Ce court essai interroge les dynamiques sociétales, réflexives, historiques qui se sont fait jour en Europe et en Chine de l'époque médiévale à l'époque moderne.
Agnès Chalier s'engage alors -sous couvert de questions naïves- à mettre en tension les deux univers. Elle passe et repasse ainsi du temps sur la nécessité de s'approprier les textes scientifiques chinois en les lisant, en les traduisant. Deux pratiques banales s'il en est, si ce n'est qu'elles ont rarement lieu.
Jusque tardivement les sciences ne faisaient pas partie du corpus des examens. Le système des examens est mis en place en 213 av. JC et il faut attendre l'an 618 pour que les mathématiques y soient ajoutées. Cette position très secondaire des sciences m'évoque la place longtemps subalterne des mathématiques dans le corpus des sciences en pays d'Islam comme aime à le dire Ahmed Djebbar.
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La connaissance scientifique chinoise se caractérise par une discordance avec le savoir obligé, sorte de scolastique répétitive et par un refus de la pertinence de toute question. (...) Il faut donc inviter à lire l'histoire intellectuelle de la Chine dans la discontinuité et non plus dans la continuité.