La chambre des officiers

Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Après le film, adaptation du roman du même nom.

Des passages du roman sont cités pour appuyer la BD.

Mel
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Je n'ai ni lu le livre ni vu le film.

L'histoire est la convalescence puis la renaissance de ces gueules cassées de la 1ere guerre mondiale.

Très bonne BD qui peut être classée dans les Feel good books

Aaricia
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Lien : https://mediatheque.lannion...

Une magnifique adaptation touchante et émouvante qui apporte une toute nouvelle dimension a ce livre connu de presque tous. le graphisme est très élégant et tranche avec l'atmosphère du texte. Il permet notamment d'apporter une vision concrète de ces "gueules cassés".
Le livre étant étudié au collège et au lycée je trouve que cette BD est une bonne alternative pour les élèves qui n'apprécie pas particulièrement la lecture

Adrien Fournier part pour une guerre dont il ne verra rien. Défiguré par un obus dès les premiers jours, il passera 5 ans dans une chambre sans miroirs, dans le silence, à l'étage des maxillo-faciaux au Val de Grâce, la chambre des officiers.

Philippe Charlot adapte le roman à succès de Marc Dugain. Un premier roman paru en 1998 dans lequel il racontait la vie de son grand-père. Un roman que je n'ai pas lu mais dont on sent bien toute la puissance ici malgré la difficulté habituelle des adaptations qui consiste à synthétiser le récit et à procéder à d'incontournables ellipses.

Une histoire dramatique évidemment, vécue depuis la tête d'Adrien... qui depuis son lit a tout le temps de penser à Clémence, croisée sur le quai de la gare et qui lui a fait retarder son départ pour le front d'une nuit. D'opération en opération, il comprend vite que sa vie ne sera plus jamais la même. Et de l'amitié grandissante avec ses compagnons de chambrée va naître une envie de vivre, malgré tout.

C'était forcément difficile de représenter les gueules cassées et Alain Grand aidé des couleurs de Tanja Wenisch s'en sort plutôt bien. Il rend accessible cette histoire à tous les publics, sans trop cacher l'horreur et en conservant une rigueur historique.

Cet album permet de redonner vie à un roman qui dénonce la barbarie tout en maintenant une lueur d'espoir. Encore une preuve que la BD peut être une excellente passerelle vers des hommes et des femmes qu'il ne faut pas oublier.

1914. Alors que la guerre n'en est qu'à ses balbutiements, le lieutenant Adrien Fournier est foudroyé par un obus qui lui défigure le visage lors d'une mission de contrôle. L'homme, qui n'a pas connu les tranchées, est le premier à être transféré à l'hôpital Val-de-Grâce pour une longue convalescence de cinq années.

Une reconstruction difficile, pas seulement physique, durant laquelle les opérations vont se succéder. Hanté par le souvenir de Clémence qu'il a rencontré au début de la guerre, Adrien appréhende son retour à l'extérieur mais il pourra compter sur le soutien des autres «gueules cassées». 

Adapté du roman de Marc Dugain, on apprend en amont de cette lecture que ce récit s'inspire de l'histoire de son grand-père. Une «gueule cassée» parmi des milliers d'autres durant la guerre, victime de la barbarie. 

Comment retrouver le goût de vivre après un tel traumatisme ? Ces hommes mutilés doivent apprendre à vivre avec le regard des autres. Mais l'amitié, la solidarité qui règnent entre ces blessés insufflent de l'espoir.

Une excellente lecture, poignante et nécessaire, qui m'a donné envie de me plonger dans le roman. 
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Quelle belle adaptation du roman sur les gueules cassées de la prière guerre mondiale.


C'est profond et touchant la façon dont ces officiers tentent de retrouver le cours de leurs vies après des blessures défigurantes au visage.

Le handicap est ici détaillé avec pudeur mais c'est tellement explicite bravo aux auteurs.

Je connaissais le sujet principal de cette BD mais je n'ai jamais lu le roman de Marc Dugain dont elle découle, ni vu le film. Je ne peux donc pas faire de comparaison et j'en suis plutôt contente. (Pour le moment du moins parce que maintenant j'ai envie de lire l'oeuvre originale !)

Les graphismes sont d'un réalisme impressionnant, et ce dès la couverture. Ils sont très élégants, au vue du sujet, et cela tranche avec l'atmosphère de l'histoire.
J'ai passé un moment de lecture émouvant, cette histoire m'a beaucoup touché. Je trouve que c'est un très beau moyen de découvrir, et faire connaître aussi, ce sujet des gueules cassées.
Personnellement, j'ai envie d'en apprendre davantage et je me dirigerais vers l'oeuvre originale.

Bravo pour cette Bande Dessinée qui restera longtemps dans ma mémoire.

C'est une BD qui déchire le coeur en petits morceaux. C'est une BD sur la dure réalité de la guerre et de ses conséquences : on y rencontre de nombreux officiers "gueules cassées".💔

Cet ouvrage aborde la reconstruction à la fois physique et psychologique de ces hommes qui ont cherché à défendre la France.💥
Les liens d'amitié naissants entre les hommes sont touchants. Fraternité, humanité, le lectorat est servi.💛

Cette BD est un bel hommage. C'est une lecture qui marque, qui met également en lumière les complexes sur l'apparence physique, sur le regard des autres. Un thème qui n'est finalement pas si désuet dans la société actuelle.🍂

Je dirai même que j'en aurai souhaité plus! Ca se passe toujours un peu trop vite dans une BD... Alors, pourquoi pas me tourner vers le roman dont la BD est tirée?🤭
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Des raisons de vivre

Avec cette Chambre des Officier, Philippe Charlot se prête pour la première fois au jeu de l'adaptation de roman… Déjà porté à l'écran par le talentueux François Dupeyron, le livre éponyme de Marc Dugain nous raconte la vie de son grand-père après sa blessure reçue aux premiers jours de la guerre…

S'il dépeint le quotidien d'une gueule cassée et son lent et douloureux retour à la vie, l'album nous raconte surtout une histoire d'amitié pleine de fraternité et d'humanité qui pointe avec une redoutable efficacité l'absurdité de la guerre.

La transposition du roman est d'autant plus efficace qu'elle est mise en images par l'impressionnant Alain Grand dont le trait subtil et généreux est sublimé par les couleurs délicate de Tanja Wenisch… Et c'est peu dire que cet album donne envie de se replonger tant dans le roman originel que dans le film qui s'en es inspiré… Une lecture bouleversante qui n'a rien perdu de sa force…
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Quand on pense aux récits qui se déroulent durant la guerre, on imagine souvent aux batailles sanglantes, où les soldats font preuve d'héroïsme ou périssent dans la fange. La seconde guerre mondiale donne régulièrement place aux biographies de juifs voués à l'enfer sur terre dans les camps ou les ghettos. Il ne reste alors que peu ou pas de place pour les autres acteurs.

Marc Dugain, l'auteur du roman d'origine, a pourtant réussi à écrire un chef d'oeuvre sur les plus célèbres blessés de la grande guerre : les gueules cassées (Pour ceux qui ne connaissent pas, il suffit de googler ce terme pour voir des photos terribles) ! Ces hommes ont été défigurés à jamais par des bombes, des déflagrations, des coups violents au visage. Mais on ne parle pas de ‘simples' égratignures ou balafres indélébiles, mais de visages déchiquetés, arrachés par endroits, … de sorte qu'on leur a attribués un étage spécial à l'hôpital de guerre, des pièces sans miroir comme « La Chambre des Officiers ».

Autant dire que ce n'était pas un sujet facile à aborder pour Philippe Charlot, mais encore mois pour Alain Grand. Comment dépeindre la douleur de notre héros, Adrien, qui n'a plus qu'un trou, sans palais ni mâchoire supérieure, à la place de la bouche ? La mission est ardue pour le scénariste qui doit suivre le ton de l'auteur tout en captant l'essentiel. le dessinateur doit quant à lui ménager le suspens de ce personnage dont on suit les pensées sans le voir. C'est la magie de cette oeuvre qui ne démontre l'ampleur des dégâts qu'après avoir ressenti la douleur, les odeurs et les regards d'effroi des interlocuteurs des officiers défigurés, les maxillo-faciaux comme ils sont appelés.

Mais voilà une mission réussie ! Philippe Charlot emploie des phrases percutantes et justes, Alain Grand, avec un graphisme classique, rend hommage à Marc Dugain, tandis que les couleurs naturelles de Tanja Cinna Wenisch harmonisent le tout dans un bel ouvrage à mettre entre toutes les mains, pour conscientiser, encore aujourd'hui, contre les ravages des guerres…
Lien : https://sambabd.net/2023/03/..

N'ayant pas lu le livre de Marc Dugain je ne peux critiquer la qualité de l'adaptation en BD.
Cela étant dit, cette BD reste réussie. le récit, bien que simple, est efficace : nous sommes familiers du contexte de la première guerre mondiale et avons connaissance de ce que furent les gueules cassées, cependant, se glisser dans la peau de l'une d'entre elles et ainsi voir ce qu'ont pu subir ces blessés de guerre, physiquement et moralement, est à la fois bouleversant et inspirant. L'histoire d'amour, qui permet d'étayer le récit, n'est pas mièvre, permet quelques rebondissements et le développement de l'impact social qu'ont pu avoir ces blessures sur la vie de ces hommes et femmes.

A découvrir.