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« Un tueur sous la pluie », « Bad city blues », « Déniche la fille » ces trois nouvelles de jeunesse de Chandler, antérieur à son premier roman, lui ont servi d'atelier d'apprentissage, tout y est déjà !

Folio a la très bonne idée de les rééditer dans une traduction revisitée. Indispensable pour les vrais amateurs du grand écrivain et formidable mise en bouche pour les néophytes qui découvriront enfin que c'est grâce à Raymond Chandler que l'on a pu associer littérature et roman policier. Parce que le bougre, quand même, il écrivait sacrément bien.
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Los Angeles, un privé, une femme fatale, quelques gros bras bas du front, pas mal de pervers, chantage à tous les étages, fatalisme et désenchantement devant la misérable condition humaine : Raymond Chandler a tout simplement inventé le polar moderne.
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e volume rassemble trois nouvelles (Un tueur sous la pluie suivi de Déniche la fille et Bay city blues) qui nous plongent dans une ambiance délicieusement désuète de polars des années 30.
A chaque fois, le héros est un privé sans illusion sur la nature humaine ; ces cousins de Philip Marlowe sont un peu moins pessimistes que les privés de Hammett mais je verrais bien Bogart ou Mitchum les incarner.

Chaque nouvelle a un scénario bien ficelé, un vrai film potentiel. L'histoire s'appuie sur les travers de la nature humaine mais sans excès et les filles ne sont pas systématiquement des garces.


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Des années, sinon des décennies que j'entendais citer son nom partout. Que ce soit de la part d'auteur·es qui le citaient comme étant un de leurs modèles, ou des réalisateur·rices qui disaient s'en être inspirés pour construire l'atmosphère de leur oeuvre, j'en ai toujours entendu parler.

Je me suis enfin décidé, j'ai enfin lu un Chandler, le maitre des romans noirs. le spécialiste des détectives qui sont alcooliques mais efficaces, ceux qui réussissent là où la police échoue. Ses détectives privés sont peut-être désabusés de ce monde, mais ils prennent encore le temps de dire à une petite « souris » combien elle est mignonne. Des descriptions de passage à tabac qui font passer les « John Wick » d'aujourd'hui, pour des petits joueurs (Il faut avoir le coeur bien accroché par moment). Il a de ces descriptions de personnage, comme il ne s'en fait plus : « La Galoche n'avait pas volé son surnom. Sa mâchoire large et massive saillait au bas de son visage comme un chasse-bison de locomotive. »

Bref, j'ai rapidement compris ce qui avait fait la renommée de cet auteur et j'avoue que je comprends mieux le culte que certains lui vouent encore en 2024.
Ici c'est un recueil de trois nouvelles mais qui ont toutes en commun le même détective et qui se suivent très bien. Bon, il faut aussi préciser que Chandler a écrit la plupart de ses livres entre 1933 et 1955, alors évidemment il y plusieurs éléments qui ne passent plus de la même façon aujourd'hui (ici ces trois nouvelles ont été écrite entre 1935 et 1938). Les expressions racistes ou sexistes sont nombreuses, vu l'époque à laquelle il écrivait. Il faut en être conscient avant d'entamer cette lecture.

Quoi qu'il en soit, si on fait exception de ces éléments qui ont (certes) mal vieilli, j'ai apprécié la construction de ses intrigues, sa narration et le ton de ses dialogues. Ses histoire sont bien punchées et son écriture est presque cinématographique dans ses descriptions de chaque scène.

Bref, Chandler c'est un genre très précis de roman policier, alors après ça, on aime ou on déteste!
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Trois nouvelles dans ce recueil. Je reviens de temps en temps visiter les durs à cuire américains, des histoires de privés, à l'humour pince sans rire, aux sous-entendus grivois et au whisky facile. Evidemment et comme d'hab. je n'ai rien compris aux intrigues tortueuses de Un tueur sous la pluie et Bay City Blues. J'ai presque compris Déniche la fille because moins de cadavres. Ces trois textes datent du mileu des annnées trente, avant la création de Philip Marlowe. Raymond Chandler est l'un des très rares que je puisse lire sans le comprendre. Y a aussi Joyce mais, naufragé de la page 45 de Ulysse, je l'ai éradiqué de ma vie. Rappelons que c'est parfois difficile de s'y retrouver, le Raymond ayant souvent repris des éléments de certains textes pour les refondre ailleurs dans les romans ou même d'autre textes courts. Sans importance puisque de toute façon on (enfin moi) n'y comprend goutte.

Mais quelle putain d'ambiance dans ces histoires publiées en général dans les pulp magazines et longtemps méprisées. J'en adore l'efficacité, terriblement cinoche, qui ne s'encombre pas de psymachin, ni délégance. Les types y sont des marlous, des corrompus, des vicelards. Et c'est ainsi qu'on les nomme. Quant aux femmes ce sont des, des, des... courtisanes, j'appellerai ça comme ça. Bref ca grenouille à tous les étages , californiens ou chicagoans. Tiens je vais le laisser jacter, le Ray, de toute sa verdeur et de toute sa poésie. " La blonde ôta ses dents de ma main et me cracha à la figure mon propre sang". " Je sortis ma flasque de bourbon et la posai en équilibre au bout de mon genou". "Il somnolait. Sa cravate plastron avait dû être nouée vers 1880 et la pierre verte qui en ornait l'épingle n'avait pas tout à fait le diamètre d'un dond de corbeille à papier".

Scénariste à Hollywood comme d'autres minables, Faulkner, Dos Passos, Fitzgerald, Chandler n'est guère crédité aux génériques. C'est aussi bien comme ça. Ses bouquins, c'est déjà du cinéma.
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Ce recueil se compose de trois nouvelles : "Un tueur sous la pluie", "Bay City blues" et "Déniche la fille". La griffe de Chandler y est bien identifiable : des intrigues alambiquées entre des malfrats tout aussi ratés que les flics qui les poursuivent, et un privé qui essaye tant bien que mal d'avancer entre Sunset Boulevard et les routes sinueuses des collines entourant Los Angeles, avançant selon les aléas et les rebondissements de son enquête, qui ne se déroule jamais comme il s'y attendait. Il est à relever que la première nouvelle, "Un tueur sous la pluie", se retrouve dans le roman qui le rendit célèbre, "Le Grand sommeil". On y retrouve en effet cette histoire de chantage et de trafic de photographies pornos distribuées sous le manteau.
Chandler peut paraître désuet aujourd'hui, mais il a tout de même créé un genre et inspiré de nombreux auteurs contemporains et surtout, il excellait dans la construction de dialogues percutants et plaisamment ironiques et la création d'images loufoques car décalées (voir les citations).
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Raymond Chandler (1888–1959) est un écrivain américain, auteur de romans policiers. Après le divorce de ses parents (1895), Chandler déménage en Grande-Bretagne avec sa mère, d'origine irlandaise et il est naturalisé citoyen britannique en 1907. A son retour de la Première Guerre mondiale, Chandler s'installe à Los Angeles et écrit son premier roman en 1939, le Grand sommeil, mettant en scène le fameux détective Philip Marlowe. Il travaillera également pour Hollywood comme scénariste. Outre des nouvelles, Chandler a écrit sept romans auquel on rajoutera Marlowe emménage, la publication posthume d'un inachevé.
La présente réédition – récente et dans une nouvelle traduction - d'Un tueur sous la pluie, est un recueil de trois nouvelles : Un tueur sous la pluie (Killer In The Rain - 1935), Bay City Blues (Bay City Blues - 1938) et Déniche la fille (Try The Girl - 1937). Comme souvent chez l'écrivain, ses nouvelles étaient ensuite développées ou intégrées dans de futurs romans ; ici ces trois textes le seront respectivement dans le Grand sommeil (The Big Sleep), La Dame du lac (The Lady In The Lake) et Adieu, ma jolie (Farewell, My Lovely).
Je vous rappelle brièvement les intrigues de ces nouvelles :
Un tueur sous la pluie : Un homme veut retrouver sa fille qui fricote avec un trafiquant de livres pornos et photos de nus et fait appel à un détective privé (dont le nom n'est jamais cité !). Bay City Blues : Un médecin marron dealer de morphine, du chantage, un flic pourri, des cadavres et une version noire de Cendrillon, avec un détective nommé Johnny Delmas. Déniche la fille : Ici le détective s'appelle Carmady et tente de retrouver Beulah, la copine de Steve Skalla, un mastard de 2,14m et 115kg.
Je ne vais pas trop m'étendre sur ce bouquin car j'imagine que vous l'avez tous lu et que je ne peux dire mieux que tout ce qui en a déjà été dit. Des histoires avec des mecs, des vrais, des pépées girondes et retorses et des détectives (tous des alias de Philip Marlowe, le seul et unique) faciles au coup de poing mais avec un grand coeur. Quant à l'écriture, elle coule fine et précise avec cette pointe d'ironie qui lui donne toute sa saveur (« - Il y a quelque chose qui sent mauvais dans votre histoire, non ? – C'est votre moustache qui brûle, répondis-je. » [Déniche la fille].
Qui n'a jamais lu Raymond Chandler n'a jamais lu de polars ! La seule excuse que vous puissiez avancer pour vous défendre, c'est d'être encore très jeune… auquel cas, je vous conseillerai amicalement de vous dépêcher de rattraper ce retard. Pour ma part Raymond Chandler, lu lorsque j'étais à peine plus qu'un gamin, est associé dans mon esprit au Noir & Blanc qui va si bien aux films avec Humphrey Bogart diffusés à la télévision, formant un tout cohérent de grande qualité et la genèse d'un genre littéraire qui fera des émules.
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