C'est un peu difficile de suivre cette série qui s'est dispersée dans de nombreuses directions, quand on lit un tome tous les trois mois. Il me faut toujours un peu de temps pour m'y retrouver.
Mais c'est secondaire ici. Car dans ce tome c'est l'ambiance des grands espaces nord-américains en hiver qui domine. On suit essentiellement deux groupes : celui de Billy qui revient vers le village indien et celui d'un groupe de québécois obligé de fuir la domination anglaise qui impose aux couples mixtes européen-indienne de se séparer.
Images de grands espaces enneigés de grande beauté mais aussi de grands dangers qui évoquent
Jack London. Une scène de chasse à l'orignal est particulièrement remarquable.
Images des paysages forestiers aux couleurs d'automne, tout aussi dangereux, bordant lacs, cascades et rivières que remontent les québécois.
Et comme dans
Jack London l'horreur contraste avec cette beauté : le village indien dévasté par la maladie volontairement inoculée par les anglais via des couvertures infestées, l'agression Chippewas, violente et inattendue, sur les québécois.
Dans ces conditions, Maryse et
Jean-François Charles développent des personnages féminins autochtone d'une grande force, d'une volonté inébranlable et d'une connaissance indispensable de leur environnement.
Un épisode de grande beauté et de grande dureté.