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3,64

sur 282 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le petit Bonzi est le premier roman écrit par Sorj Chalandon , un auteur jusqu'alors bien connu des salles de rédaction.
Lyon, 1964, la Gloriette une résidence de 5 bâtiments aux noms d'oiseau. Jacques Rougeron ramasse des herbes à la nuit tombée. Peut-être que le remède le guérira? Car Jacques est bègue, les mots, tous les mots, sont là enfouis dans sa tête, en bouillie dans la bouche mais ils ne veulent pas sortir . Il n'y a qu'avec Bonzi son ami, son frère, son double qu'il peut s'exprimer sans hésiter.
1964, l'hiver, pas d'internet, de portables, alors les gamins jouent , inventent et Jacques se voit déjà maréchal de l'armée napoléonienne...Alors il s'invente un monde bien à lui, rien qu'à lui mais le couperet finira bien sur par tomber!
C'est avec ce roman que je découvre l'univers de Sorj Chalandon. L'écriture est très belle, les mots grouillent, galopent, pullulent mais l'émotion n'y est pas. J'ai regardé vivre Jacques, ce petiot en deshérence d'affection, d'amour, de tendresse. Bien sur l'époque était beaucoup moins tactile qu'aujourd'hui, les coups pleuvaient vite fait et la règle d'or pour les enfants étaient de faire ce qu'on leur demandait sans moufter. Mais voilà Jacques ne m'a pas touché comme il l'aurait du. A qui la faute, à moi sans doute .Il ne m'a pas été possible d'adhérer à la logorrhée verbale de Jacques malgré ou à cause de sa somptuosité...
Mais bien sur il ne s'agit là que d'un avis partial , le mien.
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Jacques est un gamin atteint d'un grave trouble de l'élocution. Il doit se battre pour prononcer les mots qui se bousculent, n'arrivent pas à sortir et lui font comme "une arête de consonne coincée dans la gorge". Pour lui, parler est une telle douleur qu'il préfère cesser de prononcer le moindre mot. Captif de son handicap , il s'invente un autre monde où les mots coulent et où il peut discuter silencieusement avec son ami de toujours, le petit Bonzi, son alter ego .
Je n'ai pris aucun plaisir à cette lecture qui m'a mise mal à l'aise. J'ai eu du mal à supporter le climat de souffrance dans lequel le gamin est enfermé. C'est violent.
L'écriture de Chalandon (tout particulièrement les nombreuses répétitions) contribue largement à créer cette atmosphère oppressante, presque angoissante, qui traduit bien le mal-être du petit Jacques.
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Sorj Chalandon est un auteur qui m'a suffisamment séduite, avec les romans que j'ai déjà lus, pour avoir envie de découvrir l'ensemble de son oeuvre, dans l'ordre (sans doute un traumatisme lié à ma lecture à l'envers de Mon traître et de Retour à Killybegs...).
Dans ce premier roman plein de tendresse, il y a déjà tous les germes de l'écriture poétique et subtile que murira l'auteur. Ce n'est pas encore le choc de Profession du père, mais il excelle déjà à écrire l'enfance sans fausse note. Jacques, jeune garçon de 12 ans, souffre d'être bègue et d'avoir un père violent, et peine à s'intégrer parmi ses camarades de classe, si ce n'est Bonzi, son alter ego. Avec les yeux d'enfant de Jacques, les frontières entre réalité et imaginaire sont souvent floues, et il s'enferre dans un mensonge qu'il vit en drame avec l'intensité de ses douze ans. le retournement final change la clef de la partition, et toute la douce mélodie du roman prend une tonalité plus amère.
Sans être exempt des maladresses d'un premier roman, le petit Bonzi est plein de sensibilité, de pudeur et d'amour des mots.
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Il fallait bien que ça arrive un jour....
La lune de miel est terminée....

Pourtant entre Sorj et moi tout roulait depuis le début.
« Une promesse », « Le jour d'avant », « Profession du père »: coup de foudre, coup au coeur ou coup de poing, jamais je ne suis resté de marbre devant ses mots.

« Le petit bonzi » n'aura pas su me toucher. de courts paragraphes qui hachent la lecture, un style délibérément naïf, des phrases réduites au minimum et une succession de personnages sans corps auront gâché mon plaisir.
Certes on retrouve toute l'humanité de cet auteur mais impossible d'être en empathie avec Jacques.

Jacques est bègue. Il n'y a qu'avec Bonzi, son meilleur ami, que les mots sortent sans accrocher. C'est lui qui le convaincra de manger de l'herbe pour se soigner. C'est à lui qu'il confie le soir son mal être, c'est avec lui qu'il tente d'affronter les autres, c'est lui qui le console des coups donnés par le père.

Une histoire qui aurait du me chambouler mais qui m'a laissé froide.
Cependant ne vous inquiétez pas, Sorj et moi ce n'est pas terminé. Ce n'est pas un petit accroc au contrat qui me fera oublier les fabuleux moments passer avec lui. Il me reste encore d'autres titres à découvrir et je n'ai pas fini de parler de cette rencontre marquante.
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A travers une écriture enfantine, souvent naïve, Sorj Chalandon nous livre les doutes et les espoirs d'un petit garçon de douze ans. En proie aux questionnements de son âge, soucieux de faire face aux difficultés des adultes et à ses propres faiblesses, Jacques Rougeron incarne le handicap et la difficulté de grandir et d'être accepté par la société.
Si les intentions de l'auteur sont louables, on peut cependant regretter l'absence d'empathie que l'on devrait ressentir à l'égard des personnages, souvent nommés sans prendre tout à fait corps. Jacques Rougeron et son petit Bonzi, son double que l'on devine très vite ne resteront pas pour moi, ces petits êtres courageux qu'ils auraient pu être sous la très belle plume de Sorj Chalandon (qui je vous le rappelle a écrit le très beau Quatrième mur !).
Ici, la succession de personnages, les incompréhensions du héros ont eu raison de la tendresse naturelle que l'on aurait pu ressentir pour ce petit personnage et sa vision, enfantine et déformée, de la vie et du réel.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Si ce n'est pas mon préféré de l'auteur, j'ai tout de même beaucoup aimé ce roman.
Comme à chaque fois je me suis laissée embarquer par cette écriture particulière. Cette fois-ci peut-être un peu trop hachée.
Un univers particulier, le monde vu à travers les pensées d'un enfant bègue.
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