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EAN : 9782354610739
160 pages
La tengo (31/03/2015)
5/5   1 notes
Résumé :
Le politique peut-il être un justiciable comme un autre ? D’un côté, il y a la théorie toujours sentencieusement martelée : séparation des pouvoirs, indépendance de la justice. De l’autre, des réalités concrètes : mises en examen publicisées, spectaculaires perquisitions, communication de crise et avocats spécialisés, divulgation des procès-verbaux dans la presse, investigation aux marges de la légalité et médiatisation des procédures. En interrogeant des juges, des... >Voir plus
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je suis d’accord, mais est-ce qu’il n’y a pas une évolution dans votre carrière où jusqu’alors vous ne défendiez que des gens dont...

Vous voulez dire qu’ils étaient plus fréquentables que les derniers ?

Disons que oui, j’avais l’impression que jusqu’alors, vous étiez toujours dans le camp qui vous convenait le plus d’un point de vue éthique.
J’ai choisi les causes qui valaient la peine. Sans me renier moi. Sans aller jusqu’aux excès, parce qu’il y avait des excès, avec Vergès qui épousait les « théories » des gens qu’ils défendaient. J’ai considéré que tous les gens à un moment avaient le droit d’être défendus, qu’il y avait des causes valables, qu’il y avait des choses qui devaient être dites, notamment lors du procès Gbabgo, où il fallait dire que l’armée française a ouvert les portes aux gardes d’Ouattara.

En 1977, dans une interview à « Apostrophes », vous disiez : « Moi, je ne pourrais jamais défendre Jean-Marie Le Pen. »
Ça, c’était à l’époque, mais je crois que je le redirais. Tout ce qui touche à la guerre, l’Occupation, les massacres, la mort de mon père dans cet ensemble, je ne peux pas trahir ça. Par exemple, je ne pourrais pas plaider pour Faurisson. Ce que j’ai refusé de faire. Parce que bon, je trouve qu’il déraillait complètement, je pense qu’effectivement, il y avait des camps d’extermination, toute la démonstration qu’ils veulent faire, qu’ils la fassent, mais ce n’est pas mon sujet. Si vous voulez, la guerre à laquelle j’ai participé… de loin, par rapport à mon père (Georges Dumas était membre de l’Armée secrète et chef régional du Noyautage des administrations publiques – NDLR), c’est rien. J’ai vu mon père pleurer, le jour de la Seconde Guerre mondiale, en disant : « Il a fallu que je vois deux guerres dans ma vie. » C’est quand même incroyable. Et bien tout ça, c’est sacré. Je ne veux pas y toucher, c’est tout. Que d’autres le fassent.

L'intégralité de cet entretien est à lire dans Charles n°13, "Justice & Politique", avril 2015

Propos recueillis par Alexandre Chabert
Portrait : Arnaud Meyer
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