Ikar

Je voulais lire ce roman la semaine prochaine, mais finalement... je me suis laissé tenter par ce premier tome !

2057, en plein bouleversement énergétique, un réacteur appelé IKAR est mis en fonctionnement. Cependant, une erreur humaine va déclencher une catastrophe d'une ampleur inimaginable.

Une fois de plus, l'auteur parvient à nous transporter dans son univers. Son écriture reste fluide et il accorde une importance particulière à ses recherches. Il ne se contente pas d'écrire sans se renseigner au préalable.

L'atmosphère du roman joue un rôle prépondérant, elle est étouffante, oppressante. Nous suivons différents points de vue à travers des chapitres courts, maintenant un rythme régulier.

Cependant, je dois admettre que l'idée de la fin n'est pas nouvelle. On peut la retrouver dans plusieurs romans. Néanmoins, la documentation effectuée rend l'histoire beaucoup plus plausible.

Je remercie l'auteur pour la découverte de son roman « IKAR ».
Nous voici plongés dans un livre à la fois de science-fiction et d'anticipation. Sur Terre, année 2057 en pleine révolution énergétique, IKAR réacteur à fusion nucléaire est mis en service. le projet existe réellement nommé ITER, je suis allée voir ce qu'il en retournait et je dois avouer que l'auteur a fait de sacrées recherches et a su le retranscrire dans son récit de façon très réaliste. Ce réacteur, ce fameux IKAR démarre donc et à cause d'un tout petit défaut dû à la main humaine c'est la catastrophe.
Je ne vais pas rentrer trop dans les détails car je spoilerais l'histoire et ce serait vraiment dommage, sachez juste que c'est terrifiant car l'énergie nucléaire est un sujet sensible qui en effraie plus d'un, qu'une grande partie du monde va disparaitre et qu'il y a beaucoup de morts. C'est apocalyptique.
Les explications sur ce réacteur à fusion sont très claires, les réactions en chaine très explicites. C'est vraiment très travaillé et du coup très visuel. On voit s'écouler devant nos yeux les événements de façon très précise, le lecteur a la sensation d'y être.
Nous faisons la connaissance de plusieurs personnages que je qualifierais de principaux, et c'est d'ailleurs de leurs points de vue différents que l'on suit les faits car chacun réagit de manière distincte. D'un côté Mathilda, journaliste spécialiste du nucléaire, Constance de Gaulle présidente de la République française, et Arthur monteur-câbleur. Autour d'eux gravitent d'autres protagonistes Léa la fille de Mathilda et son amoureux Maxime, la famille d'Arthur, celle de Constance et quelques têtes pensantes. Les personnages sont bien élaborés, leurs psychés riches et bien décrites, on voit assurément le caractère et les pensées de chacun. Petit clin d'oeil d'humour pour Robert Doors, je félicite l'auteur car j'ai beaucoup ri.
Le sujet est dur, l'atmosphère oppressante et c'est d'autant plus inquiétant que cela pourrait arriver, on est à la frontière entre fiction et réalité. La tragédie qui touche une grande partie du monde se déroule lentement, j'oserais dire comme au ralenti même si ce n'est pas tout à fait vrai, car contrairement aux romans post apocalyptique où tout est rayé de la carte en un coup de cuillère à pot, ici on a le temps de se rendre compte du danger et d'y réfléchir. Ikar, lui, prend de l'ampleur très vite et donne le tempo au récit. Pour résumer je dirais que c'est suffisamment rapide pour tout détruire et suffisamment lent pour prendre conscience de millions de morts imminentes. Qu'est-ce que sont quelques mois quand on est en 2057 ? Une poignée de secondes tout au plus.
La plume de Régis Chaperon est toujours aussi agréable, fluide, dynamique. le rythme est haletant, une course contre la montre pour la survie de l'humanité. J'ai également aimé les romances qui naissent au milieu de ce chaos même si celle d'Arthur et Isabelle finit mal, ça donne de l'espoir, ça met de la couleur au milieu de toutes ces cendres.
Il y a quelques répétitions de ci de là mais ça n'entache pas le plaisir de la lecture.
J'attends avec impatience le tome suivant, savoir ce que vont devenir les rescapés qu'ils soient sous terre, en l'air ou au milieu de l'océan pacifique.

Je partage aujourd'hui ma dernière lecture, le onzième roman de Régis CHAPERON : IKAR. Un excellent bouquin qui m'a posé de nombreuses questions sur la fusion nucléaire. Accrochez-vous, ce page-turner vous embarque dans une catastrophe sans précédent.

**IKAR vs ITER**
1er Juillet 2037, le projet international ITER a été une formidable aventure : il va produire plus d'énergie qu'il n'en consomme grâce à la fusion nucléaire dont la réaction est stabilisée. Bien qu'expérimental, sa mise en place attire les journalistes et la jeune Matilda Lopez est au rendez-vous.

ITER est un projet existant en 2023, dont l'auteur a probablement tiré son inspiration :

Les résultats du programme scientifique d'ITER seront décisifs pour ouvrir la voie aux centrales de fusion électrogènes de demain. L'objectif principal d'ITER est de générer des «plasmas en combustion», et d'en comprendre le comportement.
Lorsqu'un gaz est porté à très haute température, les atomes se dissocient : les électrons et les noyaux sont séparés les uns des autres et le gaz se transforme en plasma (quatrième état de la matière). C'est dans ce milieu que les noyaux légers peuvent fusionner et générer de l'énergie.

Dans un tokamak, des champs magnétiques très puissants sont mis en oeuvre pour confiner et contrôler le plasma.
La construction des bâtiments de l'installation scientifique a débuté au cours de l'été 2010 sur une plateforme de 42 hectares dans les départements des Bouches-du-Rhône.

**Matilda**
Elle a fait de l'énergie sont sujet de prédilection et elle est présente quand la France pose la première pierre de cette centrale, qui rend au pays sa puissance industrielle et nucléaire. L'inauguration de la centrale IKAR est prévue pour 2051. le site de Cruas-Meysse (en Ardèche) a été sélectionné.

Matilda est un personnage que nous suivons au fil du temps, elle nous fait découvrir l'évolution du paysage français, au cours des années. Jeune journaliste en 2037, elle accumule les publications et les connaissances que le lecteur envisage à travers ce personnage. Elle est notre guide historique en quelque sorte.

**Psychologie des personnages**
Arthur est un homme difficile à cerner, peu attachant et souvent agaçant. Il a son importance dans la catastrophe qui s'annonce.
Les personnages sont tous fabuleux, qu'ils soient attachants ou détestables, vous vivrez avec eux. Tous ont leur caractère, leur personnalité et certains d'entres eux vont se croiser, se rencontrer. Leurs destins sont-ils liés ? A vous de le découvrir.

Quand s'engage une course poursuite pour la survie, je me suis abandonnée à la plume immersive de Régis CHAPERON. Ses personnages dévoilent leur rage de vivre, les sentiments cachés de ceux qui n'ont plus rien à perdre.
Au delà de la catastrophe, IKAR est une aventure humaine. 

**20 ans plus tard…**
Les années passent, Matilda a déjà 43 ans et le monde a bien changé.
Le 8 février 2057, la Présidente de la république Française inaugure IKAR : c'est le grand jour de sa mise en service et tous les détails de ma lecture vont prendre une incroyable dimension.
L'auteur a mis en place tous les ingrédients de la catastrophe annoncée.
J'ai dévoré ce roman en quelques jours, impossible de me sortir de cette lecture addictive. La première partie m'a passionnée et la symbolique historique vous surprendra, tout autant que la course à l'énergie dans notre monde connecté. J'ai beaucoup appris sur les enjeux énergétiques et sur la la fusion nucléaire : il reste un long chemin à parcourir avant de reproduire les processus qui se déroulent au coeur du Soleil ;)

La catastrophe qui s'en suit se situe dans ma région, à quelques kilomètres de chez moi. Aussi, les lieux sont très évocateurs et je serais dans les premières victimes si un tel désastre devait se produire dans l'avenir. Alors assez étrangement, je suis restée détachée des possibilités de survie (la mienne) tout en admirant la détermination de ceux qui ont fait le choix de fuir, selon leur localisation et les moyens à leur disposition.

Je continue cependant à me poser pas mal de questions sur la nature humaine…
Je remercie très sincèrement Régis CHAPERON pour m'avoir permis de découvrir ce roman.

Lien : https://lescrinsdubarde.net/..

Ikar ? Ce nom me parle mais pas avec la même orthographe. Certainement qu'à vous aussi ?
Icare est connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du Soleil avec des ailes créées avec de la cire et des plumes.

Mais ici IKAR signifie International Knowledge Atomic Reactor.

Nous sommes en 2057, et l'homme qui cherche toujours à faire plus, à aller plus loin, vient de créer un nouveau réacteur à fusion nucléaire, du nom de IKAR, lui aussi va se brûler les ailes.

Ce qui devait être l'avenir de l'homme va devenir son pire cauchemar.

Il aura suffit d'une dispute, d'une erreur bénigne pour que tout parte en c… Cacahuètes !!!

IKAR, c'est un roman d'anticipation angoissant et stressant, je pense que j'ai arrêté de respirer pendant toute ma lecture. (J'ai d'ailleurs découvert que le roman faisait 410 pages en préparant ma chronique, je l'ai lu tellement vite que je pensais qu'il était franchement plus court).
Il est digne des meilleurs scénario de films apocalyptiques, tel « le Jour d'après » ou encore « 2012 ».

Par le biais de tronçons de vie de plusieurs groupes de personnes, entre La présidente de la France, le technicien, la journaliste, nous voyons arriver la catastrophe sous plusieurs angles, et nous allons également les suivre dans leurs courses contre la montre, pour la vie.

Nous nous attachons à tous ces personnages, c'est très intéressant de voir comment chacun fait ce qu'il peut face à l'inévitable. le seul petit bémol est pour moi dans la deuxième partie qui comprend un peu trop de scènes d'amour et qui ralentissent le rythme (mais je sais bien que ces scènes ont une utilité).

C'est un roman haletant, pleins de détails techniques permettant de mieux comprendre certains aspects de la fusion et du nucléaire. Pleins de surprises, de drames, d'explosions et de tensions. Pleins de clins d'oeil également.

Le plus effrayant ? C'est que ça parait tellement vrai... Est-ce le futur que nous réserve l'humanité ?

Dans ce nouveau livre de Régis Chaperon, nous allons suivre les destins croisés de 3 personnages et de leur entourage : Mathilda, journaliste spécialisée dans le nucléaire, Arthur, qui a aidé, à son niveau, à la construction d'Ikar, et Constance, présidente de la République française.
Ils vont tous être confrontés à la catastrophe Ikar et chacun devra prendre des décisions radicales qui changeront le cours de leur vie ainsi que celle de leurs proches.
Encore une fois, Régis Chaperon nous montre qu'il maîtrise son sujet à la perfection.
L'écriture immersive nous permet de nous mettre à la place de chaque protagoniste. Chaque chapitre est consacré à un protagoniste différent ce qui nous permet d'avoir des points de vue variés sur leur vision de la catastrophe et ce que cela entraîne.
De plus, ce thriller d'anticipation, à l'ambiance angoissante et oppressante, est bien ancré dans la réalité et, en tant que lectrice j'espère vraiment que cela n'arrivera jamais…
J'ai beaucoup aimé les personnages de Constance et Mathilda, deux femmes fortes que la fatalité pousse à faire des choix radicaux et décisifs pour leurs familles. Par contre, Arthur m'a légèrement agacé de par ses actes et sa personnalité et ça c'est un bon point car cela veut dire que le roman m'a totalement happée dans son univers.
En résumé, j'ai adoré ce roman d'anticipation et il me tarde de découvrir la suite.