Les Mangeurs de nuit

ouvrage recommandé coup de coeur dans ma bibliothèque normande, je lis la quatrième de couverture et je me lance !

un peu roman historique, un peu contes et légendes, beaucoup roman à message : la nature est sublime et l'homme est moche ; les femmes sont soumises ; amérindiens et japonais sont des victimes ; j'ai entendu du pessimisme, de la mélancolie, de la tristesse et du mensonge ; ces thèmes et cette déprime sont déjà datés, mais quand je lis, j'aspire à m'évader, pas à patauger dans la désespérance de notre époque.

j'ai été déconcerté par la structure du récit : chronologie confuse, aller retour déroutants dans le passé, succession de chapitres longs, courts ; trois polices de caractères qui m'interrogent ; des phrases sans fin, des phrases courtes, des phrases nominales, j'ai trouvé la narration complexe ; je me suis perdu dans la forêt !

j'ai trouvé le vocabulaire éparpillé, beaucoup de mots rares ou savants dans les descriptions et des dialogues relâchés ; beaucoup d'adjectifs, quelques fois superflus ; à la fois trop travaillé et pas assez.

ergo

je n'ai pas trop aimé

Décevant. L'histoire est très bien, le sujet très bien, mais le style, plat malgré une large richesse de vocabulaire, est parfois ampoulé, souvent ennuyeux, tandis que la construction du récit, trop syncopée, laisse à désirer. Impression que cette auteure livre un devoir obligatoire à ses profs, qu'elle espère obtenir une bonne note, qu'elle s'applique, qu'elle utilise les bonnes combines, mais ça ne fait que souligner un manque de talent et de singularité. J'ai été irritée par les chapitres entremêlant des années différentes, là aussi on dirait qu'elle utilise une technique littéraire de bonne élève qui rentabilise ses cours d'écriture, qu'elle a bien assimilé ses leçons et la doxa en vogue, mais ça entraîne des ruptures pénibles, annihile la fluidité du récit, comme si elle déchirait en morceaux sa narration faute d'avoir pu trouver le bon tempo. Deuxième irritation : des ajouts intempestifs de contes, de légendes, de mythes. Ça ne colle pas. Ça fait surajouté, dans le renchérissement décousu de l'étrange et de la nostalgie d'une dernière culture autochtone à la mode dans les salons parisiens, sans souci de l'opportunité pour le déroulé dramatique et le lecteur. de même, on nous inflige de la « poésie », alors que tout le livre ressemble à l'oeuvre consciencieuse d'un apprenti transpirant sous l'effort pathétique de se faire poète inspiré, pour finalement rater sa cible. Impression que cette auteure a visé trop haut, vers le genre nature-writing romantique, mais elle reste suspendue à l'échelle avec son roman où les patchs temporels, à force de mal se jointer, deviennent des lambeaux. Comme si l'ambition de l'auteure de vouloir se situer dans un genre approchant le merveilleux roman de Delia Owens « Là où chantent les écrevisses » se fracassait sous nos yeux désolés. Donc voici un livre laborieux, absolument pas convaincant, aux émotions zéro. Dommage pour le sujet qui méritait beaucoup mieux. ( Immigration japonaise au début du 20° siècle en Colombie Britannique, racisme, fuite, forêt, épreuves, femmes, ermites…) Être journaliste au Monde ne suffit pas pour se faire écrivain. Cette auteure est entravée par trop d'attentes, comme si elle avait besoin de prouver ses compétences, à qui ? Ça nous donne un roman pénible, d'autant qu'on ne s'y attache à aucun des personnages et que rien ne compense l'impression de bâclage et d'utilitarisme autour d'une tragédie historique. On le ferme avec soulagement d'en avoir fini avec cette rédaction trop longue de fin de collège.

On entre lentement dans le roman mais une fois vraiment commencé ce n'est pas prenant ni instructif. On n'apprend pas grand-chose sur les relations entre canadiens et japonais , sur la vie sauvage au canada, les légendes des amérindiens, bref plus que décevant...Cela ne m'a pas du tout intéressée.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Ce roman est intéressant par ses thèmes encensant les conteurs d'histoires : d'une part les histoires et mythes japonais racontés par Kuma , japonais immigré en Colombie Britannique au Canada dans les années 20 , et d'autre part les légendes des amérindiens autochtones de cette province canadienne.
L'intérêt de cette lecture pour certains est d'apprendre le sort des japonais au Canada des années 20 à l'après guerre mais aussi en parallèle celle des enfants autochtones.
Cette association m'a dérangée même si elle crée un peu de pittoresque dans le roman.
Par ailleurs, j'ai apprécié l'importance pour l'environnement donnée à la préservation des saumons et de la nature de cette partie du monde exceptionnelle et si mal connue.
en ce qui concerne la construciton du roman, on passe des années 20 à aux années cinquante sans prévenir parfois et c'est unpeu déroutant. Sinon c'est une belle écriture.

Déçu. Énième bouquin sur une facette historique des États-Unis d'Amérique écrit par une autrice française. Laissons ce soin aux locaux...
Avec une touche de nature-writing et de merveilleux qui n'est pas déplaisante. Mais globalement, ce roman remue le mauvais fond de la nature humaine. C'est probablement ce qui plait et ce qui fait vendre. Très peu pour moi. J'en lis assez comme ça dans l'actualité de tous les jours.