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EAN : 9782334011297
334 pages
Edilivre-Aparis (09/11/2015)
4/5   6 notes
Résumé :
Portée par ses rêves, Julia fuit sa dérive urbaine et part vers le grand sud. Son voyage d'émigrante à contre-courant se révèle une épreuve et un bouleversement total. Entre dangers et rencontres, la découverte de la réalité africaine l'amène à sortir de son enfermement et à trouver un sens à sa vie.
Au fil des soirées sous les étoiles, un griot fait le récit d'une aventure humaine universelle au coeur de l'Afrique.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Julia est une jeune fille européenne qui se cherche... mais où chercher ??
Elle part donc à l'aventure et descend en Afrique par les chemins de traverse. Elle découvre l'aventure humaine et se découvre peu à peu. Recherche d'un but à sa vie, recherche des autres et recherche de soi-même. Par ses rencontres, elle apprend à apprécier la vie et à se connaître elle-même, ou en tout cas, est sur le chemin pour y parvenir.
Les personnages de ce roman sont attachants (surtout Julia, Marc et le Rouge). Les personnages mériterait d'être plus approfondis d'ailleurs.
Les descriptions d'ambiance en Afrique nous permettent, à nous lecteurs, de nous fondre dans le décor.
La représentation de Mami Wata (la Mer) est pour moi excellente, elle représente parfaitement les mouvements de la vie de chacun, les va-et-vient, les rencontres, les séparations, les envies, les réussites et les échecs de la vie, comme les ressacs, les vagues de la mer...
L'écriture est fluide et le roman se lit très aisément.
Ce qui m'a un peu gêné : le fait de ne pas savoir ce que fuit Julia en France... Ce qui l'a amené à s'interroger sur elle-même...
Quant à la fin.... Je ne dévoilerai rien, même si j'aurai préféré une autre fin (mais cela n'est que mon avis perso !).
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Si le nom d'André Gide revient comme un leitmotiv au fil de l'ouvrage, c'est plutôt à Paolo Coelho que l'on songe en lisant Mami Wata : "Lorsque tu voyages, déclare Coelho, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entour parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles."

C'est un telle renaissance, celle de Julia, que relate l'auteur. Quittant une vie morne en région parisienne, celle-ci s'ouvre progressivement au monde en découvrant l'Afrique. Elle y explore de nouveaux paysages, somptueux autant que dangereux, mais surtout y apprend d'autres manières de vivre, grâce à la rencontre de personnes truculentes. C'est tout un univers de sensations nouvelles qu'expérimente l'apprentie voyageuse, et que le livre nous permet de partager.
Julia se garde de juger les traditions auxquelles elle est confrontée à l'aune de ses propres préjugés. Pour autant, elle n'abdique nullement sa capacité à se révolter devant l'injustice, n'hésitant pas, malgré le péril, à dénoncer l'exploitation des enfants. Sans jamais verser dans le moralisme, Julia s'efforce de leur apporter une aide concrète, dans la mesure de ses modestes moyens, pour tenter de leur offrir une opportunité de sortir de la spirale de la misère. C'est là une belle leçon d'humanité.
En somme, lire ce récit de voyage, c'est déjà voyager.
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Lu dans le cadre de la Masse Critique, mon impression par rapport à ce livre est restée assez mitigée.
Julia, une jeune femme perdant pied dans sa vie en France, décide de tout quitter et de partir, sac au dos, vers l'Afrique. S'ensuit un voyage initiatique à travers la France, la méditerranée et le Sahara. Julia se fixe finalement à Cotonou au Bénin. le voyage donne lieu à d'étranges rencontres, positives comme négatives.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas passé un bon moment en lisant ce livre : je ne me suis pas ennuyée, et les heures que j'ai consacrées à cette lecture furent agréables. Cependant, je n'ai pas été transportée. D'une part, même si dans le cadre de la masse critique, je suis mal placée pour me plaindre, je dois déplorer la médiocre qualité du livre fini : les fautes d'orthographe et de grammaire sont nombreuses, au moins une vingtaine. du jamais vu dans un livre édité. D'autre part, si le voyage en lui-même est assez envoûtant et poétique, l'arrivée, elle, fait basculer le roman dans la platitude : certains passages, se voulant poétiques, sont simplement mièvres. Les dialogues, une fois le périple terminé, deviennent d'une banalité à faire peur : il s'agit le plus souvent d'échanges vides de sens, sans aucun intérêt narratif.
J'ai pourtant bien apprécié les pages consacrées au "griot" africain et à son récit, qui permettent un renversement du point de vue dans cette immigration inversée, où l'Européenne cherche le bonheur en Afrique. L'idée que le récit soit racontée par un sage Africain est assez séduisante. Cependant, ces pages, toujours très rythmées, finissent par se raréfier au fil des chapitres, tout comme l'originalité du roman.
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Une lecture fluide qui me rappelle une époque de ma vie : une femme perdue qui fuit une réalité pour atterrir dans un pays africain. Une fin déconcertante. L'auteur nous la laisse imaginer. A nous de choisir!
C'est avec plaisir que j'ai replongé dans des scènes africaines, la misère avec les enfants des rues par exemple, la plage, les Yovo, le Sodabi, les nattes, la climatisation, la saison des pluie, la culture musicale, les croyances. Et puis, il y a le fil rouge qui nous pousse à lire toutes les pages : Mami Wata....
Auteure inconnue jusqu'ici mais je suis curieuse de savoir ce qu'elle a pu écrire d'autre car son écriture est agréable et simple. Ce livre est composé de tous petits chapitres de 3 pages maximum ce qui fait qu'on peut l'attraper pour de petits moments d'évasion.
Je recommande !
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Voilà un roman qui parle à la fois du désarroi de vivre et d'instinct de survie, de peurs et de bonheurs, de trafics et d'humanitaire, un livre pour s'évader et réfléchir à notre monde, une histoire qui se lit d'une traite tant on est en empathie avec les personnages.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
A la gare routière de Guinkomey, une camionette Renault à plateau aménagée en taxi-brousse venait d'arriver dans un nuage de poussière. Sur la galerie étaient entassés de volumineux paquets, des poulaillers de rotin, pleins à craquer de poulets aphones, deux chèvres attachées par les pattes. Une vingtaine de voyageurs portant leurs baluchons descendirent de l'arrière du taxi-brousse. Leurs vêtements sales et leurs visages fatigués en disaient long sur l'inconfort du voyage.
Comme à chaque arrivée de taxi, l'animation était à son comble. Les démarcheurs annonçaient en criant les destinations des prochains départs. Il fallait convaincre les voyageurs, qui voulaient marchander ou comparer les prix pratiqués, de l'urgence de leur décision. Une fois installés dans les taxis, ils pouvaient cependant attendre longtemps les derniers clients. Aucun véhicule ne quittait la gare sans être chargé au maximum.
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Du jardin montait une odeur prenante d'humus, de suc de fleurs et de plantes aromatiques. Elle imagina l'orage qui l'avait bercée, cette pluie démentielle, comme un échange passionné entre le ciel et la terre. C'était la réalisation du mythe originel, oublié des occidentaux, mais encore si présent ici dans les rites agraires et le culte Vaudou, dont les cérémonies pouvaient arrêter ou faire tomber la pluie. Le jardin semblait épuisé et épanoui, ressourcé et apaisé, comblé comme après un acte d'amour.
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C'est le fric qui apporte le bonheur, dit Fatou, et peu importe les moyens. Moi je sais ce qu'est la misère. Pourquoi n'épouses-tu pas un de tes Libanais?
- Jamais, s'emporta Peggy. Et ma liberté alors?
- Moi, se prit à rêver Fatou, j'aimerai bien trouver un Yovo riche, gentil et naïf. Si en plus ce blanc n'était pas trop laid, ce serait génial !
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Tous les habitants du quartier avaient sorti les tabourets et les bancs sur la place, pour écouter le griot raconter cette histoire: l'histoire de Julia, Antoine, Marc, Ricky, Basile, Peggy, Gilles, Fatou, du capitaine Le Rouge et de Mami Wata, la déesse vaudou de la mer. La nuit était douce, éclairée par la lumière vacillante des lanternes.
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Video de Danielle Chamaillard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Danielle Chamaillard
Bonjour à tous. Je suis ravie de vous montrer le premier extrait vidéo de la rencontre autour de mon roman Mami Wata. C'était le 18 décembre 2015 à la Librairie Libre Ere, 111 Bd de Ménilmontant à Paris. Merci à Hafid le libraire, à Benoît le comédien, à Gwen le cinéaste. Julia mon héroïne vit maintenant sa vie auprès de vous!
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