toujours l'un vers l'autre, plus attachés qu'ils ne veulent bien se l'avouer. Pour faire face aux cahots d'une telle liaison, ils se réfugient dans un rapport étrange à la nourriture, succédané de leur cache-cache amoureux et de ses non-dits. Mais un repas partagé suffit-il à combler leur vide intérieur ?

Mon avis

Une BD où j'ai vite perdu le fil … pour cause ? Un découpage déroutant qui nous porte au creux d'une histoire d'amour étrange et que l'on a du mal à appréhender au départ. Voici un parti pris un peu hors du commun : découvrir le lien amoureux entre deux êtres au travers des repas qu'ils prennent ensemble.

La nourriture peut-elle satisfaire l'insuffisance ? Les plats donnent envie et à cause du contexte on se sent pris dans l'histoire. Finalement, on se sent lassé de la nourriture, lassé de cette vie et tout comme Ho-gyeong, nous souhaitons autre chose. Min-gyu peut paraître désagréable et même horrible dans certains cas, mais je n'ai pas réussi à le haïr, au contraire, je ressentirais bien de la peine pour lui. Au bout du compte, ce n'est pas la personne que l'on croit la plus forte qui l'est vraiment.

Junk Love est une BD en noir et blanc de style Manhwa (manga coréen). Même si cet ouvrage est surtout à destination des femmes dans le propos, il peut aussi être le point de départ d'une réconciliation entre les genres.

Une BD aux accents féministes qui tente de montrer que la femme est seule maître de son destin, qu'elle peut se libérer de ses propres chaînes. On assiste avec Junk Love à la renaissance de Ho-gyeong qui s'émancipe au fur et à mesure du livre.

Une bande dessinée à découvrir !

Une idée pour lire plus ?

Si vous aimez les histoires d'amour un peu tragiques, un peu compliquées et jolies je vous conseille le roman de David Nicholls, Un Jour.
Lien : http://chickon.fr/2014/04/30..
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Ho-gyeong, modèle de nu, aime par intermittence Min-gyu, étudiant en droit, dilettante et infidèle. Au coeur de Séoul, ils se cherchent, se perdent au rythme des élans du coeur et du corps. La nourriture constitue une sorte de repère qui encadre chacune de leurs rencontres.
Cette première lecture de manga coréen est une jolie découverte : intéressante description de l'ultra moderne solitude de la jeunesse coréenne qui ne semble pas bien trouver sa place dans le monde, porté par une structure de récit assez malin (alternance de point de vue déconstruit chronologiquement). le dessin et la mise en cases de Chaemin sont à la fois toniques et moins sophistiqués que ses confrères japonais.
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Un très bon manga. L'histoire est construite de deux points de vue, celui d'une jeune femme qui pose pour des artistes et aimerait devenir actrice, et celui d'un jeune homme qui n'arrive pas à trouver sa voie. Deux âmes en errance, qui se cherchent, ont parfois l'impression de se trouver puis se perdent à nouveau. Une histoire d'amour sans en être une, une histoire entre deux êtres comme il en existe des milliers.
Les chapitres sont mis dans le désordre, ce qui est un peu déroutant mais rajoute vraiment quelque chose à cette histoire, en détruisant sa linéarité.
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critiques presse (3)
BDGest
21 novembre 2011
Une lecture agréable malgré l'absence de passion des amours en pointillés qui y sont décrites.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
01 novembre 2011
Une romance sans prise de tête, qui se partage comme un bol de nouilles instantanées ou une portion de porc pané livrée à domicile. Pas fameux, mais pratique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
14 octobre 2011
Dans un style graphique logiquement proche d’autres manga ou manhwa, c’est une bande dessinée statique dans laquelle on entre comme on pousserait la porte d’un appartement dans lequel il y a de l’ordre à remettre ; côté sentiments.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Soit c’est le désir qui fait naître l’amour, soit c’est l’amour qui suscite le désir… Je me demande dans quel ordre ça se passe.
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Les maisons familiales ont une odeur spécifique qu’on ne retrouve pas chez les gens seuls comme moi.
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- Il te ressemble…
- Hein ? Qu’est-ce qui me ressemble ?
- Je veux parler de ton appart. Il est simple et fonctionnel.
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Il n’y a pas mieux que le potage pour soigner la gueule de bois.
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Je tourne en rond. Rien ne me fait envie. Depuis quand je n’ai pas désiré quelque chose de toutes mes forces ?
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